Le jury du baccalauréat aux Comores a publié mercredi soir des résultats rectifiés, corrigeant les injustices et incohérences constatées apr...
Plusieurs dizaines d'élèves qui avaient été éliminés, ont été déclarés admis, certains avec mention.
Ce rectificatif intervient après les plaintes déposées par le syndicat des enseignants et par la coordination des établissements privés, qui accusent le ministère de l'Education d'avoir couvert la fraude.
Le ministère, une semaine après la découverte de la fraude informatique, a finalement consenti à publier un communiqué annonçant l'ouverture d'une enquête judiciaire afin d'identifier les auteurs et leurs complices pour qu'ils "soient punis sévèrement".
Il y a une semaine, les syndicats de professeurs avaient découvert qu'une cinquantaine d'élèves non inscrits sur les listes avaient été introduits dans l'ordinateur, et devaient être déclarés admis, moyennant entre 400 et 500 euros, le double selon certaines sources.
Le ministère a demandé "la retenue de tous pour permettre à la justice de faire sans encombre son travail (...) dans la sérénité et dans un délai raisonnable".
Il indique que l'informaticien qui a conçu le logiciel fautif n'est pas un fonctionnaire du ministère, mais "un prestataire privé de service".
"La question est de savoir pourquoi avoir changé de logiciel et d'informaticien (...), pourquoi le président du jury a pu proclamer des résultats livrés sans les relevés de notes qui vont avec", a cependant observé Ali Mzé Hamad, président de la coordination des écoles privées, interrogé par l'AFP.
Ces fraudes et anomalies se sont déroulées sur la seule île de la Grande-Comore.
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