Dans certaines sociétés, l’honneur d’une famille est focalisé sur la pureté de leurs filles ; ainsi au premier mariage de chaque femme de l...
Dans certaines sociétés, l’honneur d’une famille est focalisé sur la pureté de leurs filles ; ainsi au premier mariage de chaque femme de la famille, l’intégrité morale de sa famille est remise en question et en jugement lors de la nuit de noces, la nuit de vérité. Le lendemain, le mari doit exhiber le drap taché de sang, preuve de la virginité de la mariée. Si le drap est exempt de traces rouges, les conséquences sont très graves :
* La mariée subit diverses tortures. C’est le cas dans certains pays du Maghreb, du Moyen-Orient et d’Asie.
* Elle peut également être assassinée : c’est le crime d’honneur ; c’est une manière de laver et de rétablir l’honneur de la famille. Le crime est perpétré par un des membres masculins de la famille de la mariée -père, frère, etc.. Le crime d’honneur est pratiqué en Arabie Saoudite, dans le Maghreb, et d’autres pays arabes, en Asie, au Brésil, et au Pérou, en Israel, dans certains pays africains.
Les auteurs ne sont nullement inquiétés par des sociétés qui considèrent leur acte comme la juste réaction d’une famille déshonorée par l’une des leurs.
Dans le monde arabe, il est pratiqué aussi bien chez les chrétiens que chez les musulmans.
Nous retrouvons également ces crimes d’honneur au cœur de l’Europe et aux Etats-Unis au sein des communautés ayant comme tradition cette pratique.
* Aux îles Comores, le sort de la jeune femme dans cette situation est tout autre ; les conséquences sont d’ordre matériel et financier. En effet, si la virginité est prouvée, l’époux apporte à la famille de la mariée, en plus de la dot (Mahari), un présent (Hishima : bijoux en or, somme d’argent, autres biens) destiné à la mariée pour la remercier de sa chasteté. Les amis également honorent la mariée avec des cadeaux.
- A l’époque où la tradition était respectée à la Grande-Comore, l’union ne devenait officielle qu’après consommation du mariage et vérification de la virginité de la mariée : le mari montrait le drap blanc taché de sang à la famille et aux amis. Si la virginité n’est pas prouvée, deux actions étaient possibles :
1. le mari répudiait sa femme et reprenait les biens qu’il avait apportés et bien sûr pas de « hishima »
2. ou le mari gardait sa femme et négociait sa position au sein de la famille de la mariée en s’octroyant le rôle de chef de famille (hitswa daho) ; de plus il était en outre dispensé de donner le "hishima" à sa femme.
De nos jours, la tradition a disparu et elle n’est respectée que par quelques rares familles. Est restée la cérémonie des réjouissances qui annonce la consommation du mariage ; le lendemain de la nuit de noces, on proclame que la mariée était vierge "ha hundriha" et que le marié a accepté le mariage "hadjibu ye harusi" ; suivent les festivités et les repas pour les femmes et pour les jeunes filles, le défilé des cadeaux, les chants et les danses. A la Grande-Comore, la fille est constatée "vierge" même après plusieurs grossesses connues de tous.
* La mariée subit diverses tortures. C’est le cas dans certains pays du Maghreb, du Moyen-Orient et d’Asie.
* Elle peut également être assassinée : c’est le crime d’honneur ; c’est une manière de laver et de rétablir l’honneur de la famille. Le crime est perpétré par un des membres masculins de la famille de la mariée -père, frère, etc.. Le crime d’honneur est pratiqué en Arabie Saoudite, dans le Maghreb, et d’autres pays arabes, en Asie, au Brésil, et au Pérou, en Israel, dans certains pays africains.
Les auteurs ne sont nullement inquiétés par des sociétés qui considèrent leur acte comme la juste réaction d’une famille déshonorée par l’une des leurs.
Dans le monde arabe, il est pratiqué aussi bien chez les chrétiens que chez les musulmans.
Nous retrouvons également ces crimes d’honneur au cœur de l’Europe et aux Etats-Unis au sein des communautés ayant comme tradition cette pratique.
* Aux îles Comores, le sort de la jeune femme dans cette situation est tout autre ; les conséquences sont d’ordre matériel et financier. En effet, si la virginité est prouvée, l’époux apporte à la famille de la mariée, en plus de la dot (Mahari), un présent (Hishima : bijoux en or, somme d’argent, autres biens) destiné à la mariée pour la remercier de sa chasteté. Les amis également honorent la mariée avec des cadeaux.
