Le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, a reconnu lundi 16 juillet 2012 que l'indexation des salaires des fonctionnaires à Mayotte su...
Le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, a reconnu lundi 16 juillet 2012 que l'indexation des salaires des fonctionnaires à Mayotte sur ceux des autres départements, un dossier sensible, serait "difficile" compte tenu de l'état des finances.
Victorin Lurel, le 25 septembre 2010.
« Nous engagerons le processus au cours du quinquennat en ayant à l'esprit que chacun aura des efforts à faire compte tenu de l'état des finances actuelles », a déclaré M. Lurel à Radio Mayotte, après avoir rappelé que François Hollande s'était fortement engagé sur ce sujet lors de sa visite pendant sa campagne électorale.
Répondre oui, « cela crée un vrai problème pour les communes et le conseil général », a ajouté M. Lurel, au terme d'une visite d'une journée à Mayotte.
Le ministre a rappelé qu'à la caisse de sécurité sociale, à la CAF et à l'agence régionale de santé, « des protocoles ont été signés, des engagements ont été pris ».
« C'est une actualité qui concerne beaucoup de personnes mais qui n'est pas sans conséquence sur les finances publiques d'aujourd'hui et de demain ». Il a mis en garde contre des décisions « un peu précipitées qui n'ont pas encore fait l'objet de vraie évaluation ».
« C'est une actualité qui concerne beaucoup de personnes mais qui n'est pas sans conséquence sur les finances publiques d'aujourd'hui et de demain ». Il a mis en garde contre des décisions « un peu précipitées qui n'ont pas encore fait l'objet de vraie évaluation ».
En ce qui concerne le statut des 19 fonctionnaires territoriaux de la maison d'arrêt qui réclament leur intégration dans la fonction publique de l'Etat, il a pris l'engagement de réexaminer la situation en 2015 avec comme objectif leur intégration en 2016.
Le ministre a par ailleurs proposé de faire jouer à fond la concurrence pour lutter contre la vie chère. « Fixer les prix n'est plus une méthode pour gérer une société, on est dans l'économie de liberté », sauf pour les carburants, a-t-il souligné.
La vie chère, ainsi que l'emploi et le développement de Mayotte, ont été aussi au centre de la rencontre de M. Lurel avec le patronat et les syndicats. « Nous avons cinq ans, le temps d'une législature, pour mettre en oeuvre notre programme », a observé le ministre.
« Cela implique de la méthode et une stratégie (…) qui passerait par l'écoute, le dialogue et la concertation ».
« Cela implique de la méthode et une stratégie (…) qui passerait par l'écoute, le dialogue et la concertation ».
Dès son arrivée à Mayotte, M. Lurel avait rencontré les élus locaux. Ces derniers lui avaient exprimé leurs grandes attentes en ce qui concerne le statut de région ultrapériphérique de l'Union européenne (RUP) qu'aura le département en 2014, ce qui lui permettra d'avoir accès à des fonds d'aide et d'obtenir des dérogations vis-à-vis du droit européen dans certains secteurs comme l'assainissement, les routes, l'électrification, l'éducation et la piste longue de l'aéroport. L'ensemble de ces projets dépasse le milliard d'euros.
Source : la gazette des communes
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