Le requin tigre. La tension reste vive sur l'île de La Réunion après l'annonce par la préfecture de la capture d'une v...
La tension reste vive sur l'île de La Réunion après l'annonce par la préfecture de la capture d'une vingtaine de requins considérés comme dangereux. Dix requins-bouledogues ainsi que dix requins-tigres sont dans le collimateur des autorités après la nouvelle attaque d'un surfeur dimanche. Sur les vingt derniers mois, huit personnes ont été agressées par des requins, dont trois personnes mortellement. Suite à la recrudescence des attaques, les autorités ont décidé de frapper fort pour mettre fin à la psychose qui commence petit à petit à envahir l'île.
Selon les autorités, cette capture aurait pour but d'évaluer le risque de contamination dans le cas d'une recommercialisation de la viande de requin. Mais cette «pêche scientifique», censée identifier dans la chair des animaux une toxine très dangereuse pour l'homme, a engendré une polémique sur toute l'île et provoqué l'ire des activistes de Sea Shepherd qui luttent en faveur de la préservation des requins. Pour ces militants, cette mesure est en réalité destinée à ouvrir la voie à une chasse systématique de ces espèces puisque selon eux, une telle étude nécessiterait de pêcher bien plus que vingt requins.
Mardi, après l'annonce des nouvelles mesures par la préfecture, des échauffourées ont opposé la police et des usagers marins.
Devant le siège de la Réserve marine à la Saline-les-Bains (côte ouest), une centaine de personnes, des surfeurs et des pêcheurs en grande majorité, sont venus protester. Ils ont accusé la Réserve d'être responsable de la prolifération de requins. Après avoir été repoussée manu militari par les forces de l'ordre en tentant de pénétrer par la force dans la Réserve, une délégation de manifestants a finalement été reçue par la directrice de la Réserve, Soraya Issop-Mamode.
L'autre mesure prise par la préfecture de La Réunion, est un renforcement de la surveillance des spots de surf.
Diverses mesures ont déjà été expérimentées dans d'autres pays afin d'empêcher les attaques de requins, mais sans grand succès. Parmi elles, un dispositif de filet anti-requins, des répulsif électromagnétiques et même des armes.
Pour la présidente de Sea Shepherd France, seul un changement de mentalité et de comportement de la part des surfeurs suffirait pour éviter les incidents.
Source : La Dépêche du Midi