Face au Barça de Messi en finale de la Coupe du monde des clubs (0-4), le prodige de Santos n'a quasiment pas existé et a pu mesurer la ...
Face au Barça de Messi en finale de la Coupe du monde des clubs (0-4), le prodige de Santos n'a quasiment pas existé et a pu mesurer la distance qui le sépare de l'Argentin. Neymar n'évolue pas au milieu de coéquipiers du talent des Barcelonais mais le jeune Brésilien a aussi manqué d'efficacité.
Il avait étalé sa technique en demi-finale face aux Japonais de Kashiwa Reysol, il a totalement déchanté devant le FC Barcelone. En finale de la Coupe du monde des clubs, Neymar n'a pas seulement subi une lourde défaite avec son équipe de Santos (0-4), il a aussi largement déçu en ne parvenant pas à montrer ses qualités pour tenter de rivaliser avec le toujours génial Messi. Le jeune Brésilien était attendu face au Ballon d'Or, il s'est révélé impuissant pendant que l'Argentin s'offrait un doublé.
Avec un superbe but et des dribbles déroutants lors de la victoire de Santos sur les champions du Japon (3-1), Neymar avait déclenché l'enthousiasme. L'euphorie est vite retombée devant la supériorité évidente du Barça. Malgré ou à cause de la défense à cinq concoctée par Muricy Ramalho, Santos a très vite subi le jeu catalan et a craqué au bout d'un gros quart d'heure sur un but de Messi (0-1, 17e). Repliés devant leur surface, incapables de tenir le ballon plus de quelques secondes, les Brésiliens n'ont jamais pu soutenir leur prodige durant la première période et Neymar, complètement esseulé, est resté très loin du but de Valdes. "Messi a encore montré sa supériorité ce soir mais le meilleur arrive seulement pour Neymar. Cette défaite ne doit surtout pas tout remettre en question, cela n'a rien d'humiliant de s'incliner contre un tel adversaire", a tenu à signaler Ramalho à la fin du match.
Loin de la maturité
Ramalho a pourtant essayé de remettre son prodige et son équipe dans le droit chemin. La réorganisation tactique un peu plus offensive provoquée par la blessure de Danilo et l'entrée de Elano a tout juste permis à la défense de Santos de reprendre son souffle. A la pause, avec 70% de possession de balle, le Barça menait 3-0 et filait déjà vers le sacre. Neymar, lui, vers une immense désillusion. Celle prédite par Fabregas avant la rencontre. "Si nous gardons le ballon, il n'y a pas de Neymar", avait-il prévenu. En seconde période, le vainqueur de la Ligue des champions a autant monopolisé le jeu mais grâce au pressing plus actif de ses partenaires, Neymar a bénéficié de situations plus favorables.
La pépite de 19 ans, tout de même élue Ballon de bronze du tournoi, s'est remise dans le sens de la marche avec une tête compliquée (48e). Il a pourtant confirmé sa tendance à craquer devant l'adversité en perdant son duel avec Valdes au milieu de la surface catalane (57e). Sa seule action d'éclat aura été un dribble agile devant Puyol mais les décevants Ganso, Borges ou Elano n'ont pas profité de la passe qui a suivi (64e). Le seul Mascherano, entré un peu plus tôt en défense centrale à la place de Piqué, a autant brillé par son habileté balle au pied. C'est dire. Dimanche, le frêle Neymar ne pouvait pas rien face aux nombreux talents du Barça. Il devra étoffer sa palette et nettement augmenter son rendement pour pouvoir un jour se hisser au plus haut niveau. Il a encore un peu de temps.
Eurosport - Damien DORSO : eurosport
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