Deux dirigeants de la CRC (Convention pour le renouveau des Comores), le secrétaire national et le secrétaire régional, Msaidié et Moustad...
Deux dirigeants de la CRC (Convention pour le renouveau des Comores), le secrétaire national et le secrétaire régional, Msaidié et Moustadrane, anciens ministres du régime du colonel Azali, ont critiqué le comportement des autorités insulaires de Ndzouani lors d'un entretien avec LGDC tenu à l'hôtel Al Amal, dimanche matin. Selon eux la dernière mesure suspendant le monopole de l'Onicor « bafoue les institutions » et peut constituer « un facteur de séparatisme», en feignant d'ignorer les lois. La CRC accuse l'exécutif de l'île de se compter en «rebelle ou séparatiste ».
Question : Ces derniers temps vos visites à Anjouan se sont multipliées, pourquoi ?
Msaidié : Pour des raisons purement politiques. On est présent car le paquet de demain doit acheter son emballage dès aujourd'hui. Le CRC renforce ses cellules à Anjouan pour les prochaines échéances électorales, à travers des rencontres avec des politiques de l'Ile.
Question : Et ceux qui taxent de séparatiste le pouvoir de Ndzouani, ont-ils raison, alors que le chef de l'exécutif d'Anjouan a demandé pardon à la nation concernent la rébellion ?
Moustadrane : Cette fois le pouvoir coupable dans sa décision de suspendre une loi nationale établissant le monopole du riz. Il est vrai que le riz est un produit de première nécessité dont une rupture de stock est source de trouble social, toutefois nous savons que nul n'est au dessus de la loi. Le dilemme se fonde sur le fait que l'Onicor achète et revend les grains magiques aux commerçants, un système illégal qui pénalise la majorité pour avantager une minorité. Donc, pour revenir à l'accusation de rebelles ou séparatistes, cela est la conséquence de leur comportement par rapport à des institutions que la mouvance présidentielle a toujours défendues. Comment alors ne pas taxer les autorités de volte-face, bafouant des lois qui devraient consolider une unité nationale difficilement retrouvée après la crise que nous connaissons ? Donc, rebelle ou séparatiste reste celui qui, par ses actions politiques, donne à voir l'ombre du monstre.
Question : Actuellement, dans l'Ile sœur de Mohéli, ça bouillonne à l'intérieur entre le groupe Ali Saïd-Iki et le vice-président, Fouad Mhadji, quelle lecture en faite vous ?
Msaidié : C'est une situation regrettable. Des politiques responsables ayant entre leurs mains, le destin d'un peuple n'ont pas le droit de s'entredéchirer en faisant fi des priorités du moment. C'est enfantin ce qui se passe sur la scène Mohéliènne. La CRC ne peut qu'espérer leur réconciliation et leur entente pour le bien du peuple comorien. Et c'est un devoir moral pour eux de se ressaisir avant qu'il ne soit trop tard.
HZK Presse - Mutsamudu