A la suite d'une campagne océanographie menée dans l'océan Indien en 2010, une équipe internationale dirigée par des chercheurs fr...
A la suite d'une campagne océanographie menée dans l'océan
Indien en 2010, une équipe internationale dirigée par des chercheurs
français de l'Institut de physique du globe de Stasbourg (IPGS-CNRS/UdS)
et de l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP-CNRS/Paris
Diderot/Press Paris Sorbonne) découvre l'existence d'une portion de
dorsale sans volcanisme associé. Cette découverte fait évoluer le
schéma, universel jusque là, d'une expansion océanique liée à des
processus magmatiques à l'axe des dorsales océaniques. Ces travaux sont
publiés dans la revue Nature Geoscience.
Les dorsales médio océaniques, lieu de divergence des plaques tectoniques et de fabrique de la lithosphère océanique, sont traditionnellement considérées comme le plus grand système volcanique sur Terre. Pourtant, dans l'Océan Indien de grandes étendues de plancher océanique dans la partie orientale de la dorsale sud-ouest indienne, ne montrent pas la morphologie bosselée typique du volcanisme sous-marin.
Sur les dorsales à taux d’accrétion lent à ultra lent (<5 cm/an), la dorsale sud-ouest indienne notamment, le plancher océanique peut se former par le jeu de grandes failles normales, dites failles de détachement, qui exhument principalement des roches de la croûte inférieure (des gabbros) sur un flanc de la dorsale avec des roches volcaniques (basaltes) en regard sur l’autre flanc. Cela se traduit dans la morphologie de la dorsale par des cannelures. Cependant, la partie orientale de la dorsale sud ouest indienne ne montre pas de surface cannelée correspondant à ces failles de détachement. Au lieu de cela, le fond de la mer est lisse des deux côtés de l'axe de la dorsale sans édifice volcanique, ni cannelure.
Lors de la campagne océanographique internationale menée en 2010 à bord du Marion Dufresne (de l’Institut Paul Emile Victor), et coordonnée par Mathilde Cannat et Daniel Sauter, l’équipe de scientifiques a découvert, grâce aux images de sonar latéral et aux dragages, que des failles de détachement pouvaient se faire face et que des roches du manteau (péridotites serpentinisées) pouvaient être exhumées de manière continue pendant plus de dix millions d’années sans apport magmatique notable et ce, symétriquement de part et d’autre de la vallée axiale.
Il existe donc des portions de dorsales, sans volcanisme, où l'expansion océanique se produit néanmoins par le seul jeu des processus tectoniques qui accommodent près de 100% de la divergence entre les plaques. La polarité des failles de détachement s’est inversée successivement de manière répétée pour aboutir à une accrétion symétrique à l’échelle de 10 millions d’années.
Cette étude suggère que ces processus tectoniques pourraient aussi expliquer l'exhumation des roches du manteau sur les marges passives pauvres en magma lors de la rupture des continents.
Les dorsales médio océaniques, lieu de divergence des plaques tectoniques et de fabrique de la lithosphère océanique, sont traditionnellement considérées comme le plus grand système volcanique sur Terre. Pourtant, dans l'Océan Indien de grandes étendues de plancher océanique dans la partie orientale de la dorsale sud-ouest indienne, ne montrent pas la morphologie bosselée typique du volcanisme sous-marin.
Sur les dorsales à taux d’accrétion lent à ultra lent (<5 cm/an), la dorsale sud-ouest indienne notamment, le plancher océanique peut se former par le jeu de grandes failles normales, dites failles de détachement, qui exhument principalement des roches de la croûte inférieure (des gabbros) sur un flanc de la dorsale avec des roches volcaniques (basaltes) en regard sur l’autre flanc. Cela se traduit dans la morphologie de la dorsale par des cannelures. Cependant, la partie orientale de la dorsale sud ouest indienne ne montre pas de surface cannelée correspondant à ces failles de détachement. Au lieu de cela, le fond de la mer est lisse des deux côtés de l'axe de la dorsale sans édifice volcanique, ni cannelure.
Lors de la campagne océanographique internationale menée en 2010 à bord du Marion Dufresne (de l’Institut Paul Emile Victor), et coordonnée par Mathilde Cannat et Daniel Sauter, l’équipe de scientifiques a découvert, grâce aux images de sonar latéral et aux dragages, que des failles de détachement pouvaient se faire face et que des roches du manteau (péridotites serpentinisées) pouvaient être exhumées de manière continue pendant plus de dix millions d’années sans apport magmatique notable et ce, symétriquement de part et d’autre de la vallée axiale.
Il existe donc des portions de dorsales, sans volcanisme, où l'expansion océanique se produit néanmoins par le seul jeu des processus tectoniques qui accommodent près de 100% de la divergence entre les plaques. La polarité des failles de détachement s’est inversée successivement de manière répétée pour aboutir à une accrétion symétrique à l’échelle de 10 millions d’années.
Cette étude suggère que ces processus tectoniques pourraient aussi expliquer l'exhumation des roches du manteau sur les marges passives pauvres en magma lors de la rupture des continents.
Source(s):
Continuous exhumation of mantle derived-rocks at the Southwest Indian Ridge for 11 million years. D. Sauter1, M. Cannat2, S. Rouméjon2, M. Andreani3, D. Birot4, A. Bronner1, D. Brunelli5, J. Carlut2, A. Delacour6, V. Guyader4, C. MacLeod7, G. Manatscha1, V. Mendel1, B. Ménez2, V. Pasini2,5, E. Ruellan8, R. Searle9, Nature Geoscience 10.1038/NGEO1771.
1-Institut de Physique du Globe de Strasbourg (CNRS/Université de Strasbourg),
2-Institut de Physique du Globe de Paris (CNRS/Univ Paris Didero/Sorbonne Paris Cité)
3-Laboratoire des Sciences de la Terre (CNRS/ENS/Université de Lyon)
4-Ifremer—Centre de Brest, Département Géosciences Marines, Laboratoire Géochimie-Métallogénie,
5-Dipartimento di Scienze della Terra, Università di Modena e Reggio Emilia,
6-Département de Géologie, Université Jean Monnet, UMR CNRS 6524,
7-School of Earth and Ocean Sciences, Cardiff University,
8-GéoAzur (OCA/UNS/CNRS)
9Department of Earth Sciences, Durham University.
- Contact(s):
-
- Daniel Sauter, Institut de Physique du Globe de Strasbourg - UdS/EOST, CNRS
daniel.sauter@unistra.fr, 03 68 85 03 62
- Daniel Sauter, Institut de Physique du Globe de Strasbourg - UdS/EOST, CNRS
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