Les ignares que nous sommes avons l'honneur d'être dirigés par les meilleurs. De la grammaire et des mathématiques dans l'expl...
Les ignares que nous sommes avons l'honneur d'être dirigés par les meilleurs.
De la grammaire et des mathématiques dans l'explication de Hamada Madi Boléro.
De la thérapie. Quand on cherche un peu de repos et répit face aux tracas et à la routine de la vie quotidienne, il faut avoir une connaissance à Djoiezi, Mohéli. Car, quand on appelle quelqu'un à Djoiezi, on en apprend des vertes et des pas mûres au sujet du fameux voyage au cours duquel Hamada Madi Boléro (Directeur de Cabinet du Président chargé de la Défense), le Colonel Youssoufa Idjihadi (chef d'État-major de l'Armée comorienne) et le Colonel Saïd Hamza ont été déclarés indésirables en Arabie Saoudite. Cette dame de Djoiezi ne laisse même pas son interlocuteur la saluer poliment et la voilà partie dans une tirade assassine: «Ha! Qu'est-ce qu'ils croient?
Des gens qui passent leurs temps avec les filles, qui ne font pas la prière et qui croient berner les Saoudiens, en allant chez eux, en prétendant qu'ils sont de bons Musulmans. Eh bien! Les voilà interdits d'entrée en Arabie Saoudite. Ici, on ne parle que de ça, et on se moque des acteurs de cette mésaventure. Dieu est le plus grand et nous fait justice». Authentique. Or, alors que le scandale entourant le refoulement du trio précité n'a même pas encore eu le temps de s'adoucir, il a fallu que Hamada Madi Boléro se lance dans une nouvelle aventure, à travers un article intitulé «Par quelle magie ont-ils trouvé que cinquième veut dire quatre?», article publié par Al Watwan le 3 octobre 2013.
Bien évidemment, personne de sérieux ne mettra en doute l'intelligence de Hamada Madi Boléro. Car, Hamada Madi Boléro est un homme intelligent. Un homme instruit. Un grand commis de l'État doté d'une capacité de persuasion hors du commun. Mais, en s'engageant dans le débat maudit entourant la date marquant la fin du mandat des Députés, il surestime ses capacités intellectuelles. D'ailleurs, s'agissant de ces capacités intellectuelles, justement, dans ses biographies précédentes, il disait être titulaire d'un Master of Business Administration (MBA) ou Maîtrise en Administration des Affaires, et aujourd'hui, on apprend qu'il a écrit une Thèse. Or, l'auteur d'une Thèse est un Docteur, car on dit «Thèse de Doctorat». Il faudra donc qu'il nous explique depuis quand il est Docteur, et nous nous réjouissons à l'avance de le savoir Docteur, car c'est un esprit supérieur, brillant, méritant d'être Docteur.
Mais, Hamada Madi Boléro oublie le fameux dicton selon lequel au contact de la science, la politique s'anoblit, mais au contact de la politique, la science s'avilit. En voulant mettre sa science au service d'une politique de triche, Hamada Madi Boléro sème le doute. Il a adopté une méthode qui fait passer tous les Comoriens pour des ânes, pendant que lui, il brille comme l'astre sur le firmament de l'intelligence universelle. L'explication de Maître Hamada Madi Boléro est du gloubiboulga, du galimatias, du brouillamini, de l'embrouillamini et de l'amphigouri. Il y mêle pêle-mêle des leçons de mathématiques et de la grammaire, et le tout, pour accoucher d'un langage qui ne peut être compréhensible que des polytechniciens et des académiciens, que nous ne sommes pas. Nous autres, simples citoyens comoriens vivant de plonge dans les restaurants, de vente de mazout et récupération de poubelles dans les rues de Paris, ne sommes pas capables de comprendre la logique du Maître Hamada Madi Boléro.
