Pour les reconversions des jeunes comoriens par des grosses sommes d’argent, Avilaza est catégorique : “Je vis en travaillant dur dans le j...
Pour les reconversions des jeunes comoriens par des grosses sommes d’argent, Avilaza est catégorique : “Je vis en travaillant dur dans le journal et dans un magasin d’un indien de la place de Fomboni. Au contraire tous les dimanches, je verse 1000 frs pour la dîme du Seigneur”. Il reconnait que les temps ont changé et les gens sont plus tolérant. Tout comorien est né musulman et le reste jusqu’à son dernier souffle. À l’exception d’Avilaza Issoufa.
Du haut de ses 35 ans, Avilaza Issoufa est un jeune qui arpente la rue de Fomboni à longueur de journée et pour cause il est l’unique vendeur ambulant du journal Albalad dans l’île. Mais il est très connu dans Mohéli depuis le début des années 90 où il défraya la chronique en se convertissant à la religion chrétienne à laquelle s’est converti en 2004 à Mayotte. “Mes premiers contacts avec le christianisme, je les ai eu en 1992 à Anjouan avec David, un missionnaire d’origine suisse”, affirmet- il avant d’ajouter qu’il a approfondi sa foi dans la nouvelle religion à partir “des discussions très intéressantes sur la Bible dont il m’a remis un exemplaire que je garde jalousement d’ailleurs.
J’étais à plusieurs reprises arrêté par les forces de l’ordre et les autorités judiciaires bien que je n’ai jamais cherché à aucun moment à convertir d’autres comoriens quoiqu’on en dise car je ne suis pas un évangéliste mais un simple pécheur qui cherche à vivre intensément sa foi en Jésus qui s’est sacrifié sur la croix pour nous”, se plaint-il même si il reconnait porter assistance aux rares chrétiens de passage à Mohéli pour pratiquer aisément leur culte. Pour les reconversions des jeunes comoriens par des grosses sommes d’argent, Avilaza est catégorique : “Je vis en travaillant dur dans le journal et dans un magasin d’un indien de la place de Fomboni. Au contraire tous les dimanches, je verse 1000 frs pour la dîme du Seigneur”.
L’année 2010 va être décisive pour “Bavi”, qui va passer du catholicisme au protestantisme grâce à un pasteur américain, qui va d’ailleurs le baptiser dans sa nouvelle branche du christianisme à Fomboni même. Il reconnait que les temps ont changé et les gens sont plus tolérants “même si certaines personnes refusent toute aide de ma part ou tout simplement de venir acheter quelque chose dans le magasin où je ne suis qu’un simple employé”. Il affirme profiter de cette relative tolérance qu’il espère durable pour vivre au grand jour ses convictions. “Ainsi chaque dimanche à partir de 9 heures, je dirige à Fomboni la messe des catholiques avec des malgaches avant de partir à Mbatsé pour allier prier avec un groupe de 17 américains d’obédience protestante, qui s’est installé dans cette localité à quelques minutes de Fomboni”.
Pour l’heure, mis à part une femme musulmane de Mayotte avec qui il vit une sorte d’union libre pas très catholique, “Bavi” reste un célibataire qui compte tout de même reconvertir toute femme qui acceptera de partager la vie avec lui. Il en est de même pour les enfants à naître. Pour ce qui est de la religion musulmane, il affirme avoir beaucoup de respect envers sa première religion mais il a fait, à un moment donné, un choix et qu’il souhaiterait que les Comores soient un pays tolérant où régnerait la liberté de culte. Riziki :alwatwan