L'exécutif contredit le parquet sur les circonstances de l'assassinat de Mouslim. n effet, le procureur a osé utiliser le mot dégât pour caractériser
Je m'interroge sur la légèreté du vocabulaire utilisé par le parquet à travers le procureur, celui qui est sensé être l'avocat du peuple. Il s'erige en l'avocat de la dictature et des assassins.
En effet, le procureur a osé utiliser le mot dégât pour caractériser l'assassinat de Mouslim. Selon ses termes l'assassinat de Mouslim est un dégât parmis tant d'autres dû à l'insurrection des jeunes '' manipulés '' selon ses propres termes. Une première insulte à la jeunesse révoltée par la mascarade électorale.
Choqué par les légers propos du Procureur et dans le doute, j'ai consulté madame La Rousse et elle me répond ceci à propos du mot dégât : '' destruction, ravages dus à un catalysme, à un accident, à une émeute, etc : dégâts causés par la grêle, par un cyclone, par une fuite d'eau. Par ironie, à ma connaissance, le cyclone a touché l'île de la RÉUNION et les dégâts des eaux n'ont pas touché la maison de Kamal Sœuf, lieu où l'assassinat a eu lieu....
Par ailleurs, comment le procureur peut-il se permettre de parler de dégât au lieu d'assassinat puisqu'il s'agit d'un tir ciblé et volontaire par l'usage d'une arme à feu pour, selon ses termes, ''une autodéfense'' qui reste à prouver. De l'autre côté de l'exécutif, le porte-parole du Gouvernement parle de balle pardue et de balle tirée en l' air là où le procureur parle de dégâts et d'autodéfense.
Alors, on se tient à quoi ? Autodéfense ou balle perdue ou balle tirée en l'air ? Franchement, '' ze hitima Ngazi wanawo'', comment le peuple peut-il croire en toutes ces versions véhiculées par l'exécutif et le judiciaire en même temps ?
Par respect de la famille de Mouslim, du peuple et de sa mémoire, messieurs le procureur et le ministre porte-parole du Gouvernement, veuillez clarifier et laisser instruire cette affaire dans la dignité.
Les Comoriens ont besoin de savoir la vérité car les faits avancés par l'exécutif et le pouvoir judiciaire sèment le doute dans les esprits des Comoriens. Il nous parlent de faits sans nous ramener la moindre preuve de leurs ALLÉGATIONS MENSONGÈRES. C'est à la fois irresponsable, honteux et triste pour notre République représentée par des gens de si peu de moral.
Ahmadou MZE SOILIHI
COMMENTAIRES