Mouvement du 11 août 2015 Moroni le 10 décembre 2012 Zilimadju Moroni Monsieur le Président de...
Mouvement du 11 août 2015 Moroni le 10 décembre 2012
Zilimadju
Moroni
Monsieur le Président de l’Union des Comores
Beït-Salam
Moroni
Objet : LETTRE OUVERTE
Excellence, Monsieur le Président
Nous avons l’honneur de vous présenter notre Mouvement du 11 août et son projet d’assises nationales avant l’organisation des élections.
Vous n’avez pas jugé utile de nous accorder une audience, aussi nous trouvons-nous dans l’obligation de nous adresser à vous à travers cette lettre ouverte puisque nous estimons devoir prendre à témoins nos concitoyens et nos amis.
Notre Mouvement possède une envergure nationale, regroupe des hauts dignitaires des anciens pouvoirs, rassemble un grand nombre d’organisations de la société civile y compris les syndicats, unit toutes les générations et ne porte aucune ambition politicienne. Notre Mouvement dialogue avec les partis politiques et les partenaires internationaux du pays. Notre Mouvement vise la paix et la réconciliation nationale. Notre projet est de susciter un sursaut national pour éviter au pays des explosions sociales. Nous ne comprenons donc pas que vous refusiez de nous rencontrer. En tout cas votre attitude tranche avec les mœurs et les usages d’un pays pacifique comme le nôtre.
Excellence, Monsieur le Président,
Il est incontestable que la gouvernance de notre pays depuis l’indépendance en juillet 1975 a conduit le pays à une situation économique et sociale désastreuse. L’indépendance reste inachevée. La pénurie d’eau et d’électricité dure depuis plusieurs années, même les mois de ramadan ne sont plus épargnés. L’hôpital de référence du pays ne fonctionne pas normalement depuis plusieurs mois. Le pays ne produit rien et achète tout à l’extérieur, il s’appauvrit. Les fonctions régaliennes de l’Etat ne sont pas assurées correctement.
Peut-on raisonnablement continuer ainsi ?
Le pays se trouve à une période charnière et s’apprête à engager son destin pour les quinze prochaines années. Ne faudrait-il pas saisir cette opportunité pour organiser un grand débat national, tirer le bilan des quarante années d’indépendance, engager un mouvement vérité-réconciliation afin d’ouvrir un nouveau cap au pays et préserver l’avenir des futurs générations ?
Après le tour de Ngazidja suivi de celui de Ndzuani puis de Mwali, le tour ne devrait-il pas revenir à Maore ? Ne serait-ce pas là, une belle opportunité pour mobiliser la nation entière et prendre à témoin la communauté internationale sur ce que l’ONU appelle « la question de l’île comorienne de Mayotte » afin de conduire le pays vers une stratégie nationale de parachèvement de l’indépendance nationale et de consolidation de l’unité nationale ?
Excellence, Monsieur le Président
Nous vous invitons à terminer votre mandat à la tête du pays en engageant la bataille du bilan et à en prendre la direction. Vous vous honorerez et entrerez dans l’Histoire par la grande porte.
C’est en ayant foi en l’avenir de notre pays que nous vous prions, Excellence, d’agréer l’expression de notre profond respect
Le Président du Mouvement
Monsieur Ali Bazi
Zilimadju
Moroni
Monsieur le Président de l’Union des Comores
Beït-Salam
Moroni
Objet : LETTRE OUVERTE
Excellence, Monsieur le Président
Nous avons l’honneur de vous présenter notre Mouvement du 11 août et son projet d’assises nationales avant l’organisation des élections.
Vous n’avez pas jugé utile de nous accorder une audience, aussi nous trouvons-nous dans l’obligation de nous adresser à vous à travers cette lettre ouverte puisque nous estimons devoir prendre à témoins nos concitoyens et nos amis.
Notre Mouvement possède une envergure nationale, regroupe des hauts dignitaires des anciens pouvoirs, rassemble un grand nombre d’organisations de la société civile y compris les syndicats, unit toutes les générations et ne porte aucune ambition politicienne. Notre Mouvement dialogue avec les partis politiques et les partenaires internationaux du pays. Notre Mouvement vise la paix et la réconciliation nationale. Notre projet est de susciter un sursaut national pour éviter au pays des explosions sociales. Nous ne comprenons donc pas que vous refusiez de nous rencontrer. En tout cas votre attitude tranche avec les mœurs et les usages d’un pays pacifique comme le nôtre.
Excellence, Monsieur le Président,
Il est incontestable que la gouvernance de notre pays depuis l’indépendance en juillet 1975 a conduit le pays à une situation économique et sociale désastreuse. L’indépendance reste inachevée. La pénurie d’eau et d’électricité dure depuis plusieurs années, même les mois de ramadan ne sont plus épargnés. L’hôpital de référence du pays ne fonctionne pas normalement depuis plusieurs mois. Le pays ne produit rien et achète tout à l’extérieur, il s’appauvrit. Les fonctions régaliennes de l’Etat ne sont pas assurées correctement.
Peut-on raisonnablement continuer ainsi ?
Le pays se trouve à une période charnière et s’apprête à engager son destin pour les quinze prochaines années. Ne faudrait-il pas saisir cette opportunité pour organiser un grand débat national, tirer le bilan des quarante années d’indépendance, engager un mouvement vérité-réconciliation afin d’ouvrir un nouveau cap au pays et préserver l’avenir des futurs générations ?
Après le tour de Ngazidja suivi de celui de Ndzuani puis de Mwali, le tour ne devrait-il pas revenir à Maore ? Ne serait-ce pas là, une belle opportunité pour mobiliser la nation entière et prendre à témoin la communauté internationale sur ce que l’ONU appelle « la question de l’île comorienne de Mayotte » afin de conduire le pays vers une stratégie nationale de parachèvement de l’indépendance nationale et de consolidation de l’unité nationale ?
Excellence, Monsieur le Président
Nous vous invitons à terminer votre mandat à la tête du pays en engageant la bataille du bilan et à en prendre la direction. Vous vous honorerez et entrerez dans l’Histoire par la grande porte.
C’est en ayant foi en l’avenir de notre pays que nous vous prions, Excellence, d’agréer l’expression de notre profond respect
Le Président du Mouvement
Monsieur Ali Bazi