Occupation de l'ile comorienne de Mayotte : Une lettre ouverte adressée à Macron lors de la conférence « Décolonisation ! Au total, plus de 50 représe
Istanbul : une lettre ouverte adressée à Macron lors de la conférence « Décolonisation : le début de la Renaissance »
Le 24 février 2024, une conférence internationale intitulée « Décolonisation : le début de la Renaissance » s'est tenue à Istanbul organisée par le Groupe d'initiative de Bakou (GIB), rapporte l'APA.
Au total, plus de 50 représentants de 13 pays et 4 organisations internationales ont participé à cette conférence internationale.
Parmi eux figurent des délégués des territoires d’outre-mer sous domination française telles que la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, la Guyane française, la Martinique et la Guadeloupe, ainsi que des îles de Wallis‑et‑Futuna, de Corse, l'archipel des Comores (la France occupe toujours l'île de Mayotte, qui se situe à l'est de l'archipel des Comores) qui constitue un avantage particulier.
Lors de la conférence, Samantha Françoise CYRIAQUE, vice-présidente de l'Assemblée (Parlement) de Guyane française, Mickael Forrest, ministre des Affaires étrangères, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports de Nouvelle-Calédonie, expert de l'ONU en matière de gouvernance, Carlyle Corbin, représentant de la Polynésie française auprès de l'ONU, Luc Francis Carole, député de l'Assemblée de Martinique, ainsi que Maurea Maamaatuaiahutapu, présidente de la Commission des Affaires européennes et étrangères au Parlement de Polynésie française, Jean-Guy Talamoni, ancien président du Parlement de Corse, Jean- Jacob Bicep, ancien député européen, secrétaire général de l'Union populaire pour la libération de la Guadeloupe, chercheur à la Fondation turque de recherche politique, économique et sociale (SETA), Tunç Demirtaş et d'autres ont pris la parole.
L'événement s'est poursuivi sous forme des panels.
A la fin de l'événement, les participants ont adressé une lettre ouverte au Président français Emmanuel Macron. Faisant référence aux résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la décolonisation, la lettre souligne que malgré l'adoption de ces documents il y a plus de 60 ans, les peuples vivant en Corse, en Mélanésie, en Polynésie, dans les Caraïbes et aux Antilles souffrent toujours du colonialisme français et néocolonialisme.
Dans la lettre, divers crimes commis par le gouvernement français dans ledit groupe d'îles, ainsi que l'occupation de ces terres par l'État français, l'obstruction délibérée au développement de l'économie locale, l'empoisonnement de la population locale avec des pesticides et la souffrance de la population face aux conséquences de cet empoisonnement, l'émigration forcée de la population locale, la relocalisation illégale vers ces zones et sa continuation aujourd'hui, l'introduction de systèmes judiciaires coloniaux dans les territoires, etc. sont reflétés.
Les participants à l'événement ont demandé à Macron de mettre fin à ces illégalités du gouvernement français, ont souligné l'importance d'envoyer la mission de l'UNESCO dans ces territoires pour préparer un rapport sur l'état du patrimoine culturel et religieux dans ces territoires, et un appel a été lancé pour demander à l'OSCE d'envoyer dans ces colonies une mission d'étude de la situation de l'OSCE en matière d'environnement, d'économie, de droits de l'homme et la population locale.
Parallèlement, à la fin de l'événement, il a été annoncé que le gouvernement français avait lancé une pétition pour la restitution de plus de 100 000 biens matériels et culturels volés dans les colonies passées et présentes et transportés en France métropolitaine. Diverses campagnes seront mises en œuvre à cet égard.
Il convient de noter qu'il s'agit de la 7ème conférence internationale organisée par le Groupe Initiative de Bakou.
Le Groupe Initiative de Bakou exprime sa solidarité avec les peuples vivant sous la domination coloniale française et déclare qu'il soutiendra toujours leur lutte pour la liberté et l'indépendance. ©Apa.az
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