De fin août 2015 à début mars 2016, l’UPDC considérait les élections de 2016 comme une formalité destinée à introniser ses candidats. Elle...
De fin août 2015 à début mars 2016, l’UPDC considérait les élections de 2016 comme une formalité destinée à introniser ses candidats. Elle continuait de clamer haut et fort que Mamadou serait le prochain Président des Comores de gré ou de force. Pire : elle a insolemment commis une erreur fatale en entachant le scrutin du 21 février de plusieurs irrégularités grossières. Et depuis la donne a radicalement changé : plusieurs manifestations contre les fraudes, signature d’un protocole d’accord destiné à sécuriser le prochain scrutin, modification des rapports entre Ikililou Dhoinine et Mamadou. Ce revirement de situation a déboussolé plusieurs soutiens de Mamadou qui croyaient gagner au moyen de fraudes massives.
Dès l’ouverture de la campagne du deuxième tour, l’équipe de Mamadou a décidé de réécrire l’histoire comorienne à sa guise en rendant Azali responsable de la crise séparatiste à travers des banderoles indécentes. Mamadou est-t-il déjà victime d’Alzheimer ? Oublie-t-il que c’est sous le régime malheureux de Taki dont il était l’un des acteurs majeurs (c’est à ce moment-là qu’il a attrapé le surnom de budget de guerre !) d’ailleurs qu’est né le mal séparatiste ? Fait-il semblant d’oublier que le régionalisme fut l’une des causes directes de cette crise ? Régionalisme dont il était l’apôtre et dont il reste l’héritier ? Oublie-t-il que c’est Azali qui a usé de toutes ses forces pour réconcilier le pays ?
La signature de l’alliance CRC/Juwa effectuée le 27 mars à Mutsumudu, fief électoral de Sambi, a rendu les partisans de Mamadou hystériques. Depuis cette date historique, le bateau ivre prend littéralement l’eau et la ferveur a laissé place à l’inquiétude. Les partisans de Mamadou paniquent et refusent de mener un débat d’idées dans le pays. On ne va pas leur en vouloir pour cela : ils n’ont ni bilan à défendre ni projet à proposer. Ils s’acharnent seulement sur Azali en inventant des histoires plus folles les unes que les autres et très éloignées des préoccupations des Comoriens pour salir l’honneur du père de l’unité nationale et de l’Université des Comores. Les Comoriens qui vivent sans eau ni électricité et qui meurent dans des hôpitaux délabrés et laissés à l’abandon ne sont pas dupes et sauront faire le bon choix.
Les réactions qui illustrent ce climat de panique sont celles de l’avocat Said Larifou, Dr Abdelaziz Riziki Mohamed et l’inspecteur Darchary Mikidache.
Said Larifou affirme qu’Azali a tenté de le corrompre avec la somme de 40000 € (20 millions fc) ! En agissant de la sorte, il adopte une démarche discourtoise et malhonnête. Discourtoise car un homme de son rang ne dévoile pas des négociations a priori confidentielles (Mamadou devrait beaucoup s’inquiéter de ce que Larifou dira de lui dans les semaines prochaines !) ; malhonnête car, il dit ce qu’Azali lui aurait proposé et qu’il aurait refusé sans dire ce qu’il a vraiment négocié avec Mamadou. Il y a fort à parier que Mamadou, a accepté ce qui lui a été refusé par Azali, qui ne considère pas les électeurs comoriens comme des produits à vendre.
Abdelaziz Riziki Mohamed (ARM) reste le plus drôle. Doublement docteur des universités marocaine et française, cet homme brillant a choisi, hélas, de tremper sa plume dans le poison. En assumant, le rôle peu glorieux de griot de Mamadou, il tire à hue et à dia sur tous les concurrents de son nouvel ami. Fahami said Ibrahim reste son souffre-douleur ! Parfois lunatique, il est capable d’encenser quelqu’un le matin et le fouler au pied le soir ! Son ami d’enfance Boléro en a fait les frais. Cette fois ci, il vient de franchir un nouveau pas qui le décrédibilise définitivement. Il vient d’affirmer que Ben Laden, n’était ni en Afghanistan ni au Pakistan en 1999. Mais… aux Comores où il était abrité par son ami Azali ! Une affirmation, si insensée, ne mérite qu’un sourire !
Darchary Mikidache reste le plus emblématique dans cette panique généralisée. Intelligent, prudent, courtois et d’habitude rigoureux dans ses analyses, il vient, lui aussi, de tomber grossièrement, dans le simplisme béat et la paresse intellectuelle en accusant Azali d’avoir détourné 40 millions d’euros. Il s’appuie pour cela sur un article écrit par Thierry Vircoulon publié en janvier 2007 dans la revue catholique Etudes. Dans cet texte, intitulé « l’État internationalisé », ce piètre chercheur, qui ignore les règles élémentaires de la recherche, écrit ceci : « […] aux Comores, comme l’atteste la récente découverte de 40 millions d’euros dans des comptes à l’étranger, le colonel Azali a pillé le Trésor Public et distribué les contrats publics à la coterie formée par ses proches. »
Quelques remarques s’imposent. Cet homme ne donne aucune référence des chiffres avancés. Il n’explicite pas non plus la démarche scientifique suivie pour aboutir à ce montant. Violation patente des règles fondamentales de la recherche scientifique ! Mauvais journaliste en plus, il ne respecte pas non plus la déontologie journalistique. Cette somme astronomique est-elle investie quelque part ? Où ? Dans quoi ? Est-elle placée dans une banque ? Où ce fameux compte se trouve-t-il ? Qui en est le titulaire ? Azali ? Ses proches ? Quelle banque ?
Quel pays ? Quelle est l’institution, l’association, l’État ou l’individu qui a découvert cette manne financière ? Rien : affirmation gratuite !
Autre chose : Azali aurait en plus distribué les contrats à ses proches. Soit. Mais les anciens proches d’Azali constituent aujourd’hui l’entourage de Mamadou : Houmed Msaidié, Fakridine Mradabi, Abou Oubeid, Ahmed Djaffar (Mohoro)... Darchary Mikidiache devrait peut-être regarder de ce côté-là aussi avant de répéter des accusations gratuites et infondées. Il est vrai que la peur fait perdre la raison quand le bateau à bord duquel on est embarqué tangue et va à la dérive : la défaite de Mamadou est assurée au moins à 104 % !
Nassurdine Ali Mhoumadi, docteur ès Lettres et essayiste, professeur de Lettres modernes à Lyon.
Abdou Katibou, docteur en économie, enseignant à Paris1-Sorbonne
Msa Ali Djamal, sociologue et éditeur à Paris
Nassurdine Ali Mhoumadi, docteur ès Lettres et essayiste, professeur de Lettres modernes à Lyon.
Abdou Katibou, docteur en économie, enseignant à Paris1-Sorbonne
Msa Ali Djamal, sociologue et éditeur à Paris