Un jeune béret vert a corrigé l'arrogance d'un dictateur. Fanou savait qu'aucun de leurs armes n'était chargé car le tyran ne fait confiance à personn
Un jeune béret vert a corrigé l'arrogance d'un dictateur
On y lit l'ambition dans son geste républicain. Membre des forces de l'ordre identifié et licencié pour plus de moralité, ayant appris en religion, les péchés d'un Président hors la loi, Ahmed Abdou dit Fanou s'est résolu, seul de passer à l'acte.
Sa seule intention était la libération des comoriens tétanisés par un dictateur qui a réussi à faire de l'armée, une bande de soumis et de la justice, une chambre d'enregistrements du dicktat du roi et de la Cour. Fanou a réalisé que Azali est faible et ne mérite pas une mort soudaine et violente par arme à feu.
Il avait la possibilité de s'en procurer comme d'ailleurs tout militaire sérieux. Il savait que la forêt de vigiles qui encercle le monstre dans ses déplacements ne pouvaient rien empêcher même s'ils voulaient.
Fanou savait qu'aucun de leurs armes n'était chargé car le tyran ne fait confiance à personne et se fie de son propre pistolet extra plat et de son double gilet par balles devenu sa chemise de nuit.
Fanou a été dérouté par une barrière inattendue, celle du pauvre Djawad, le maudit de tout un peuple qui était à deux doigts de vivre une vendredi d'Aid extraordinaire. DJAWAD se trouvait au mauvais moment et au mauvais endroit.
Fanou savait que le risque zéro n'existait pas et il n'était pas étranger de la furie meurtrière des sous hommes autour d'Azali. Il savait pertinemment enfin qu'il avait pris le ticket gagnant de martyr. Ne le pleurez pas, s'il vous plaît !
Au contraire, poursuivons ses traces, achevons sa mission! Nous aurons tous voulu que le briseur des vies crève, mais Fanou a voulu qu'il crève en douceur par un couteau afin de goûter aux horreurs qu'il fait subir aux Comoriens.
Qu'ils soient maudits tous ceux qui voient en cet engagement humain, en ce sacrifice ultime pour tout un peuple, une action condamnable, Amine !
Merci Fanou! Les martyrs ne sont pas morts...(Coran).
BEN ALI
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