Le nouveau ministre de la Santé axe sa politique sur le dialogue entre les acteurs du système de la santé. Il semble déterminé à concréti...
Le nouveau ministre de la Santé axe sa politique sur le dialogue entre les acteurs du système de la santé. Il semble déterminé à concrétiser ses priorités et poser les jalons d'une politique sanitaire visant l'amélioration de l'accès au service publique. Dans cet interview accordé à Alfjri, le syndicaliste Moussa Mahoma pense laisser des empreintes dans ce ministère.
QUESTION: Votre Excellence, qu'avez-vous ressentie lorsque vous avez été nommé ministre de la santé ?
Lorsqu’on m’a consulté, je m’attendais que je serais nommé ministre mais je ne savais pas lequel. Et quand j’ai pris que c’est la santé, je me suis dit que c’est un ministère comme les autres. Mais mon principal sentiment a été celui de la gratitude et de la reconnaissance envers le président de la République pour m'avoir accordé ce travail difficile, car le travail dans ce département est compliqué et il a eu confiance en moi pour améliorer beaucoup de choses en ce qui concerne la santé. J'espère être à la hauteur et ne pas décevoir cette confiance qu'il m'a accordée.
QUESTION: Comment qualifiez-vous la situation du secteur de la santé dans l'ensemble du pays ?
Pour être franc, je savais que partout il y a des problèmes mais je ne pensais pas qu’il y a une particularité dans ce ministère, mais je crois pouvoir relever les défis car je sais que la santé est un constituant fondamental des Droits de l’Homme. Bien sur on ne peut malheureusement pas utiliser une baguette magique pour résoudre tous les problèmes en même temps mais en ce qui me concerne, je ne vais pas être un simple ministre de la santé mais plutôt un combattant ou comme un athlète.
QUESTION: Quelles sont les nouvelles priorités du département?
Une des choses fondamentales à mes yeux est l’urgence de l’hôpital El-Maarouf. Au vue de la situation quotidienne que connaissent les comoriens, l’amélioration et les qualités des services des nos hôpitaux de références semble une urgence et non une priorité. Par contre, Mes priorités, en tant que Ministre, seront toujours d’installer un système national de santé solide, efficace. L’objectif est de garantir des soins de bonne qualité, disponibles et accessibles partout et pas seulement à El-Maarouf et les hôpitaux national mais aussi aux postes de santé ruraux. Enfin, et c’est l’un des points les plus importants, nous nous sommes fixé comme objectif de revoir les ressources humaines de la santé.
QUESTION: Comment comptez-vous régler les problèmes des professionnels de santé ?
D’abord, il faut continuer à valoriser les fonctions du personnel de santé. Mais pour l’heure, je suis entrain de recueillir les informations et leurs doléances et je pense trouver une solution définitive et non palliative à ce problème. Je n’ai pas encore rencontré tous les acteurs concernés mais je leurs appelle et les portes sont ouvertes et je suis prêt à dialogué avec tout le monde.
QUESTION: Le système sanitaire coûte cher et présente de nombreux dysfonctionnements. Les comoriens les plus modestes sont encore obligés de mettre la main au porte-monnaie pour se soigner dans les privés. Quels projets ou quelles améliorations voulez-vous inclure dans la santé publique ?
Je suis d’accord pour dire que le système sanitaire en général souffre d’un mélange de genre gestion et prestation. Malgré tout, le nombre des bénéficiaires s’élève du jour au jour. Presque 50 % de la population est soignée dans le cadre du réseau sanitaire privé mais je crois que nous allons réussir d'ici peu de temps à soigner 80 % de la population dans le cadre du système de la santé publique. En tout cas, notre objectif est d’améliorer le système en termes d’efficacité et de service.
QUESTION: Quel est votre message pour les professionnels de la santé afin qu'ils améliorent leur travail ?
Je pense que le plus important pour toute personne qui travaille dans le secteur de la santé doit être le respect de sa vocation, car on travaille dans ce secteur par vocation ; on choisi ce métier là pour aider les gens. A mon avis l’objectif premier de ce métier est d’aider les malades. Donc, il faut qu’on travaille en harmonie et de façon rationnelle. En ce qui me concerne, les portes sont ouvertes, je suis à leur écoute et je privilégie le dialogue pour qu’ensemble nous relevions les défis. Il faut unir nos efforts et agir ensemble pour le bien être du peuple comorien.
QUESTION: Et quels sont vos ambitions ?
J’espère faire de mon passage à ce ministère des actions remarquables afin de laisser mes empreintes et de souvenir à ce département. Je souhaite instaurer une culture de dialogue entre tous les acteurs concernés et améliorer également le système sanitaire afin de donner confiance au peuple comorien aux services de santé public.
Propos recueillis par Nakidine Hassane
Photo, ministre Moussa Mahoma