Hamada Madi Boléro commet une erreur gravissime et impardonnable quand il dissocie «mandat» et «pouvoirs». Or, les «pouvoirs» procèdent d'un mandat, et celui qui détient un mandat peut exercer des pouvoirs. Donc, Monsieur le Directeur de Cabinet chargé de la Défense, il serait vraiment humain, humaniste et humanitaire de ne pas créer des querelles artificielles entre les mots. Pas de ça, s'il-te-plaît. Pas de ça! «Mandat» et «pouvoirs» renvoient aux mêmes réalités, et les dissocier relève de l'arnaque intellectuelle. Quand Hamada Madi Boléro soutient sans rire que «la virgule ne sépare jamais une proposition de son complément», je me dis que je ne connais rien en grammaire française. Mais, il insiste: «Le complément d'un nom est un complément subordonné à un nom. Il est introduit par une proposition (à, de, par, pour, en sans, avec, etc.) et indique la possession, l'origine ou la matière. Il ne peut en aucun cas être séparé par une virgule!». Vous l'aurez compris: Hamada Madi Boléro dit des choses, mais on ne sait pas pourquoi il les dit, étant donné que ce qu'il dit est complètement hors-sujet, hors de propos et n'explique pas pourquoi le mandat des Députés comoriens doit s'achever en avril 2015, alors qu'il est censé s'achever en avril 2014. Même les Députés en étaient convaincus. Pendant qu'ils se préparaient à un passage en force, on leur dit qu'ils ont légitimement le droit de s'incruster au Parlement jusqu'en avril 2015, année qui leur convient, et on fera dire aux textes juridiques ce qu'on voudrait qu'ils disent.
Il a vraiment raison de se qualifier de chef du «Laboratoire du chef de l'État», un mot qui lui vaut aujourd'hui le surnom délicieux de «Laborantin». Pour s'en convaincre, il suffirait à peine de lire la phrase d'anthologie suivante: «Mais, pour ne pas se perdre, faisons comme s'il n'y avait pas de virgule entre les deux propositions et revenons sur la même norme en usant cette fois-ci, pas de la grammaire mais d'un cours de mathématiques très populaire, les suites». Là, il a fait fort, très fort Un peu plus loin, il en fait d'autres tartines quand il a recours à ses fameuses «suites», qui lui font compter de 2009 à 2010 = 1 an, 2010 à 2011 = 1 an, etc. Tout ça est beau, mais déconnecté du mode de calcul usité en la matière car, comme dit une amie juriste qui connaît le Droit comorien du bout de ses doigts, «on ne compte pas des années scolaires, et c'est l'erreur commise par le Laborantin du chef de l'État». Redisons-le: le mode de calcul choisi par Hamada Madi Boléro est hors-sujet, hors de propos.
Toute la démarche intellectuelle à laquelle a recours Hamada Madi Boléro est basée une méthode tendant à noyer le poisson. Il essaie de noyer le poisson, et les Comoriens qui m'ont contacté pour me parler de son plaidoyer ont un seul mot à la bouche: «Hamada Madi Boléro a choisi de nous faire des leçons basiques de mathématiques et de grammaire française. Son langage tend à dire aux Comoriens qu'ils ne connaissent rien et qu'il est seul à tout savoir.
C'est du mépris envers les gens, et sa démarche tend à expliquer l'inexplicable, à justifier l'injustifiable et à défendre l'indéfendable». En tout état de cause, la démarche prétentieuse de Hamada Madi Boléro a rendu encore plus antipathique la position aventureuse des pouvoirs publics comoriens et a desservi ces derniers. En endossant le costume de premier de la classe pour tenter de proroger d'un an le mandat des Députés comoriens, il a heurté la sensibilité et la susceptibilité de ceux qui se croient traités d'ignares par un article au ton hautain, cassant et méprisant. En matière de communication, on ne saurait faire pire. Il a opté pour la politique du pire, dans ce qu'il y a de pire.
En tout état de cause, le mandat des Députés comoriens a commencé en 2009 et devra s'achever en 2014, car 2009 + 5 = 2014. Si les mathématiques sont des sciences exactes, on devra s'en tenir à ça. Le reste n'a pas d'importance. Si le pouvoir en place veut faire un passage en force, qu'il le fasse, mais qu'on ne demande pas aux Comoriens de remercier Dieu pour la nature des autorités de leur pays. De toute manière, si le pouvoir en place veut compter sur la stratégie de communication de Hamada Madi Boléro, c'est qu'il est perdu, et de manière définitive. On imagine bien sa main dans le texte indigeste du Vice-président Nourdine Bourhane tendant à soutenir que le mandat des Députés finit en 2015 et non en 2014. Il faudra sans doute lui rappeler le mot du grand juriste tunisien Yadh Ben Achour, qui avait refusé de tendre la main au dictateur Zine El Abidine Ben Ali pour le légitimer:« Un juriste ne tend pas la main à un dictateur».
