La terreur continue dans le Nord Mali. Un couple non marié a été lapidé à mort par des islamistes dans la localité d'Anguelhok devant un...
La terreur continue dans le Nord Mali. Un couple non marié a été lapidé à mort par des islamistes dans la localité d'Anguelhok devant une foule estimée à 300 personnes. Selon des témoignages rapportés par l'AFP, les islamistes ont amené au centre d'Aguelhok le couple non marié. L'homme et la femme ont été mis dans deux trous et les islamistes les ont lapidés jusqu'à ce que mort s'ensuive, a déclaré un élu dont les propos ont été confirmés par un autre. Dès les premiers coups la femme s'est évanouie alors que l'homme a crié une fois avant de se taire. La scène s'est déroulée devant une foule d'environ 300 personnes selon lui. Le second témoin a précisé que l'homme et la femme ont deux enfants, dont le dernier a 6 mois et qu'ils vivaient en dehors d'Aguelhok dans la brousse. Ils ont été ramenés en ville par les islamistes qui leur ont jeté des pierres jusqu'à la mort, a-t-il dit, ajoutant: [ i des gens sont sortis pour voir ça, il y a eu des témoins.]
© malijet.com
Premier cas de mort par lapidation dans le nord du MaliC'est le premier cas de mort par lapidation rapporté dans le nord du Mali où des couples illégitimes, des buveurs d'alcool, des fumeurs, ont été fouettés en public dans plusieurs villes, notamment à Tombouctou, également contrôlée par Ansar Dine et Aqmi, où des mausolées de saints musulmans ont aussi été détruits. L'objectif d'Ansar Dine, ainsi que d'un autre groupe islamiste armé allié d'Aqmi, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) est d'imposer la charia (loi islamique) à tout le Mali. Pour tenter de contrer ces groupes, le président Traoré a annoncé la création de nouveaux organes de la transition - mise en place en avril 2012 pour un an, après le retrait du pouvoir de militaires auteurs d'un coup d'Etat le 22 mars - qui réduisent les pouvoirs de son Premier ministre Cheick Modibo Diarra.
La riposte du gouvernement malien
Dès sa première prise de parole publique, après son retour de la France, où, il a passé deux mois de convalescence, le président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré, a annoncé la mise en place d'un haut conseil de l'Etat (HCE) où l'un des vices président aura pour responsabilité principale, la gestion de la crise au nord du Mali. Le HCE est destiné à compléter l'architecture institutionnelle du pays et l'adapter aux réalités sociopolitiques. Il sera composé du président intérimaire qui sera assisté de deux vice-présidents dont l'un sera chargé des questions de défense et de sécurité et de la gestion de la crise dans le nord. L'autre vice-président va représenter les composantes des forces vives du Mali affirmait-il. Il a également annoncé un gouvernement d'union nationale pour lequel, les consultations seront menées par le président de la République lui-même et non par le Premier ministre Diarra, en poste depuis le 17 avril mais, de plus en plus contesté par un large front de partis politiques, syndicats et organisations de la société civile.
Source : journal du Tchad
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