La géothermie pour résoudre les problèmes d'électricité aux Comores
En 1977, j’avais proposé au Président Ali Soilihi de développer l’énergie géothermique portant sur 8 à 10 MW à partir du Kharthala. Une multinationale japonaise( Mitsubishi Corporation ) était alors disposée à mener dans notre pays la toute première étude sur la production de l’énergie géothermique en Afrique.
La délégation de la société Mitsubishi Corporation aux Comores rencontre avec le président Ali Soilihi en 1977 pour examiner les projets de développement et en particulier l'exploitation géothermique |
J’avais également proposé au Président Abdallah de poursuivre ce projet après 1978 mais il avait préféré donner la priorité à la réhabilitation des installations thermiques à Voidjou en partenariat avec le Ministère français de la coopération. J’avais également conseillé le Président Abdallah de s’intéresser à la création d’une usine hydroélectrique à Tatinga à Anjouan où des études avaient démontré qu’une telle infrastructure pourrait générer 3MW.
Nos autorités ne semblaient pas comprendre que développer l’énergie thermique dans un Etat-archipel représentait un coût démesuré. Le prix du Kwh aux Comores est le plus cher de toute la région et constitue dès lors un énorme handicape pour notre développement et notre compétitivité notamment par rapport à Madagascar, Maurice, les Seychelles et sans nous comparer aux pays de la Communauté est-Africaine .
Pendant le régime du Président Mohamed Taki, la privatisation du MAMWE n’avait pas suscité de grands intérêts sur le plan international. Nous avions opté pour le projet AFFIRMAGE et une filiale de Vivendi avait remporté l’appel d’offres. Néanmoins, le contrat avait pris fin à cause d’un désaccord entre le Gouvernement et la direction de EDC.
Je pense qu’il est temps d’investir dans les énergies renouvelables et notamment dans l’énergie géothermique et solaire. Le Gouvernement devrait examiner l’option d’AFFRIMAGE avec des sociétés spécialisées et une équipe comorienne compétente pour prendre les devants des opérations (tant d’un point de vue technique que commercial) du MAMWE dans le futur. Nous devons rétablir notre crédibilité sur la scène internationale.
En conclusion, il serait souhaitable pour le Gouvernement de définir un projet sur le développement énergétique pour les dix prochaines années.
Par Said Hilali
Titre. La rédaction