Par le biais du vice-président en charge du ministère de l’énergie, signataire de l’accord de 5 milliards avec la société Salama Internatio...
Par le biais du vice-président en charge du ministère de l’énergie, signataire de l’accord de 5 milliards avec la société Salama International, le gouvernement comorien a rompu ledit contrat parce que la société « Salama n’a pas respecté les conditions fixées… » dans le fameux contrat signé sans appel d’offres.
Retour à la raison. Dans un courrier adressé à Islam Ally Saleh Balhabou, « représentant légal » de la société Salama à laquelle le gouvernement de l’Union des Comores avait attribué sans appel d’offres un marché de 5 milliards de nos francs sur l’énergie, le vice-président en charge du ministère de l’économie a mis fin au fameux contrat. La raison, du moins évoquée, la société « Salama n’a pas respecté les conditions fixées… », lit-on dans le courrier dont La Gazette s’est procuré une copie.
D’après nos confrères de Labaraka FM, avant la résiliation du contrat le secrétaire général du gouvernement avait fait savoir que sur les dix groupes attendus, six devraient être expédiés par bateau (en même temps) et les quatre autres, par avion. Il est démontré à cet effet sur le courrier que seuls 2 des 10 groupes électrogènes « ont été embarqués par bateau au port d’Istanbul… » depuis le 4 octobre pour arriver à Moroni « le 12 novembre ». Raison pour laquelle, le gouvernement comorien a décidé « de dénoncer l’accord du 19 août », autrement dit le gouvernement a décidé de mettre fin à l’« accord pour la construction de centrales de production d’électricité d’une puissance cumulée de 2500Kva ». Les deux groupes électrogènes étant en route vers Moroni, et cela malgré le dépassement de la date du 22 septembre tant brandie par les autorités, le gouvernement comorien refuse de recevoir les huit autres restants.
Rappelons que le 19 août dernier le gouvernement a signé à la va-comme-je-te-pousse ce contrat de 10.485.000 euros, soit 5 milliards de nos francs, pour entre autres l’achat de groupes électrogènes d’une capacité de 25 mégawatts, la révision des vieux groupes de la Ma-Mwe, une construction d’une centrale ainsi que la construction d’une citerne de 500.000 litres de Gasoil. Le tout pour un délai « impossible » à honorer, de trois mois. L’annulation de contrat signé avec un homme d’affaire dont les autorités n’ont pas vérifié la solvabilité sonne comme un coup dur pour le président Azali Assoumani mais également pour le pays. Le président qui a fait du secteur de l’énergie sa « priorité des priorités » doit désormais réaliser que ce n’est pas parce que ça urge qu’on peut fermer les yeux et mettre le destin d’un pays entier aux mains de « n’importe qui ».
Toufé Maecha, La Gazette des Comores