Les habitants du quartier Swafa na Marwa, situé à proximité de la décharge de Moroni, exige la fermeture immédiate du site. Etouffés par le...
Les habitants du quartier Swafa na Marwa, situé à proximité de la décharge de Moroni, exige la fermeture immédiate du site. Etouffés par le débordement des déchets et envahis par une odeur pestilentielle, malgré les mesures initialement prévues pour protéger le site, ils disent "basta"! "Nous avons le droit de vivre une vie décente loin d'une décharge à ciel ouvert, non contrôlée", ont-ils écrit dans une lettre adressée aux autorités de l'Etat.
Après la fermeture en novembre 2007 de la décharge de Selea ya Bambao, suite à la révolte des riverains ses habitants, une partie de l'ancien aérodrome Moroni-Ikoni a été choisie pour accueillir les déchets de la capitale. Le site se trouve seulement à quelques mètres du lycée Saïd Mohamed Cheikh, du Groupe scolaire Fundi Abdulhamid, de l'école française Henry Matisse et de l'Institut universitaire technique. Et puisque les mêmes faits conduisent souvent aux mêmes effets, la décharge de Swafa est devenue, elle aussi, infréquentable.
Des tonnes de déchets y sont déposées chaque jour, y compris ceux des hôpitaux. Les résidents en ont assez de vivre dans un endroit où suinte la puanteur. Ils font part également de leur crainte d'une dégradation de la situation sanitaire dans leur quartier. "Certains développent des maladies respiratoires et cutanées", dénoncent-ils. Pourtant, un protocole d'accord signé le 23 novembre 2007 entre les autorités de Ngazidja et le quartier Swafa na Marwa, avait stipulé clairement dans son article 3 que "l'emplacement situé dans le quartier Swafa serait utilisé à titre temporaire pour six mois, non renouvelables, dans un strict respect des conditions de santé et de sécurité".
Le site a dépassé aujourd'hui les quatre ans. Le protocole d'accord précise qu'une fois "la situation de non-respect perdure, l'emplacement cité en article 3 perd officiellement sa qualité de site et demeure fermé d'office". Pour rappel, un projet d'un milliard de francs, financé par l'Union européenne, avait proposé la construction d'une décharge contrôlée pour la capitale et les localités des environs. Il a été abandonné, après que certains villages de Hamanvu se soient opposés à cette décharge dans leur région.
T.A : alwatwan
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