La chaîne d'information BFM-TV diffuse pour la première fois et en exclusivité la vidéo des caméras de vidéo-surveillance de DSK au ...
Sur ces images, on voit d'abord DSK sortir de l'ascenseur du Sofitel d'un pas tranquille, régler des formalités à la réception, payer sa note, puis sortir de l'hôtel avant de héler un taxi, sans précipitation apparente, à côté d'un portier.
Juste avant de s'engouffrer dans le véhicule, il saisit son téléphone pour appeler sa fille. La scène dure au total 2 min 55, selon BFMTV, et DSK est visiblement calme, peu pressé.
Sur un deuxième extrait de la vidéo, à 12h51 - soit 45 minutes après l'agression présumée de DSK - on aperçoit Nafissatou Diallo sortir de l'ascenseur, accompagnée par l'une de ses responsables et par un agent de la sécurité. L'agent passe alors un coup de téléphone depuis la réception à un interlocuteur inconnu. A 12H53, Diallo, sa responsable et deux agents de sécurité se retrouvent dans un couloir de service de l'hôtel. La femme de chambre est assise, à l'écart, et attend 8 minutes avant de pouvoir livrer son récit. A 13h04, on la voit mimer l'agression. Elle fait alors de grands gestes au fond d'un couloir en se touchant la poitrine, devant les trois employés du Sofitel, rejoints par un autre agent de sécurité, un certain Adrian Branch. C'est lui qui composera le 911 à 13h33 pour les prévenir qu'une employée affirme avoir été victime d'une agression sexuelle.
Sur la photo, on aperçoit Nafissatou Diallo assise sur un banc (BFMTV)
Dans la scène suivante, les deux agents de l'hôtel, Brian Yearwood et Derrik May se mettent à l'abri des regards, dans leur local de sécurité, discutent quelques instants avant de se jeter dans les bras l'un de l'autre en dansant. Cette fameuse «danse de la joie», troublante, dure environ douze secondes. Et c'est justement cette séquence, décrite notamment par le journaliste américain Edward Epstein, qui est au centre de la théorie du complot.
L'intégralité des images a été diffusée pour la première fois à 14 heures sur la chaîne française, suivie d'un débat avec Michel Taubmann, le biographe du DSK qui alimente aussi la thèse du complot.
Accor : «l'idée d'un complot est un non-sens»
La direction du groupe Accor a d'ores et déjà réagi à cette diffusion. «L'idée que ces vidéos établissent l'implication d'Accor dans un complot est un non-sens» a déclaré la chaîne d'hôtel à BFM.
Pour les avocats de la plaignante, les vidéos constituent «une nouvelle preuve» que leur cliente «dit la vérité» affirment Douglas Wigdor et Kenneth Thompson dans un communiqué rédigé à New-York.
Dans ces vidéos, Nafissatou Diallo «mime devant sa supérieure et des agents de sécurité comment il (DSK) l'a poussée dans le couloir de sa suite» de l'hôtel, soulignent les hommes de loi. «Aucune théorie du complot infondée ne change rien à ce fait très important», assurent-ils.
Leparisien.fr