Salime Mdéré condamné à trois mois de prison et à 10.000 euros d'amende. «Ces délinquants, ces voyous, ces terroristes, il faut à un moment donné, il.
Mayotte: un élu condamné à trois mois de prison avec sursis pour provocation à commettre un crime
Le tribunal correctionnel de Saint-Denis de La Réunion a condamné jeudi Salime Mdéré, premier vice-président du conseil départemental de Mayotte, à trois mois de prison avec sursis et à 10.000 euros d'amende pour provocation à commettre un crime. Initialement poursuivi pour «incitation à la haine raciale», l'élu a été relaxé de ces poursuites. Le 24 avril 2023, interrogé sur la chaîne publique Mayotte la première sur l'explosion des violences dans l'ile, Salime Mdéré avait déclaré : «Ces délinquants, ces voyous, ces terroristes, il faut à un moment donné, il faut peut-être en tuer. Je pèse mes mots. Il faut peut-être en tuer».
Ces propos avaient soulevé l'indignation de plusieurs associations de défense des droits humains. Elles reprochaient à l'élu de faire le lien entre l'augmentation de la délinquance et la présence importante d'immigrés résidents sans titre de séjour dans l'ile de l'archipel des Comores. Le parquet s'était saisi de l'affaire et avait demandé que le dossier soit jugé à La Réunion.
À la barre du tribunal, Salime Mdéré a répété à plusieurs reprises des «propos qui ne (lui) ressemblent pas». «J'ai parlé sous le coup de l'exaspération», s'est-il défendu, «il ne faut pas que les gens aillent affronter les délinquants ou les jeunes». Le parquet avait requis trois mois de prison avec sursis contre l'élu mahorais pour incitation à la haine.
Par Le Figaro avec AFP
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