- A l’époque où la tradition était respectée à la Grande-Comore, l’union ne devenait officielle qu’après consommation du mariage et vérification de la virginité de la mariée : le mari montrait le drap blanc taché de sang à la famille et aux amis. Si la virginité n’est pas prouvée, deux actions étaient possibles :
1. le mari répudiait sa femme et reprenait les biens qu’il avait apportés et bien sûr pas de « hishima »
2. ou le mari gardait sa femme et négociait sa position au sein de la famille de la mariée en s’octroyant le rôle de chef de famille (hitswa daho) ; de plus il était en outre dispensé de donner le "hishima" à sa femme.
De nos jours, la tradition a disparu et elle n’est respectée que par quelques rares familles. Est restée la cérémonie des réjouissances qui annonce la consommation du mariage ; le lendemain de la nuit de noces, on proclame que la mariée était vierge "ha hundriha" et que le marié a accepté le mariage "hadjibu ye harusi" ; suivent les festivités et les repas pour les femmes et pour les jeunes filles, le défilé des cadeaux, les chants et les danses. A la Grande-Comore, la fille est constatée "vierge" même après plusieurs grossesses connues de tous.
- A Anjouan, Moheli et Mayotte, cette tradition était plus oppressante. A Anjouan, une femme non vierge était répudiée et bannie de la société. Le mari reprenait tout ce qu’il avait apporté à la femme (Aux îles Comores, le domicile conjugal est celui de sa femme). Les femmes divorcées n’avaient aucune chance de trouver un mari sur place et leur seule alternative étaient d’épouser un étranger - une personne non originaire de leur village.
De nos jours, cette tradition n’a pas complètement disparu, elle est atténuée dans les grandes villes où on tend vers les pratiques de la Grande Comore. Une fille non vierge trouve difficilement un mari. A Mayotte par exemple les filles mères se marient par correspondance avec des Grands Comoriens de France que "chez elles personne n’en veut".
Comme vous l’aurez compris, ces sociétés et ces hommes ont tout misé sur ce qui se trouve entre les jambes des femmes. Mais que savent-ils au juste et vous aussi à propos de cette partie du corps nommée "hymen" ?
L’hymen est une petite membrane, une conformation de muqueuse qui obstrue plus ou moins l’entrée du vagin. Il est centré généralement par une ouverture permettant l’écoulement du sang menstruel. Son nom est tiré de Hyménée Dieu grec du mariage et des noces. Il n’a aucun rôle physiologique connu. L’hymen, comme tous les autres organes du corps, a une forme (types de perforation) et une résistance (souplesse ou rigidité) variables d’une personne à une autre.
On peut distinguer plusieurs types d’hymen selon la forme de l’ouverture, parmi les plus connus par exemple :
- L’hymen annulaire : en forme d’une membrane percée d’un trou ; il a une forme d’anneau
- L’hymen cribriforme : présence de plusieurs trous ; il a la forme d’une passoire
- l’hymen en pont ou cloisonné : il possède deux ouvertures au lieu d’une
- L’hymen imperforé ; il ne possède pas d’ouverture
- Etc....
De nos jours, cette tradition n’a pas complètement disparu, elle est atténuée dans les grandes villes où on tend vers les pratiques de la Grande Comore. Une fille non vierge trouve difficilement un mari. A Mayotte par exemple les filles mères se marient par correspondance avec des Grands Comoriens de France que "chez elles personne n’en veut".
Comme vous l’aurez compris, ces sociétés et ces hommes ont tout misé sur ce qui se trouve entre les jambes des femmes. Mais que savent-ils au juste et vous aussi à propos de cette partie du corps nommée "hymen" ?
L’hymen est une petite membrane, une conformation de muqueuse qui obstrue plus ou moins l’entrée du vagin. Il est centré généralement par une ouverture permettant l’écoulement du sang menstruel. Son nom est tiré de Hyménée Dieu grec du mariage et des noces. Il n’a aucun rôle physiologique connu. L’hymen, comme tous les autres organes du corps, a une forme (types de perforation) et une résistance (souplesse ou rigidité) variables d’une personne à une autre.
