Petit Mao: Une main invisible l'a poussée à l'incarcération!
Said Mohamed Said Youssouf alias "Petit Mao" est à son cinquième jours à la prison de Moroni. Cette édifice construite sous l'époque coloniale ne respecte aucune norme élémentaire pour le respect des droits humains. Quelques autorités y ont séjourné mais une fois retourné aux affaires oublient cet endroit nauséabond enivré par l'ivresse du pouvoir.
L'ancien ministre Houmed Msaidié et Ahmed Barwane, tour à tour ministre de l'intérieur et anciens locataires de cette pourriture n'ont jamais émis un souhait en conseil de gouvernement pour remédier à cette honte nationale. Aujourd'hui comme hier, on assiste à une instrumentalisation de la justice et on procède à des règlements de compte en jugeant une certaine catégorie de personnes sans pour autant toucher les amis.
Plusieurs dossiers se trouvent au palais de justice de Moroni et des dignitaires du parti Juwa sont concernés mais "le ministre de tout et de rien" fait le gué pour que ses amis encombrants ne soient pas inquiétés. Ahmed Hydro serait impliqué dans une affaire de 3 milliards fcs soit 6 millions d'euros lors de son passage à la société des hydrocarbures, le député Abou Achiraf avec son lot de passeport économiques et Zoubeir l'ancien ambassadeur de Dubai circulent paisiblement aux Comores.
Par ailleurs, une plainte déposée contre Ahmed Sambi n'a jamais été instruite comme tant d'autres. On assiste de jours en jours à un spectacle judiciaire qui consiste à faire payer le plus petit et à protéger les vrais délinquants ayant détourné des milliards et qui ont causé la faillite du pays.
Sur le cas du citoyen "Petit Mao", il était sous contrôle judiciaire et le juge Samuel a décidé de son placement en mandat dépôt.
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Aucune motivation de la part du juge n'a été donné pour justifier ce placement. Un magistrat prend cette décision quand il y a eu non respect du contrôle judiciaire. Par exemple pour non présentation, capacité du présumé à effacer les preuves de ce qu'on lui reproche, fuite à l'étranger ou une obligation à le protéger.
Petit Mao n'a violé aucune mesures nécessitant une incarcération mais la petitesse rancunière d'un petit ne déroge pas à la règle de la petitesse. On vient d'apprendre l'interdiction de sa ministre de tutelle de quitter le pays mais en aucun moment cette imminente personnalité n'a été mise sous contrôle judiciaire ni incarcérée.
Des passeports diplomatiques ont été vendu à des libanais et à plusieurs étrangers à une certaine époque, il faudrait ouvrir une information judiciaire pour identifier les commanditaires de cette arnaque au sommet et passible de menacer la sécurité du pays.
La vigilance doit être de mise, on doit être tous au même pied d'égalité afin de lutter contre ce fléau qui gangrène le secteur judiciaire où les puissants s'en sortent et les plus faibles jouent le rôle de bouc émissaire. Par Chathoi Abdou