Le débat N°1 devrait opposer 5 candidats à l’élection présidentielle de l' Union des Comores : Mohamed Ali Soilihi, Moinaecha Youssouf...
Le débat N°1 devrait opposer 5 candidats à l’élection présidentielle de l' Union des Comores : Mohamed Ali Soilihi, Moinaecha Youssouf Djalali, Mtara Maesha, Ibrahima Hissani, et Salim Saadi. Seuls deux candidats ont répondu à l’invitation de l’association Ngo’Shawo : Salim Saadi et Moinaecha Youssouf Djalali, deux représentants de la Diaspora comorienne de France. Les trois autres candidats ont préféré adopté la politique de la chaise vide pour des multiples raisons. Ils ont manqué de respect vis-à-vis des organisateurs du débat, du public présent à la salle Al Kamar et des milliers d’auditeurs qui ont suivi le débat sur les ondes aussi bien aux Comores qu' à l' extérieur du pays. La présence de ces deux candidats issus de la diaspora au débat prouve au moins que ces derniers ont une autre culture politique qui accepte le débat et la confrontation des idées.
Ce premier débat historique entre les candidats à l’élection présidentielle de l’Union des Comores, organisé par l' assocation Ngo'Shawo, a été animé ce jeudi 11 février 2016, par El had Said Omar, le Directeur de la publication du quotidien « La Gazettes des Comores ». Le débat a duré près d 1h 30. C’était un vrai spectacle durant lequel les candidats à l’élection présidentielle ont été incapables de répondre aux questions pertinentes posées par le journaliste. Les questions ont porté sur l’économie, la gouvernance, les relations internationales et la question de Mayotte.
Les réponses données à toutes ces questions par les candidats, y compris celui qui s' est autoproclamé, " Expert", lors du débat, Salim Saadi, ont démontré la non maîtrise des dossiers portant sur la situation politique, économique et sociale du pays et l’ignorance des programmes de développement en cours ainsi que des textes législatifs et réglementaires qui régissent ce pays. Aucune référence aux statistiques officielles du pays sur les taux de croissance, le taux de l’inflation, la taux de chômage, l’indice de pauvreté…Les candidats n’ont rien préparé et ont improvisé des réponses qui faisaient rire les spectateurs. Ils ont multiplié tacles, interruptions de parole et vacheries. Un vrai spectacle humoristique qui n’honore pas la classe politique comorienne. Les deux candidats n’étaient capables de citer clairement les trois mesures phases qu’ils prendraient dès leur installation au palais présidentiel de Beit Salam.
Un débat décevant qui n’a pas été à la hauteur des attentes des spectateurs et auditeurs et qui démontre l’impréparation de certains candidats aux fonctions présidentielles. Ceux qui s'attendaient à un débat de haute volée en ont été pour leurs frais. Par ComoresDroit