Mesure d'un requin avant une autopsie, en septembre 2011, à la Réunion. AFP/RICHARD BOUHET Le tribunal administratif de Saint-Denis a r...
Le tribunal administratif de Saint-Denis a rejeté, jeudi 23 août, un recours de deux associations de défense de l'environnement demandant de stopper la pêche au requin organisée par l'Etat autour de l'île, jugeant qu'il n'y avait pas "urgence à agir".
Le recours en référé de Sea Shepherd et de l'Association citoyenne de Saint-Pierre, déposé mardi, visait à faire annuler un arrêté préfectoral autorisant la pêche de dix requins-bouledogues et de dix requins-tigres dans la réserve nationale marine de La Réunion, après plusieurs attaques qui ont semé la terreur parmi les surfeurs et de nombreux baigneurs.
Il s'agissait selon la préfecture, non "pas de réguler la population de requins", mais d'identifier s'ils sont toujours porteurs d'une toxine interdisant actuellement leur commercialisation. Un premier requin-tigre a été pêché le 15 août dernier à Saint-Gilles.
POURSUITE DE L'ACTION EN JUSTICE
"Nous allons continuer l'action en justice, car nous avons suffisamment d'arguments pour attaquer l'arrêté préfectoral", a réagi Stéphane Girard, délégué de l'association Sea Shepherd, à l'issue de l'audience.
Il n'a pas exclu qu'un autre recours en référé soit déposé avec de nouveaux arguments."On a été déboutés car le juge estime qu'il n'y avait pas une situation d'urgence", a-t-il ajouté, soulignant que celui-ci ne s'était pas prononcé sur la légalité de l'arrêté.
Les deux associations considèrent que le requin-tigre et le requin-bouledogue sont classés "espèce quasi menacée" sur la liste rouge de l'Union mondiale pour la conservation de la nature et qu'ils remplissent "un rôle vital dans l'écosystème marin".
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