La compagnie aérienne du Kenya , en pleine chasse aux coûts après la chute de ses bénéfices, prévoit de faire des coupes sombres dans son...
La compagnie aérienne du Kenya, en pleine chasse aux coûts après la chute de ses bénéfices, prévoit de faire des coupes sombres dans son effectif et d’externaliser des activités non principales.
Kenya Airways veut diminuer ses effectifs par un plan de départs volontaires ou des licenciements afin de préserver des résultats positifs, menacés par l’augmentation du cours du pétrole ainsi que du poste salaire. Rappelons que Kenya Airways a enregistré un profit de 19,5 millions de dollars pour l’exercice 2011-2012, en baisse de 57 % par rapport à l’année précédente. Dans la ligne de mire : le poste des salaires qui a doublé en six ans pour se porter à 159 millions de dollars (130 millions de dollars) alors que ses effectifs, aujourd’hui de 4 834 employés, n’ont augmenté que de 16 %. La compagnie nationale du Kenya n’a en revanche pas indiqué le montant des économies qu’elle comptait en obtenir, ni le nombre d’employés concernés par les départs.
Le syndicat Aviation and Allied Workers Union (AAWU) qui représente 3 800 employés a fait savoir son désaccord en indiquant que la compagnie faisait payer aux employés ses échecs et qu’il serait prêt à se battre contre ces mesures s’il le fallait. AAWU se demande d’ailleurs pourquoi la compagnie annonce ce plan d’économies alors qu’elle avait auparavant parlé d’un ambitieux programme d’expansion sur cinq ans, qui passe inévitablement par l’embauche de personnel plutôt que leur suppression. Kenya Airways avait annoncé en mars qu’elle comptait dépenser 3,6 milliards de dollars, principalement dans l’achat de nouveaux avions et l’ouverture de nouvelles routes en Afrique et en Asie. Rappelons aussi que Kenya Airways a annoncé le lancement d’une filiale low cost début juillet. Nommée Jambo Jet, elle lui transférerait une partie de ses vols courts et moyens courriers au départ de Nairobi, en concurrence avec la future FastJet de Sir Stelios Haji-Ioannou, fondateur d’easyJet, et qui doit commencer son activité en octobre prochain.
Kenya Airways, détenue à presque 30 % par l’Etat kenyan et à 26,73 % par le groupe Air France – KLM, est l’une des principales forces en Afrique avec d’autres compagnies comme Ethiopian Airlines ou South African Airways. Sa flotte compte 36 avions, des Boeing 737, 767, 777 ainsi que des Embraer. Elle a aussi 9 B787-8 en commande, livrables au quatrième trimestre 2013. Elle possède des accords de partage de code avec KLM avec qui elle est en joint-venture, Air France, Air Mauritius, Aeroflot, Alitalia, Jet Airways, China Southern Airlines, Korean Air ou Qantas Airways.
COMMENTAIRES