A Madagascar, ce mercredi, doit se tenir le procès des deux journalistes du quotidienMadagascar matin toujours en détention provisoire. Ils...
A Madagascar, ce mercredi, doit se tenir le procès des deux journalistes du quotidienMadagascar matin toujours en détention provisoire. Ils sont poursuivis pour diffamation par le ministre d'Etat chargé de l'Aménagement du territoire, Rivo Rakotovao. Dans la capitale, les journalistes malgaches s'inquiètent et le font savoir.
Une banderole qui dit « non à l'emprisonnement des journalistes », un cortège qui crie « Rivo Rakotovao n'aime pas la démocratie » : les journalistes malgaches ont défilé mardi jusqu'à la statue pour la liberté de la presse. Ils préviennent : leur mobilisation ira jusqu'au procès ce mercredi.
« Nous décidons de boycotter tout ce qui est information institutionnelle jusqu'à la libération de nos deux amis journalistes, premièrement, deuxièmement nous allons manifester au tribunal pour réclamer la libération immédiate de nos amis », a déclaré Lalatiana Rakotondrazafy, secrétaire générale du Syndicat des journalistes.
« Nous décidons de boycotter tout ce qui est information institutionnelle jusqu'à la libération de nos deux amis journalistes, premièrement, deuxièmement nous allons manifester au tribunal pour réclamer la libération immédiate de nos amis », a déclaré Lalatiana Rakotondrazafy, secrétaire générale du Syndicat des journalistes.
Inquiétude de la profession
Pour Tahiry Ralambomahay, journaliste membre du Comité d'organisation provisoire de la presse, certes la diffamation est un délit, mais les accusations ne justifiaient pas la détention des deux hommes : « Parce que pour envoyer quelqu'un en mandat de dépôt, il faudrait que la personne soit dangereuse, qu'il risque de tuer la victime ou le témoin. Je ne vois pas pourquoi on les envoie en prison en attendant leur procès. On est très inquiets. »
Quelques heures plus tard, dans son bureau, le ministre d'Etat, Rivo Rakotovao, qui a déposé plainte pour diffamation contre les deux journalistes, s'est exprimé sur cette affaire : « Je n'ai pas demandé à les mettre en prison. Si mercredi, la justice trouve que ma charge est minime ou qu'on ne peut pas retenir ma plainte, je respecterai ce qui va se passer ». Le ministre d'Etat sera représenté par son avocat au procès contre les deux journalistes. RFI
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.