Qu’on le veuille ou non, Azali Assoumani ne peut pas revenir au pouvoir 10 ans après s’il n’était pas un fin tacticien. En nommant Fah...
Qu’on le veuille ou non, Azali Assoumani ne peut pas revenir au pouvoir 10 ans après s’il n’était pas un fin tacticien.
En nommant Fahami Said Ibrahim connu comme étant l’homme au nœud de papillon, il lui a tendu un piège où il ne se relèvera pas. Promu Ministre d’état pour satisfaire son égo, chargé de la justice, il est devenu un bateau ivre démuni de toute boussole dans son département composé d'à peine 5 bureaux.
Lors de sa campagne électorale, cet avocat inscrit au barreau de Moroni a manifesté sa détermination dans tous ses meetings à combattre la corruption.
Il prenait des exemples concrets pour étayer sa démagogie tels que Boulle Mining, Lafarge, Colas, la citoyenneté économique et les détournements de fonds. Aujourd’hui, il gère le département qui lui permettrait de mettre à exécution son programme et Labia Signati, c’est-à-dire Motus et bouche cousue.
Les comoriens ont fini par comprendre que c’était une posture, cet individu qui se la joue « Mr propre » a contribué à la corruption de nos magistrats en payant certains d’entre eux pour gagner des procès. Maintenant quand on est l’ami du plus grand mythomane de l’histoire comorienne, on ne peut que l’imiter.
Il n’est sans doute pas receleur des détournements du projet habitat, des 200 millions de la citoyenneté économique ainsi que la fondation Fatima mais il est complice et dans un véritable état de droit, il ne serait pas ministre avec son ami du Mirex mais plutôt sous contrôle judiciaire. Aux Comores, certains ont l’habitude de vanter les mérites d’un mafieux et trouver des insultes bien rodées contre un honnête citoyen.
Fahmi Said Ibrahim ne pourra pas relever le défi d’une justice fiable et moderne car il n’a pas cette notion d’équité. Son plan de sortie serait une démission fracassante en disant au peuple comorien qu’on lui a pas donné les moyens.
Dans le cas échéant, il s’est bel bien engagé dans du sable mouvant qui le tire inexorablement dans le fond. Rappelons que son frère, Mourad Said Ibrahim qui est largement plus compétent que lui, a occupé les mêmes fonctions sans pour autant rénover l’appareil judiciaire et créer un véritable état de droit au pays.
Le désir ministériel l’emportera-t-il sur la raison ? Une chose est sûre, dans ce ministère, il ne pourra pas se cacher et faire des interviews à l’emporte-pièce, les comoriens vont le juger sur ses actes.
A bon entendeur….
Hamada Moindjié, Moroni