Affaire Ethiopian Airlines: Jen-Marc Heintz vers la porte de sortie
La tête du directeur général de l’ANACM pourrait tomber d’une heure à l’autre à cause de sa position vis-à-vis de l’arrivée d’Ethiopian Airlines.
L’affaire de la compagnie aérienne Ethiopian Arlines attendue à Moroni ce mercredi 2 novembre est loin d’être une affaire classée. La tête du directeur général de l’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACM) est réclamée par le ministère des transports malgré la quiétude affichée par l’institution. En effet, d’après une source sûre, la note de suspension de Jean Marc Heintz est sur la table du vice-président en charge du ministère des transports Abdallah Sarouma alias Chabouhane. Ce dernier, ainsi que les secrétaire général et directeur général des transports ont ( auraient ?) rencontré le président Azali Assoumani à ce sujet, cette semaine. Le chef de l’Etat n’aurait rien dit à propos de ladite suspension. Il a par contre « exigé la réussite du processus », laissant le soin au ministère de se charger du cas Heintz, d’après notre source.
Jen-Marc Heintz (lunettes de solei) lors de la campagne présidentielle de 2016. |
Pour rappel, Jean-Marc Heintz, dans un courrier adressé au secrétaire général du gouvernement, a montré ses réticences quant à la date du début des opérations de la compagnie nationale éthiopienne. Pour lui, à en croire le directeur technique de l’ANACM, des amendements à l’endroit de l’accord signé entre le gouvernement comorien et la compagnie le 5 avril 2011 doivent être effectués au préalable. Ces amendements, s’ils étaient acceptés, ne feraient que ralentir davantage le processus. Ce que partage Oulovavo Mchami, le directeur signataire de l’approbation de programme de vol de la compagnie, le 16 octobre en tant que directeur général par intérim. « Certes, il faut amender l’accord mais entretemps rien n’empêche Ethiopian de commencer ses activités », a confié à La Gazette des Comores celui qui écarte toute hypothèse de mésentente entre lui et son supérieur. Peut-être dit-il vrai.
Cependant, Le 21 octobre, Jean-Marc Heintz, qui, visiblement n’a pas eu connaissance de l’approbation donnée par son intérimaire, adressera un courrier au secrétaire général du gouvernement pour lui demander de bien vouloir « analyser la situation ». Ou mille et une façons de retarder les opérations de la compagnie… Toujours est-il que la position de Heintz est perçue par l’opinion comme une manœuvre visant à tuer dans l’œuf le processus en cours.
Toufé Maecha, La Gazette des Comores