Ce dimanche 29 novembre 2015 s'est tenue la deuxième édition de la journée d'intégration et d'orientation des étudiants comorien...
Ce dimanche 29 novembre 2015 s'est tenue la deuxième édition de la journée d'intégration et d'orientation des étudiants comoriens nouvellement arrivés dans la capital de la grande île de l'océan indien pour poursuivre leurs études supérieures. Cet événement a été organisé par la CECOM ou Coordination des Etudiants Comoriens de Madagascar.
Cette manifestation a débuté vers le début l'après-midi et a été honorée par la participation de différentes autorités de deux pays, mais aussi des associations estudiantines d'autres pays, notamment celles du Cameroun et de la Djibouti. Du coté Comorien, était présent son excellence Monsieur l'Ambassadeur de l'Union des Comores avec sa délégation et du coté Malgache des représentants du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Des responsables de l'université d'Antananarivo et de différentes universités privées ont également pris part.
L'événement a débuté par quelques versets coraniques brillamment lus par un étudiant comorien, suivie d'une conférence débat présenté par un enseignant en psychologie sociale de l'université d'Antananarivo, du discours du président de la Coordination des étudiants comoriens à Madagascar, de quelques propos de remerciement d'un étudiant novice et de l'inévitable discours du chef de la diplomatie de l'Union des Comores auprès de la république Malgache.
Dans son intervention intitulée « La réussite universitaire », le conférencier a commencé par faire une brève présentation de l'enseignement supérieur de ce pays de destination (Madagascar) pour une très grande partie d'étudiants Comoriens en quêtes de savoir à l'étranger. Ensuite, il a souligné la problématique majeure du nouveau bachelier, notamment l'orientation qui est d'ailleurs l'intérêt de cet événement. Il est à rappeler au passage, que rare sont les étudiants comoriens qui ont une vision projective bien précise de leur vie universitaire en fonction de leur prétention professionnelle. Le manque d'instances pédagogiques d'orientation au sein des établissements publics et privés de notre pays a fait que les étudiants comoriens vont jusqu'à décrocher leurs baccalauréats sans la moindre idée de ce qu'ils devraient faire comme études supérieures.
D'ailleurs l'intervenant n'a pas manqué de faire son constat de socio-psychologue sur l'orientation familiale de nature imposée par les parents, ce qui est une des conséquences directes de ce manque d'orientation depuis l'entrée de l'élève au lycée. Pour lui ce phénomène coutumier « d'imposer » un cursus universitaire à l'enfant conduit à une désorientation vers la deuxième et troisième année universitaire débouchant à la démotivation, véritable frein pour la réussite universitaire. A ce propos, il a dit : « Il faut projeter son avenir en sachant ce qu'on veut devenir, qui on veut être après les études supérieures tout en tenant compte de ses propres potentialités. D'où la nécessité de faire son propre choix pour cette formation universitaire. » Le conférencier a entre autre souligné l'importance d'une intégration sociale réussie et d'un budget suffisant pour l'étudiant étranger. La conférence a été clôturée par une brève séance de questions réponses et de remarques tournant autour de l'adéquation formation-emploi et la langue d'enseignement dans les universités Malgaches qui est en grande partie la langue malgache.
L'Ambassadeur tout comme le président de la Coordination des étudiants Comoriens a souhaité la bienvenue à ces étudiants novices, leurs à rappeler le respect des normes et des valeurs malgaches pour une bonne intégration dans ce pays. Les deux responsables n'ont pas manqué d'exprimer leurs profondes reconnaissances envers Madagascar pour sa contribution dans la formation de cette jeunesse comorienne, avenir de notre pays. Si le président de la CECOM a insisté sur l'intérêt capital de l'éducation pour le développement d'un pays, le chef de la diplomatie comorienne a orienté son discours politique sur la question épineuse du fameux visa de long séjour de l'étudiant étranger à Madagascar. Sur ce, l'Ambassadeur a fait sa chanson de tous les jours en promettant de régler ce problème de visa, qui, non seulement demeure le visa d'étudiant étranger le plus chère de la planète (300 euros), mais engage cet étudiant dans un va-et-vient gaspillant son élément le plus précieux à savoir le temps.