On peut distinguer plusieurs types d’hymen selon la forme de l’ouverture, parmi les plus connus par exemple :
- L’hymen annulaire : en forme d’une membrane percée d’un trou ; il a une forme d’anneau
- L’hymen cribriforme : présence de plusieurs trous ; il a la forme d’une passoire
- l’hymen en pont ou cloisonné : il possède deux ouvertures au lieu d’une
- L’hymen imperforé ; il ne possède pas d’ouverture
- Etc....
En règle générale, la rupture de l’hymen a lieu lors du premier rapport sexuel et entraîne une perte sanguine plus ou moins abondante suivant la consistance de l’hymen, mais il existe des exceptions :- Certaines femmes ont un hymen "quasi-inexistant" ; c’est à dire que l’hymen est très fin. Il peut se rompre lors d’un effort sportif ou d’une chute. Ou il se rompt lors d’un rapport sexuel. Des saignements peuvent ainsi être observés ou pas.
- D’autres ont un hymen "extensible ou complaisant" ; malgré des rapports sexuels répétés, l’hymen est toujours en place ; il ne se rompt pas. La femme ne le sait que lors d’une consultation gynécologique. Des médecins ont observé des cas de grossesses sans rupture d’hymen.
- Il existe des hymens « en béton » : ce sont des hymens tellement épais et rigides que le premier rapport sexuel est très douloureux voire impossible. La jeune femme s’en rend compte lors de son premier rapport sexuel ou lors d’une consultation gynécologique. Une incision chirurgicale s’avère alors nécessaire pour avoir des relations sexuelles.
- Et le dernier cas concerne les hymens imperforés (une absence totale de perforation). Les détentrices ne le savent qu’au moment de leur puberté ; elles sont formées mais elles n’ont pas de menstruation et ressentent des douleurs au bas-ventre de manière cyclique et mensuelle. En fait, dès les premières règles, le sang menstruel s’accumule derrière l’hymen, comblant la cavité utérine. Une intervention chirurgicale est nécessaire pour permettre l’écoulement du sang ; il consiste en l’ablation de l’hymen afin de créer une entrée vaginale.
Ainsi par méconnaissance et ignorance de cet organe qu’est l’hymen, des injustices sont commises au nom de l’honneur :
- Envers celles qui ont un hymen "quasi-inexistant",qui sont vierges et sont accusées de ne pas l’être.
- Envers celles qui ont un hymen complaisant sauf exception pour celles qui peuvent prouver sa présence par un médecin.
- Les filles qui ont un hymen "en béton", elles peuvent être bannies car leurs maris considéreront qu’elles refusent de répondre aux devoirs conjugaux si le rapport sexuel est impossible. Leur seule chance est qu’un médecin diagnostique leur type d’hymen et qu’une opération chirurgicale soit effectuée.
Pour sauver les apparences, certaines familles ou certaines jeunes filles ont recours à des subterfuges tel que
* une restauration chirurgicale de l’hymen :
- pour celles qui ont franchi le pas et qui ont eu des rapports sexuels, elles peuvent feindre la virginité.
- Et les autres qui sont vierges et qui ne peuvent le prouver voulant répondre aux normes attendues par la société.
* une utilisation de certaines herbes qui en frottant le vagin le font gonfler de manière à ce qu’il saigne lors de la pénétration. Ce peut être également du sang de poule répandu sur le drap, pour ne citer que ceux là...
En résumé dans les meilleurs des cas, les femmes pouvant avoir accès au gynécologue peuvent sauver leur vie par un diagnostic médicale ; mais dans le cas contraire c’est le drame.
De millions de femmes sont victimes de l’ignorance de sociétés qui conçoivent l’hymen intact comme la garantie d’une bonne conduite.
- D’autres ont un hymen "extensible ou complaisant" ; malgré des rapports sexuels répétés, l’hymen est toujours en place ; il ne se rompt pas. La femme ne le sait que lors d’une consultation gynécologique. Des médecins ont observé des cas de grossesses sans rupture d’hymen.
- Il existe des hymens « en béton » : ce sont des hymens tellement épais et rigides que le premier rapport sexuel est très douloureux voire impossible. La jeune femme s’en rend compte lors de son premier rapport sexuel ou lors d’une consultation gynécologique. Une incision chirurgicale s’avère alors nécessaire pour avoir des relations sexuelles.
