Je me rappelle de Roger Guy Folly, quand il disait : « Ici Washington, la voix de l’Amérique ». Oui, j’ai bien aimé au point de reprendre...
Je me rappelle de Roger Guy Folly, quand il disait : « Ici Washington, la voix de l’Amérique ». Oui, j’ai bien aimé au point de reprendre « Ici Paris où tout s’est déroulé.» Le séjour du président Assoumani Azali, à Paris, était un évènement mémorable. Cauchemardesque pour les uns et réussi pour les autres.
Confiant de ses collaborateurs, Azali a cru avoir « confié l’église à son apôtre». Un aveuglement qui l'a rendu victime du m’as-tu vu, de l'imposture et de l'improvisation protocolaire. Maman paix à son âme me disait souvent : « Mdru do hula pvo usoni mhwahe, nana mdru kado handza hula he mihono yo miili ». Le service de communication de la présidence, commençant par les speakeurs de la campagne électorale, jusqu'aux locataires de Befuni, se sont transformés en chefs de protocoles, pour séduire le colonel. Un comportement qui a basculé le voyage d'Etat en cauchemar.
« Azali tourné en bourrique »
Commençant d’abord par la promesse chimérique, qu’on qualifie ici d’un mirage pimpant que le chargé de communication a faite au chef de l’Etat. Le chargé de la communication du chef de l’Etat, qui pendant un certain temps se prénommait lui-même « ouvrier en communication » a menti au président. Il lui faisait miroiter un passage à TF1 ou France 2, à travers un réseau efficace dont il dispose à Paris. Sur ce, Azali n’avait aucun doute. Donc depuis Moroni, le chef de l’Etat a été rassuré. En tout cas, le chargé de communication n'était pas seul dans ce feuilleton. Le Directeur général de l'ORTC Msa Ali Djamal et l'ancienne membre de la cellule de communication, Hayati Nasserdine, alias Daika Hamadi, complètent l'équipe. Chacun a voulu s'accaparer le succès d'une éventuelle intervention dans l'une des deux chaînes principales de France. Ballotté dans tous les sens, Azali reste stoïque. Mais le pire, au retour et devant le chef de l’Etat, les bouches ont été hermétiquement closes comme « celles des poissons de la ville de Ipvwani ». Pourtant prendre un chef d’Etat pour un poupon est une faute grave…
« Azali victime de l’incompétence et du narcissisme »
Ces chaines principales françaises s’intéressent à ceux qui s’adressent aux Français. Était- ce le cas ? On ne le saura jamais. Car il a reçu un coup de massue. Son passage est pratiquement impossible. Imaginons la déception d’un chef d’Etat bardé d’espoir d’être vu dans l’une de deux grandes chaînes de télévision françaises ? Soudain, le coup de colère s’est abattu sur le chargé de communication. Voilà l’œuvre de ceux qui voient les pseudos journalistes partout, et qu’eux seuls qui font les bonnes œuvres avec expérience dans tous les domaines. Passons.
Les cauchemars du président Azali sous le ciel parisien n’ont pas fini. Les mauvaises surprises se suivent en cascade. Son expérimenté, grand connaisseur, communiquant et « communicant » à Paris, polyvalent et homme de tout terrain, le chargé de communication, s’est transformé en chef de protocole pendant le séjour.
« On élimine tout ce qui peut faire de l’ombre »
Improvisations et l'amateurisme de l'équipe continuent les dégâts à Paris. L'ambassadeur des Comores à Paris et son équipe, ont été écartés de l'organisation. Il a fallu que le Quai d'Orsay réclame la présence de ce diplomate pour un meilleur suivi des dossiers, car c’est bien l’autorité légitime pour ce genre de rencontre. Et ce n’est pas tout, la futilité et l’inconscience continuent à sévir. Que dire de la mise à l’écart du conseiller privé du président, qui est économiste de formation surtout un pure produit du ministère de l'économie, du rendez-vous avec les présentants du patronat français ? Le conseiller privé a été effacé de la liste de la délégation qui a été reçue à l’Elysée.
Le service de communication en sa totalité, est l’artisan de cette manœuvre. Mais quelle maladresse ! Ces caprices d'enfants de la maternelle, risquent de faire chavirer le manoir d’Azali en plein brise. Ensuite, sauf le respect qu’on leur doit, on ne revient pas sur l'inexpérience de la rencontre de l'Elysée où la délégation est arrivée sans aucune proposition concrète. Ou qu’elle le prouve alors. Il est de même avec les représentants du patronat français où les réunions préparatoires à une rencontre avec un chef d'Etat n'auraient jamais été organisées. Ce faisant, cette organisation se faisait représenter par des simples employés.
Le service de communication en sa totalité, est l’artisan de cette manœuvre. Mais quelle maladresse ! Ces caprices d'enfants de la maternelle, risquent de faire chavirer le manoir d’Azali en plein brise. Ensuite, sauf le respect qu’on leur doit, on ne revient pas sur l'inexpérience de la rencontre de l'Elysée où la délégation est arrivée sans aucune proposition concrète. Ou qu’elle le prouve alors. Il est de même avec les représentants du patronat français où les réunions préparatoires à une rencontre avec un chef d'Etat n'auraient jamais été organisées. Ce faisant, cette organisation se faisait représenter par des simples employés.
« Un repos cauchemardesque »
Pour éviter de paraitre sadique, on doit rester gentil sur un fait plus que cauchemardesque et avilissant. Car ces auto-satisfaits ont suffisamment fait pour ternir l’image du chef de l’Etat comorien, lors que sa visite à Paris. On ne rajoute pas la légèreté du service présidentiel, sinon, un séjour présidentiel de sept jours sur Paris, ne demande pas quelques bricolages. On s’abstient de raconter ce qui s’est passé sous le toit, pour ne pas paraitre comme l’autre. En tout cas les pseudos journalistes savent beaucoup sur ce voyage.
SAID YASSINE Said Ahmed
COMORESplus