Pendant que leurs camarades malgaches étudient tranquillement, les étudiants étrangers à Madagascar s'engagent dans une longue course de collecte de dossiers dépassant les trois mois. Il a aussi évoqué les procédures en cours pour la libération des étudiants comoriens enfermés à la police pour ce problème de visa. Monsieur l'ambassadeur n'a pas omis de faire un panorama sur les relations bilatérales entre Comores et Madagascar, notamment dans les domaines commercial, sanitaire et éducatif. Il a également fait un bref rappel historico-politique sur ces deux nations sœurs de l'océan indien et a clôturé son discours sur la cohabitation entre les Malgaches et lesComoriens, surtout au niveau linguistique en évoquant le faits que plus de 15% de Comoriens parlent la langue Malgache c'est la raison pour laquelle il a insisté les étudiants novices à apprendre cette langue afin de faciliter leur intégration sociale et universitaire.
Et enfin une visite des différents stands présentant les diverses formations disponibles dans les universités publiques et privées a clôturé cette journée d'intégration et d'orientation.
Malgré la réussite générale de cet événement, on a constaté une forte absence de la communauté estudiantine comorienne. C'est seulement une proportion tournant autour des 30% de la population estudiantine prenant part dans les manifestations à vocation traditionnelle, à l'image des « grand twarab » qui s'est présentés dans cette journée d'intégration et d'orientation des étudiants Comoriens nouvellement arrivé à Madagascar. Ceci est également constaté dans les conférences et les formations gratuites organisées par les associations estudiantines.
Il est donc judicieux de se poser la question sur les priorités de l'étudiant Comoriens à Madagascar en ce qui concerne les activités s'orientant sur sa formation universitaire. Sait-il vraiment faire le choix de ces activités par rapport à son statut d'étudiant? Ou il se contenterait de critiquer à tort et à travers ceux qui se forgent de réaliser ces événements enrichissants pour le devenir de l'étudiant ?
AHAMED ZOUBEIRI Kassim
Étudiant en sociologie à l’Université d’Antananarivo
Cette manifestation a débuté vers le début l'après-midi et a été honorée par la participation de différentes autorités de deux pays, mais aussi des associations estudiantines d'autres pays, notamment celles du Cameroun et de la Djibouti. Du coté Comorien, était présent son excellence Monsieur l'Ambassadeur de l'Union des Comores avec sa délégation et du coté Malgache des représentants du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Des responsables de l'université d'Antananarivo et de différentes universités privées ont également pris part.
L'événement a débuté par quelques versets coraniques brillamment lus par un étudiant comorien, suivie d'une conférence débat présenté par un enseignant en psychologie sociale de l'université d'Antananarivo, du discours du président de la Coordination des étudiants comoriens à Madagascar, de quelques propos de remerciement d'un étudiant novice et de l'inévitable discours du chef de la diplomatie de l'Union des Comores auprès de la république Malgache.
Dans son intervention intitulée « La réussite universitaire », le conférencier a commencé par faire une brève présentation de l'enseignement supérieur de ce pays de destination (Madagascar) pour une très grande partie d'étudiants Comoriens en quêtes de savoir à l'étranger. Ensuite, il a souligné la problématique majeure du nouveau bachelier, notamment l'orientation qui est d'ailleurs l'intérêt de cet événement. Il est à rappeler au passage, que rare sont les étudiants comoriens qui ont une vision projective bien précise de leur vie universitaire en fonction de leur prétention professionnelle. Le manque d'instances pédagogiques d'orientation au sein des établissements publics et privés de notre pays a fait que les étudiants comoriens vont jusqu'à décrocher leurs baccalauréats sans la moindre idée de ce qu'ils devraient faire comme études supérieures.
