Le Tribunal de commerce de Marseille a d'ores et déjà entamé des poursuites contre Met voyages . Une réunion de crise a réuni mercredi s...
Le Tribunal de commerce de Marseille a d'ores et déjà entamé des poursuites contre Met voyages.
Une réunion de crise a réuni mercredi soir des dizaines de familles de Comoriens de Marseille qui déplorent la situation face à une compagnie aérienne peu respectueuse.
Photo Pierre-Antoine Schipman
C'est l'histoire d'une arnaque. Une de plus pour la communauté comorienne de Marseille, qui, presque chaque été, subit la dure loi des compagnies aériennes. Les 18 et 25 juin derniers, 384 Marseillais d'origine comorienne prennent l'avion, direction Moroni, capitale des Comores.
Le prix de l'aller/retour est alléchant: 1190 euros. C'est l'agence de voyage Méditerranée Europe Tourisme (Met) située au boulevard des Dames qui a proposé ce tarif avantageux, travaillant main dans la main avec la compagnie Comores Aviation Airline.
Une réunion de crise a réuni mercredi soir des dizaines de familles de Comoriens de Marseille qui déplorent la situation face à une compagnie aérienne peu respectueuse.
Photo Pierre-Antoine Schipman
C'est l'histoire d'une arnaque. Une de plus pour la communauté comorienne de Marseille, qui, presque chaque été, subit la dure loi des compagnies aériennes. Les 18 et 25 juin derniers, 384 Marseillais d'origine comorienne prennent l'avion, direction Moroni, capitale des Comores.
Le prix de l'aller/retour est alléchant: 1190 euros. C'est l'agence de voyage Méditerranée Europe Tourisme (Met) située au boulevard des Dames qui a proposé ce tarif avantageux, travaillant main dans la main avec la compagnie Comores Aviation Airline.
Une soixantaine de vacanciers toujours bloquée sur l'île
Seulement, tout ne se passe pas comme prévu. "On a été pris en otage", explique Hassan Utsahoi. Met voyages a annulé tous les retours. Et si beaucoup sont rentrés en France à leur propre frais comme M. Utsahoi, une soixantaine de vacanciers est toujours bloquée sur l'île africaine.
C'est ce qui a réuni, mardi, une cinquantaine de membres de la communauté comorienne dans un local de la r ue de Crimée, en présence d'élus locaux et de Patrick Mennucci, député PS de la quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône et maire de secteur. Une priorité a été définie : le rapatriement des ressortissants français toujours aux Comores.
Rien n'empêche les compagnies peu scrupuleuses de revenir
Le Tribunal de commerce de Marseille a d'ores et déjà entamé des poursuites contre Met voyages. Mais l'agence de voyage, censée organiser un rapatriement de ses clients, n'a pas donné suite. Contactée hier, la compagnie ne répond pas. Les victimes de l'arnaque réclament aussi un dédommagement financier.
Des réponses à la crise sont donc en route, le parlementaire ayant notamment fait la promesse de soumettre une question sur le sujet à l'Assemblée. C'est à long terme qu'une solution reste à trouver : légalement, rien n'empêche les compagnies peu scrupuleuses de revenir avec leurs prix trop beaux pour être vrai l'an prochain
Le gouvernement entame des démarches
Patrick Mennucci, député-maire PS des 1er-7e arrondissements, a contacté immédiatement Delphine Batho, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie pour la saisir de ce problème, estimant que "seul l'État français peut rapatrier ses ressortissants dont la plupart sont dans une situation financière précaire... Je vous confirme ma grande inquiétude pour les dizaines de Français bloqués aux Comores à cause de la défaillance de l'agence de voyage SARL Méditerranée Europe Tourisme sise à Marseille".
Hier soir, on apprenait que le ministère avait enclenché un recensement des personnes bloquées sur place. De même, un groupe de travail aurait été mis en place pour faire face à la situation, a rapporté M.Mennucci.
Pierre MILLET-BELLANDO
Source : la province