La convention démocrate se tient jusqu'à vendredi à Charlotte. Michelle Obama, la populaire Première dame, aura la tâche de galvaniser l...
La convention démocrate se tient jusqu'à vendredi à Charlotte. Michelle Obama, la populaire Première dame, aura la tâche de galvaniser les troupes.
Les démocrates américains devaient se retrouver mardi à Charlotte pour trois jours de convention afin d'investir Barack Obama en vue de la présidentielle de novembre. La populaire Première dame Michelle Obama aura la tâche de galvaniser les troupes lors d'un discours très attendu en soirée.
M. Obama n'est attendu que mercredi dans la grande ville de Caroline du Nord, faisait de son côté campagne mardi dans l'Etat voisin de Virginie. Mais il s'est retrouvé visé par des sarcasmes de ses adversaires républicains pour avoir qualifié son bilan économique d'»insuffisant».
Michelle Obama doit intervenir vers 22h30 (04h30 suisses mercredi) sur la scène du «Time Warner Cable Arena», un complexe de 15'000 places où est organisée la grand-messe quadriennale du Parti démocrate.
Part belle aux minorités
Comme Ann Romney l'avait fait pour son mari Mitt lors de la convention républicaine la semaine dernière, Mme Obama devrait prononcer un discours peu politique et davantage centré sur le côté humain de son époux. Ce dernier briguera le 6 novembre un second mandat de quatre ans à la tête de la première puissance mondiale.
Les démocrates ont décidé de faire la part belle aux minorités lors de cette convention: ils ont confié au jeune maire hispanique de San Antonio (Texas) Julian Castro la tâche de prononcer l'un des grands discours de cette première journée.
Consensuelle et calibrée pour passer sur les télévisions à des heures de grande écoute, la convention ne démarrera qu'à 17h00 (23h00 suisses). Outre Mme Obama et M. Castro, des gouverneurs, élus ou candidats au Congrès, devraient se succéder à la tribune jusqu'à 23h00.
On y entendra aussi des particuliers, illustrant la défense de la classe moyenne dont M. Obama se fait l'apôtre. L'ancien président Bill Clinton, toujours extrêmement populaire, interviendra quant à lui mercredi.
Rythme soutenu
Le point d'orgue de la convention sera jeudi soir, quand M. Obama prononcera son discours d'investiture dans un stade de 73'000 places, après son colistier, le vice-président Joe Biden, qui a prévu d'arriver dès mardi à Charlotte.
En attendant, M. Obama ne baisse pas le rythme de sa campagne: après avoir successivement visité depuis samedi l'Iowa, le Colorado et l'Ohio, autant d'Etats cruciaux sur la carte électorale, il se déplaçait mardi à Norfolk en Virginie. Il avait remporté cet Etat en 2008, une première pour un candidat démocrate à la présidentielle depuis 1964.
Sarcasmes
Nouveau signe de l'âpreté d'une campagne où les sondages donnent MM. Romney et Obama au coude à coude, les républicains se sont emparés mardi d'une déclaration du président à une chaîne de télévision du Colorado.
Interrogé sur la note qu'il se donnerait sur sa gestion de l'économie, M. Obama a répondu: «Je dirais insuffisant», tout en défendant les investissements nécessaires à une croissance à long terme.
Les sarcasmes du camp Romney n'ont pas tardé. «Après quatre ans de présidence, c'est insuffisant? Le président demande aux gens d'être patients?», s'est interrogé le colistier du candidat républicain, Paul Ryan, mardi matin sur la chaîne CBS.
Point noir: le chômage
Fidèle à la ligne d'attaque des républicains selon laquelle M. Obama a fait preuve d'incompétence dans sa gestion de l'économie, M. Ryan a remarqué que «nous ne créons pas d'emplois au rythme où nous devrions, loin de là».
Le chômage touche actuellement 8,3% de la population active aux Etats-Unis, contre 5% avant la récession de 2007-2009. La Maison Blanche elle-même ne prévoit pas de baisse de ce taux sous la barre des 8% avant la présidentielle, le gros point noir du bilan de M. Obama.
Cette controverse fait surface au moment où les républicains recyclent une question de Ronald Reagan face à Jimmy Carter qui avait fait mouche auprès des électeurs en 1980: «Etes-vous dans une meilleure situation qu'il y a quatre ans?». ATS
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