Par ARM
www.lemohelien.com -- Vendredi 4 octobre 2013
De la grammaire et des mathématiques dans l'explication de Hamada Madi Boléro.
De la thérapie. Quand on cherche un peu de repos et répit face aux tracas et à la routine de la vie quotidienne, il faut avoir une connaissance à Djoiezi, Mohéli. Car, quand on appelle quelqu'un à Djoiezi, on en apprend des vertes et des pas mûres au sujet du fameux voyage au cours duquel Hamada Madi Boléro (Directeur de Cabinet du Président chargé de la Défense), le Colonel Youssoufa Idjihadi (chef d'État-major de l'Armée comorienne) et le Colonel Saïd Hamza ont été déclarés indésirables en Arabie Saoudite. Cette dame de Djoiezi ne laisse même pas son interlocuteur la saluer poliment et la voilà partie dans une tirade assassine: «Ha! Qu'est-ce qu'ils croient?
Des gens qui passent leurs temps avec les filles, qui ne font pas la prière et qui croient berner les Saoudiens, en allant chez eux, en prétendant qu'ils sont de bons Musulmans. Eh bien! Les voilà interdits d'entrée en Arabie Saoudite. Ici, on ne parle que de ça, et on se moque des acteurs de cette mésaventure. Dieu est le plus grand et nous fait justice». Authentique. Or, alors que le scandale entourant le refoulement du trio précité n'a même pas encore eu le temps de s'adoucir, il a fallu que Hamada Madi Boléro se lance dans une nouvelle aventure, à travers un article intitulé «Par quelle magie ont-ils trouvé que cinquième veut dire quatre?», article publié par Al Watwan le 3 octobre 2013.
Bien évidemment, personne de sérieux ne mettra en doute l'intelligence de Hamada Madi Boléro. Car, Hamada Madi Boléro est un homme intelligent. Un homme instruit. Un grand commis de l'État doté d'une capacité de persuasion hors du commun. Mais, en s'engageant dans le débat maudit entourant la date marquant la fin du mandat des Députés, il surestime ses capacités intellectuelles. D'ailleurs, s'agissant de ces capacités intellectuelles, justement, dans ses biographies précédentes, il disait être titulaire d'un Master of Business Administration (MBA) ou Maîtrise en Administration des Affaires, et aujourd'hui, on apprend qu'il a écrit une Thèse. Or, l'auteur d'une Thèse est un Docteur, car on dit «Thèse de Doctorat». Il faudra donc qu'il nous explique depuis quand il est Docteur, et nous nous réjouissons à l'avance de le savoir Docteur, car c'est un esprit supérieur, brillant, méritant d'être Docteur.
Mais, Hamada Madi Boléro oublie le fameux dicton selon lequel au contact de la science, la politique s'anoblit, mais au contact de la politique, la science s'avilit. En voulant mettre sa science au service d'une politique de triche, Hamada Madi Boléro sème le doute. Il a adopté une méthode qui fait passer tous les Comoriens pour des ânes, pendant que lui, il brille comme l'astre sur le firmament de l'intelligence universelle. L'explication de Maître Hamada Madi Boléro est du gloubiboulga, du galimatias, du brouillamini, de l'embrouillamini et de l'amphigouri. Il y mêle pêle-mêle des leçons de mathématiques et de la grammaire, et le tout, pour accoucher d'un langage qui ne peut être compréhensible que des polytechniciens et des académiciens, que nous ne sommes pas. Nous autres, simples citoyens comoriens vivant de plonge dans les restaurants, de vente de mazout et récupération de poubelles dans les rues de Paris, ne sommes pas capables de comprendre la logique du Maître Hamada Madi Boléro.
