Invités à la circoncision du fils du diable, ces ministres doivent démissionner Il n'est plus un secret pour personne que le ministr...
Invités à la circoncision du fils du diable, ces ministres doivent démissionner
Il n'est plus un secret pour personne que le ministre Abdoulkarim Mohamed veut être élu Député dans la région du Mbadjini-Ouest. C'est son droit de rêver, et les Comoriens l'en félicitent chaleureusement. Il n'est également un secret pour personne que dans ses petites fantasmagories personnelles et à la suite de l'accord diabolique et satanique conclu par le Président Ikililou Dhoinine et le Parti RADHI de Houmed Msaïdié, dès que notre fameux ministre de l'Éducation nationale, de la Recherche (recherche de quoi, s'il-vous-plaît), de la Culture des Arts, chargé de la Jeunesse et des Sports («J'atteste qu'il n'y a de Dieu qu'Allah et que Mohamed est son Prophète») sera élu Député là où il n'a aucune chance de se faire élire honnêtement, dans un geste de Grand Seigneur, il cèdera sa place de parlementaire putatif à son heureux imprudent suppléant venu du RADHI, «parti de la majorité dans l'opposition, et de l'opposition dans la majorité».
Quelle belle stratégie politique et électorale! Seulement, le pacte électoral ainsi conclu entre le Président de la République et le RADHI repose sur le néant, le néant total. Pourquoi? Tout simplement parce que le Docteur Abdoulkarim Mohamed ne peut pas être ministre de la République et candidat à une élection législative à la fois. À partir du moment où il a déposé sa candidature, il ne lui reste qu'une seule chose à faire: démissionner du gouvernement. Ne plus être ministre. C'est tout. Car son dédoublement de personnalité publique soulève d'incommensurables problèmes politiques mais surtout juridiques. Quand il est parti déposer sa candidature à la risible Commission électorale insulaire de la Grande-Comore, il était bien dans une voiture de l'État. Ce malheureux mélange de genres est strictement interdit par la Loi. Au même moment, il était accompagné de son garde du corps, dont le salaire est versé par le même État, pour une mission publique et non pour des démarches politiques personnelles. Cette escroquerie est également interdite par la Loi. Ces interdictions sont justifiées et ont pour but d'empêcher toute confusion entre activités politiques privées et moyens de l'État. Le fait même que l'ancien étudiant à Béni-Mellal et Rabat se soit présenté à la Commission électorale avec les moyens de l'État crée un déséquilibre entre les candidats à la députation et a une influence psychologique sur les personnes présentes, candidats et membres de la Commission électorale. En plus, il lui est interdit tout mouvement d'accordéon lui permettant de jouer au jeu de ping-pong entre l'Assemblée et le gouvernement, en étant ministre le matin, Député à midi, et de nouveau ministre le soir, comme si la République lui appartenait. Donc, s'il est un homme respectant les règles régissant la République, il doit démissionner tout de suite, et les vaches seront mieux gardées. Si après son échec électoral prévisible et inévitable, le Président de la République lui redonne «son» ministère, devenant ainsi sa propriété privée, en ce moment-là, les Comoriens ricaneront et ne pousseront pas loin le sadisme face à un homme désavoué et humilié par les électeurs du Mbadjini-Ouest.
El-Anrif Saïd Hassane, lui aussi, doit remettre sa démission au Président de la République. Depuis le samedi 13 juillet un certain sens des relations humaines lui a permis de devenir, contre toute attente, ministre des Relations extérieures et de la Coopération chargé de la Diaspora, de la Francophonie et du Monde arabe (Gloire à Dieu!). Les amis qu'il avait alors, ceux qu'il n'avait pas, ceux qui n'ont toujours aucune envie de le devenir et ceux qui voulaient le devenir lui ont présenté des félicitations teintées à la fois de peu sincérité et de beaucoup d'hypocrisie. Seulement, une certaine fantaisie et une vantardise certaine l'ont poussé à vouloir devenir Député nolens volens et à enterrer vivant le Caporal Bourhane Hamidou, en devenant Président de l'Assemblée. C'est émouvant! C'est très émouvant car, à moins d'une fraude électorale à une échelle industrielle, on ne voit pas cette carcasse d'hyène devenir Député dans la région de Mitsamiouli, où personne ne se souvient de lui. Le Grand Docteur El-Anrif Saïd Hassane doit rendre au Président de la République le tablier ministériel parce que, lui aussi, a un statut ministériel et celui-ci exerce une influence sur la psychologie des électeurs et des membres de la Commission électorale. C'est un fait. C'est une réalité. Lui aussi utilise les moyens de l'État pour les besoins de sa cause électorale personnelle. C'est interdit par la Loi. D'ailleurs, même le 24 novembre 2014, de nombreux candidats ont attendu jusqu'à la dernière seconde pour aller déposer leurs dossiers poussiéreux, et il y a eu un traitement de faveur pour les ministres et les autres huiles, qui n'ont pas fait la queue, pendant que les candidats ordinaires faisaient le pied de grue. Ce n'est pas normal. Ces autres candidats contestent cette mauvaise manière avec véhémence, même si les gens du pouvoir pontifient en racontant n'importe quoi pour tenter de justifier l'injustifiable.
Donc, en bon et impartial arbitre, le Président Ikililou Dhoinine doit mettre de l'ordre dans les rangs de ses hommes aux ambitions démesurées. Il y va de sa crédibilité personnelle. Quelques initiés savent qu'il a eu à taper sur les doigts de quelques dirigeants véreux qui ont trop tendance à plonger leurs mains sales dans le pot de confiture. Il gagnerait donc à cesser de se plaindre de l'attitude de ceux qui se comportent en chenapans, et de les isoler dans un coin comme un enfant qu'on punit après avoir pioché dans la bonbonnière. Et les Comoriens lui sauraient gré s'il pouvait discipliner ses ouailles, en demandant à ses ministres chéris qui sont candidats de démissionner du gouvernement. Quand il l'exigera, ça se saura. Et le peuple appréciera… En bon Mohélien, il doit exiger de ses ministres zazous de se rendre à Mohéli et de demander la signification d'une pluie qui tombe alors que le soleil brille avec éclat. Et les Mohéliens leur apprendront alors que ce phénomène est dû à la circoncision du fils du diable.
ARM
© www.lemohelien.com – Jeudi 27 novembre 2014.
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