Quelque 2000 émigrés clandestins ivoiriens sont priés de quitter l'Etat hébreu illico presto, avant le 16 juillet au soir. S'ils dé...
Quelque 2000 émigrés clandestins ivoiriens sont priés de quitter l'Etat hébreu illico presto, avant le 16 juillet au soir. S'ils désobéissent, ils risquent d'être emprisonnés.
Après les Sud-Soudanais, c'est au tour des Ivoiriens de faire les frais de la campagne anti-clandestins menée par Israël, rapporte le site SlateAfrique.com.
Les autorités israéliennes accusent ces immigrés africains d'être à l'origine de la recrudescence de la violence dans le pays.
«500 dollars par adulte et 100 dollars par mineur, voilà ce que propose le gouvernement israélien aux ressortissants ivoiriens pour quitter le pays avant ce soir, dernier délai», précise Radio France internationale (RFI). Cet ultimatum a été fixé le 28 juin par le ministre de l'Intérieur Elie Yishaï. Ce responsable politique avait déclaré que l'arrivée de milliers de clandestins représentaient, à ses yeux, une menace pour le «rêve sioniste».
Les Noirs pris pour cible
La plupart de ces immigrés sont des partisans de Laurent Gbagbo qui avaient rejoint Israël de façon clandestine par peur de représailles après la crise post-électorale ivoirienne de décembre 2010. Il y a un mois, le président ivoirien Alassane Ouattara avait donné son accord pour ce rapatriement.
Face à cet ultimatum, les Ivoiriens ne semblent avoir guère le choix. S'ils refusent de rentrer chez eux, le gouvernement israélien leur promet la prison, souligne SlateAfrique.com. Ce site alternatif d'information explique que «la campagne anti-clandestins n'a soulevé que peu de protestations en Israël». En mai, une manifestation anti-immigrés africains avait dégénéré en violences racistes dans le sud de Tel-Aviv.
Un immense camp pour les Africains
«Ils (les Israéliens) sont en train deconstruire un immense camp qui est en fait une prison et ils font tout ce qu'ils peuvent pour les mettre dehors. Une partie d'entre eux va accepter parce qu'ils veulent éviter d'aller en prison, donc certains vont probablement partir et juste une minorité décidera de rester», a déclaré à RFI Igal Shtayim, fondateur de l'association d'aide aux migrants Marak Liwinsky à Tel Aviv.
Par ailleurs, Israël érige actuellement une clôture de 250 km le long de la frontière égyptienne pour tenter d'empêcher des infiltrations. Quelque 170 km sont déjà construits et l'ouvrage devrait être achevé d'ici la fin de l'année. (20 minutes)