Ce samedi, au gymase Jules Reydellet du bas de la Rivière à Saint-Denis s’est déroulée une traditionnelle manifestation mahoraise : le Déba...
Ce samedi, au gymase Jules Reydellet du bas de la Rivière à Saint-Denis s’est déroulée une traditionnelle manifestation mahoraise : le Déba.
Regroupant nombre d’associations mahoraises de la Réunion, cette danse traditionnelle de l’île de Mayotte est réservée uniquement aux femmes.
Mêlant musique et chants, le déba peut avoir une signification religieuse, être pratiqué en tant que distraction ou s'apparenter à une compétition entre plusieurs groupes de femmes issus de différents villages.
Tradition récente tirée du soufisme, issu de l'Islam, il fut inventé dans les années 1960, lorsqu’un foundi coranique vint donner une représentation de chant soufi sur l'île. À cet instant les femmes de Mayotte se sont accaparées cette pratique qui était, à la base, réservée aux hommes et purement religieuse.
Le déba est identique au soufi en ce qui concerne les chants et la musique consistant en quelques percussions simples, la seule différence notable est la danse. Effectué par les femmes du village, vêtues de tenues principalement blanches, parfois colorées et ornées de leurs plus belles parures, elles s'adonnent à une danse chorégraphiée dans le but de reproduire les mouvements lancinants des vagues de l'océan.
Cette danse est accompagnée de chants, en langue arabe tirés de livres sacrés, remémorant le plus souvent la naissance du Prophète. Aux rythmes d'instruments à percussion tels que le tambourin et les timbales, le déba peut être réalisé en guise de louanges pour les pèlerins revenant de La Mecque lors de la période du ramadan comme rite expiatoire, en tant que gratification à Dieu ou bien encore comme simple compétition entre femmes de différents villages.Source : zinfos974.com