D'ailleurs l'intervenant n'a pas manqué de faire son constat de socio-psychologue sur l'orientation familiale de nature imposée par les parents, ce qui est une des conséquences directes de ce manque d'orientation depuis l'entrée de l'élève au lycée. Pour lui ce phénomène coutumier « d'imposer » un cursus universitaire à l'enfant conduit à une désorientation vers la deuxième et troisième année universitaire débouchant à la démotivation, véritable frein pour la réussite universitaire. A ce propos, il a dit : « Il faut projeter son avenir en sachant ce qu'on veut devenir, qui on veut être après les études supérieures tout en tenant compte de ses propres potentialités. D'où la nécessité de faire son propre choix pour cette formation universitaire. » Le conférencier a entre autre souligné l'importance d'une intégration sociale réussie et d'un budget suffisant pour l'étudiant étranger. La conférence a été clôturée par une brève séance de questions réponses et de remarques tournant autour de l'adéquation formation-emploi et la langue d'enseignement dans les universités Malgaches qui est en grande partie la langue malgache.
L'Ambassadeur tout comme le président de la Coordination des étudiants Comoriens a souhaité la bienvenue à ces étudiants novices, leurs à rappeler le respect des normes et des valeurs malgaches pour une bonne intégration dans ce pays. Les deux responsables n'ont pas manqué d'exprimer leurs profondes reconnaissances envers Madagascar pour sa contribution dans la formation de cette jeunesse comorienne, avenir de notre pays. Si le président de la CECOM a insisté sur l'intérêt capital de l'éducation pour le développement d'un pays, le chef de la diplomatie comorienne a orienté son discours politique sur la question épineuse du fameux visa de long séjour de l'étudiant étranger à Madagascar. Sur ce, l'Ambassadeur a fait sa chanson de tous les jours en promettant de régler ce problème de visa, qui, non seulement demeure le visa d'étudiant étranger le plus chère de la planète (300 euros), mais engage cet étudiant dans un va-et-vient gaspillant son élément le plus précieux à savoir le temps.
Pendant que leurs camarades malgaches étudient tranquillement, les étudiants étrangers à Madagascar s'engagent dans une longue course de collecte de dossiers dépassant les trois mois. Il a aussi évoqué les procédures en cours pour la libération des étudiants comoriens enfermés à la police pour ce problème de visa. Monsieur l'ambassadeur n'a pas omis de faire un panorama sur les relations bilatérales entre Comores et Madagascar, notamment dans les domaines commercial, sanitaire et éducatif. Il a également fait un bref rappel historico-politique sur ces deux nations sœurs de l'océan indien et a clôturé son discours sur la cohabitation entre les Malgaches et lesComoriens, surtout au niveau linguistique en évoquant le faits que plus de 15% de Comoriens parlent la langue Malgache c'est la raison pour laquelle il a insisté les étudiants novices à apprendre cette langue afin de faciliter leur intégration sociale et universitaire.
Et enfin une visite des différents stands présentant les diverses formations disponibles dans les universités publiques et privées a clôturé cette journée d'intégration et d'orientation.
Malgré la réussite générale de cet événement, on a constaté une forte absence de la communauté estudiantine comorienne. C'est seulement une proportion tournant autour des 30% de la population estudiantine prenant part dans les manifestations à vocation traditionnelle, à l'image des « grand twarab » qui s'est présentés dans cette journée d'intégration et d'orientation des étudiants Comoriens nouvellement arrivé à Madagascar. Ceci est également constaté dans les conférences et les formations gratuites organisées par les associations estudiantines.
Il est donc judicieux de se poser la question sur les priorités de l'étudiant Comoriens à Madagascar en ce qui concerne les activités s'orientant sur sa formation universitaire. Sait-il vraiment faire le choix de ces activités par rapport à son statut d'étudiant? Ou il se contenterait de critiquer à tort et à travers ceux qui se forgent de réaliser ces événements enrichissants pour le devenir de l'étudiant ?
AHAMED ZOUBEIRI Kassim
Étudiant en sociologie à l’Université d’Antananarivo