Une médaille aux Jeux olympiques de Londres, c'est bien sûr la récompense de quatre années d'entraînement intensif. Mais c'est...
Une médaille aux Jeux olympiques de Londres, c'est bien sûr la récompense de quatre années d'entraînement intensif. Mais c'est aussi la certitude de toucher un petit pactole de la part de l'Etat et des sponsors.
Yannick Agnel et ses compères du relais 4x100m libre en natation, Camille Muffat en nation également, Tony Estanguet en canoë-slalom: la France compte à ce jour, mercredi 1er août, quatre médaillés d'or, autant en bronze et trois médaillés d'argent.
Combien ces sportifs de haut niveau, qui s'entrainent depuis quatre ans pour décrocher une médaille aux jeux olympiques de Londres, peuvent-ils gagner s'ils montent sur le podium? Les réponses de L'Expansion.com.
Une médaille d'or vaut environ 500 euros
Une médaille d'or, ce n'est en réalité que très peu d'or. La charte du comité olympique stipule qu'une médaille de 400 grammes environ doit contenir au moins 92,5% d'argent pur et 6 grammes d'or (soit 1,5% de la composition). Le reste de la composition (6%) est variable. A Pékin en 2008, c'était du jade. Pour ces JO de Londres, les 6% restants sont du cuivre. Au total donc, les médailles d'or décernées en 2012 contiennent 6 grammes d'or, 370 grammes d'argent et 24 grammes de cuivre.
Aux cours actuels de l'or (1312 euros l'once) et de l'argent (22,68 euros l'once), une médaille d'or vaut donc environ 530 euros. La médaille d'argent, composée à 93% d'argent et 7% de bronze, vaut autour de 270 euros. La médaille de bronze, elle, vaut moins de 5 euros. Pour le comité olympique, la facture est plus élevée: fabriquer les 4700 médailles mises en jeu a coûté 6 millions d'euros, soit 1276 euros en moyenne par médaille.
Des primes variant de 13.000 à 50.000 euros
Pour les athlètes, peu importe la valeur réelle de la médaille. C'est le symbole qui compte. Mais pas que. Chaque médaillé reçoit en effet une prime de son comité national olympique. Le plus généreux est le comité ouzbèk, qui prévoit de verser 811.000 euros à chaque médaillé d'or. Les Britanniques, hôtes de ces jeux, ne recevront aucune prime. La France prévoit elle des primes de 50.000 euros pour une médaille d'or, 20.000 euros pour une médaille d'argent et 13.000 euros pour le bronze. A comparer avec les 320.000 euros de prime promis aux Bleus s'ils avaient remporté l'Euro 2012 de football en Pologne et Ukraine...
Et contrairement aux gains des joueurs de hasard (loto, PMU, Euro Million, etc.), ces primes sont, depuis la loi de finances 2011, soumises à l'impôt sur le revenu. Toutefois, un aménagement existe: il est possible d'étaler le montant de ces primes sur six années fiscales, explique BFM Business. Exemple: un médaillé d'or, touchant un salaire fixe de 25 000 euros nets par an, aurait dû payer autour de 15 000 euros d'impôts sur sa prime de 50 000 ; mais grâce au lissage fiscal, l'athlète économisera environ 1600 euros d'impôt au bout de ces six années, selon les calculs du site économique.
Des sponsors plus généreux
Heureusement pour les athlètes français que les sponsors sont là pour mettre du beurre dans leurs épinards. Ces derniers leur versent généralement aussi des primes en cas de médaille. Le fabricant de maillots de bain australien Speedo avait ainsi versé 814.000 euros à Michael Phelps pour ses huit médailles aux JO de Pékin en 2008. Interrogé par FranceTVInfo.fr, l'équipementier, qui sponsorise les nageurs Camille Muffat et Fabien Gilot, refuse de communiquer le montant des primes.
Toujours selon FranceTVInfo.fr, Areva, sponsor de l'athlétisme français, ne versera une prime qu'au perchiste Renaud Lavillenie. EDF, fournisseur officiel d'électricité des JO de Londres et sponsor de 36 athlètes tricolores, dont Yannick Agnel et Tony Estanguet, versera des primes de 3.000 à 40.000 euros selon le métal de la médaille et le type de contrat qui les lie à l'entreprise (contrat d'image ou contrat d'insertion professionnelle).
Source :lexpansion