La réduction du secteur informel, un potentiel d'augmentation des ressources publiques
Le secteur informel constitue une source non négligeable de richesses et de ressources fiscales pour le continent africain à condition de mettre en œuvre une politique rigoureuse et novatrice de ce secteur dans l'économie légale.
L'importance du secteur informel dans les économies nationales du continent africain implique des politiques publiques actives et novatrices pour réduire les activités professionnelles non enregistrées auprès des administrations fiscales. Une telle économie constitue un potentiel de ressources fiscales permettant d'augmenter la souveraineté économique et financière des Etats africains.
Nous devons intégrer le secteur informel dans l'économie légale par des mesures incitatives et à terme coercitives si nécessaires afin de mieux repartir voir réduire la charge des Impôts entre les sociétés enregistrées tout en permettant à terme une hausse globale des ressources publiques pour les investir au service de l'intérêt général, de la population et de l'avenir de la jeunesse. Cela ne signifie pas pour autant une augmentation de prélèvements fiscaux ni une réduction de la compétitivité des entreprises déclarées bien au contraire. Un programme pluriannuel avec des mesures fortes en termes de recensement, d'offres de formations et de financement adéquates et de simplification administrative et fiscale devra être mis en œuvre pour le prochain mandat présidentiel.
L'économie informelle représentant plus de la moitié des emplois en Afrique et une part importante du produit intérieur brut (PIB) constitue un manque à gagner énorme pour les Etats africains. Il est primordial de prendre des mesures efficaces, durables et rigoureuses afin d'intégrer ce secteur dans l'économie formelle. Les gains en matière de collecte de recettes fiscales à terme de recettes fiscales permettraient de soulager les entreprises déclarés par une meilleure répartition de la charge fiscale. C'est une question de volonté politique, de vision et de stratégie de développement économique et financier afin de doter le continent africain d'une véritable souveraineté financière.
D'autres axes de travail sont exploitables y compris une politique de mobilisation des recettes fiscales en mettant en place des panoplies de mesure pour mieux recouvrer les impôts et augmenter la présence fiscale de l'État sur l'ensemble des territoires nationaux. Pour ce faire, à l'exemple des pays comme le Rwanda, l'Afrique du Sud et la Namibie, un plan rigoureux et pluriannuel devra être mis en œuvre dans les meilleurs délais.
Par Darchari MIKIDACHE, président du think tank "Cercle des Économistes et des Experts Comoriens(CEEC)