- Et le dernier cas concerne les hymens imperforés (une absence totale de perforation). Les détentrices ne le savent qu’au moment de leur puberté ; elles sont formées mais elles n’ont pas de menstruation et ressentent des douleurs au bas-ventre de manière cyclique et mensuelle. En fait, dès les premières règles, le sang menstruel s’accumule derrière l’hymen, comblant la cavité utérine. Une intervention chirurgicale est nécessaire pour permettre l’écoulement du sang ; il consiste en l’ablation de l’hymen afin de créer une entrée vaginale.
Ainsi par méconnaissance et ignorance de cet organe qu’est l’hymen, des injustices sont commises au nom de l’honneur :
- Envers celles qui ont un hymen "quasi-inexistant",qui sont vierges et sont accusées de ne pas l’être.
- Envers celles qui ont un hymen complaisant sauf exception pour celles qui peuvent prouver sa présence par un médecin.
- Les filles qui ont un hymen "en béton", elles peuvent être bannies car leurs maris considéreront qu’elles refusent de répondre aux devoirs conjugaux si le rapport sexuel est impossible. Leur seule chance est qu’un médecin diagnostique leur type d’hymen et qu’une opération chirurgicale soit effectuée.
Pour sauver les apparences, certaines familles ou certaines jeunes filles ont recours à des subterfuges tel que
* une restauration chirurgicale de l’hymen :
- pour celles qui ont franchi le pas et qui ont eu des rapports sexuels, elles peuvent feindre la virginité.
- Et les autres qui sont vierges et qui ne peuvent le prouver voulant répondre aux normes attendues par la société.
* une utilisation de certaines herbes qui en frottant le vagin le font gonfler de manière à ce qu’il saigne lors de la pénétration. Ce peut être également du sang de poule répandu sur le drap, pour ne citer que ceux là...
En résumé dans les meilleurs des cas, les femmes pouvant avoir accès au gynécologue peuvent sauver leur vie par un diagnostic médicale ; mais dans le cas contraire c’est le drame.
De millions de femmes sont victimes de l’ignorance de sociétés qui conçoivent l’hymen intact comme la garantie d’une bonne conduite.
SOURCE : http://www.holambecomores.com/public...id_article=237
Vierge à tout prix ?
« Virginité », c'est le leitmotiv des adeptes du "culte de l'hymen". Il repose essentiellement sur le saignement de cette membrane lors de la nuit de noces. Un saignement qui, dans la coutume pratiquée dans certains pays d'Afrique et ailleurs dans le monde, est sensé symboliser la pureté de la jeune mariée. Pourtant, l'hymen ne saigne pas toujours lors de la première pénétration...
Sous l'emprise d'une culture qui fait de la virginité une exigence et qui concentre l'honneur de toute une famille dans ce « bout de membrane », certaines femmes se retrouvent face à un douloureux dilemme. Soit parce qu'elles ont succombé aux plaisirs de la chair, soit parce qu'elles ont été victimes d'une agression sexuelle. Un traumatisme auquel elles ne souhaitent pas rajouter un drame familial. A tel point que certaines n'ont plus qu'une obsession : saigner le jour du mariage. Et tout est bon pour obtenir quelques gouttes d'hémoglobine sur les draps immaculés du lit nuptial et les cris de joie des matrones. D'aucunes optent pour des méthodes traditionnelles, quand certaines recourent aux grands moyens : l'hyménoplastie ou reconstruction de l'hymen.
Saigner comme une vierge : un impératif
Une chirurgie qualifiée d'« atteinte à la dignité de la femme » par une partie du corps médical et/ou une façon de s'enrichir sur la détresse des patientes. Certains praticiens dénoncent notamment leurs collègues du Maghreb qui pratiquent l'intervention à un coût exorbitant et dans des conditions d'hygiène douteuses et dangereuses. Des critiques qui confortent les populations qui estiment que la virginité n'est pas un absolu. Pour elles, être vierge n'est pas toujours une qualité. C'est le cas en République Démocratique du Congo. Dans certaines régions de ce pays, l'expérience (sexuelle) est plutôt considérée comme une vertu et la légèreté des femmes n'est point un crime.
Ces différentes postures démontrent bien que la virginité fait débat. Un débat auquel la rédaction d'Afrik a décidé de contribuer en vous invitant à pénétrer cet univers de vraies fausses vierges, de comprendre leurs motivations et les arguments de leurs contracticteurs dans le cadre d'un dossier consacré à cette question. Chaque vendredi, jusqu'à la rentrée de septembre, découvrez dans les colones d'Afrik un mythe qui se construit. Source : afrik
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