Hamada Madi Boléro commet une erreur gravissime et impardonnable quand il dissocie «mandat» et «pouvoirs». Or, les «pouvoirs» procèdent d'un mandat, et celui qui détient un mandat peut exercer des pouvoirs. Donc, Monsieur le Directeur de Cabinet chargé de la Défense, il serait vraiment humain, humaniste et humanitaire de ne pas créer des querelles artificielles entre les mots. Pas de ça, s'il-te-plaît. Pas de ça! «Mandat» et «pouvoirs» renvoient aux mêmes réalités, et les dissocier relève de l'arnaque intellectuelle. Quand Hamada Madi Boléro soutient sans rire que «la virgule ne sépare jamais une proposition de son complément», je me dis que je ne connais rien en grammaire française. Mais, il insiste: «Le complément d'un nom est un complément subordonné à un nom. Il est introduit par une proposition (à, de, par, pour, en sans, avec, etc.) et indique la possession, l'origine ou la matière. Il ne peut en aucun cas être séparé par une virgule!». Vous l'aurez compris: Hamada Madi Boléro dit des choses, mais on ne sait pas pourquoi il les dit, étant donné que ce qu'il dit est complètement hors-sujet, hors de propos et n'explique pas pourquoi le mandat des Députés comoriens doit s'achever en avril 2015, alors qu'il est censé s'achever en avril 2014. Même les Députés en étaient convaincus. Pendant qu'ils se préparaient à un passage en force, on leur dit qu'ils ont légitimement le droit de s'incruster au Parlement jusqu'en avril 2015, année qui leur convient, et on fera dire aux textes juridiques ce qu'on voudrait qu'ils disent.
Il a vraiment raison de se qualifier de chef du «Laboratoire du chef de l'État», un mot qui lui vaut aujourd'hui le surnom délicieux de «Laborantin». Pour s'en convaincre, il suffirait à peine de lire la phrase d'anthologie suivante: «Mais, pour ne pas se perdre, faisons comme s'il n'y avait pas de virgule entre les deux propositions et revenons sur la même norme en usant cette fois-ci, pas de la grammaire mais d'un cours de mathématiques très populaire, les suites». Là, il a fait fort, très fort Un peu plus loin, il en fait d'autres tartines quand il a recours à ses fameuses «suites», qui lui font compter de 2009 à 2010 = 1 an, 2010 à 2011 = 1 an, etc. Tout ça est beau, mais déconnecté du mode de calcul usité en la matière car, comme dit une amie juriste qui connaît le Droit comorien du bout de ses doigts, «on ne compte pas des années scolaires, et c'est l'erreur commise par le Laborantin du chef de l'État». Redisons-le: le mode de calcul choisi par Hamada Madi Boléro est hors-sujet, hors de propos.
Toute la démarche intellectuelle à laquelle a recours Hamada Madi Boléro est basée une méthode tendant à noyer le poisson. Il essaie de noyer le poisson, et les Comoriens qui m'ont contacté pour me parler de son plaidoyer ont un seul mot à la bouche: «Hamada Madi Boléro a choisi de nous faire des leçons basiques de mathématiques et de grammaire française. Son langage tend à dire aux Comoriens qu'ils ne connaissent rien et qu'il est seul à tout savoir.
C'est du mépris envers les gens, et sa démarche tend à expliquer l'inexplicable, à justifier l'injustifiable et à défendre l'indéfendable». En tout état de cause, la démarche prétentieuse de Hamada Madi Boléro a rendu encore plus antipathique la position aventureuse des pouvoirs publics comoriens et a desservi ces derniers. En endossant le costume de premier de la classe pour tenter de proroger d'un an le mandat des Députés comoriens, il a heurté la sensibilité et la susceptibilité de ceux qui se croient traités d'ignares par un article au ton hautain, cassant et méprisant. En matière de communication, on ne saurait faire pire. Il a opté pour la politique du pire, dans ce qu'il y a de pire.
En tout état de cause, le mandat des Députés comoriens a commencé en 2009 et devra s'achever en 2014, car 2009 + 5 = 2014. Si les mathématiques sont des sciences exactes, on devra s'en tenir à ça. Le reste n'a pas d'importance. Si le pouvoir en place veut faire un passage en force, qu'il le fasse, mais qu'on ne demande pas aux Comoriens de remercier Dieu pour la nature des autorités de leur pays. De toute manière, si le pouvoir en place veut compter sur la stratégie de communication de Hamada Madi Boléro, c'est qu'il est perdu, et de manière définitive. On imagine bien sa main dans le texte indigeste du Vice-président Nourdine Bourhane tendant à soutenir que le mandat des Députés finit en 2015 et non en 2014. Il faudra sans doute lui rappeler le mot du grand juriste tunisien Yadh Ben Achour, qui avait refusé de tendre la main au dictateur Zine El Abidine Ben Ali pour le légitimer:« Un juriste ne tend pas la main à un dictateur».
Par ARM
www.lemohelien.com -- Vendredi 4 octobre 2013