Comoriens et comoriennes…c’est le moment ou jamais ! Le groupe sadique et sanguinaire est actuellement et le sera encore dans les jours à venir en tou
Mes chers compatriotes,
Les Comores, notre patrie, souffrent de plusieurs maux depuis son accession à l’indépendance, le 6 juillet 1975. Nous ne pouvons que remercier celles et ceux qui se sont battus pour notre souveraineté nationale, même si celle-ci reste inachevée, mal gérée et sabotée par certains soi disant comoriens.
Il y a 48 ans de cela notre État a connu plusieurs réformes institutionnelles qui, pour multiples raisons, n’ont rien ou peu apporté au peuple comorien. Nous pouvons citer les réformes constitutionnelles de 1977, de 1978, de 1992, de 2001, entre autres. Les raisons des échecs de ces textes, me semble-t-il, seraient leur provenance, ce seraient des pensées extérieures qui ne reflétaient pas la réalité de notre société.
À cela s’ajoute des autorités politiques, administratives et judiciaires, dépourvus de patriotisme pour certains, de connaissances, de compétences, de vision et de stratégie, pour d’autres. Aussi, nous ne pouvons pas mettre de côté la façon dont les fonctions et les services de l’État sont occupés, le copinage, le régionalisme, la fraternité, pour ne citer que ceux là.
Les institutions mises en place en 2001, issus des « accords de Fomboni », devaient garantir, selon ses artisans, une stabilité institutionnelle et politique, or la situation qui a prévalu sur l’île d’Anjouan jusqu’au débarquement de 2008 prouvait le contraire. Le système de « présidence tournante » instauré par la constitution de 2001, n’était que du séparatisme à long terme.
Nous avons vécu durant les 15 années, après la mise en place de ces institutions, des pratiques très dangereuses pour notre société, « yinu nde yahatru ». En revanche, nous avons vécu, durant cette période de 15 années, un minimum de paix, moins de crimes, moins de morts mystérieuses, un minimum d’enquêtes et de services judiciaires, un minimum de liberté d’expression et de presse, un minimum de manifestation, une vie quotidienne peu abordable, entre autres.
Mes chers compatriotes,
Depuis 2016, et l’arrivée au pouvoir du colonel, artisan du coup d’État du 30 avril 1999, des mascarades électorales de 2002 et 2019, notre pays a complètement basculé dans une situation inédite dans laquelle le régime dictatorial en place se permet tout. D’abord, la destruction de l’État, des décrets abrogent des lois, des ministres décident la libération des détenus, des militaires assassinent des citoyens à ciel ouvert, une corruption généralisée, une justice dépendante de l’exécutif.
Ensuite, vie sociale désastreuse, les comoriens manquent de tout, la cherté de tout, en particulier des produits de première nécessité, un chômage explosif, des salaires misérables, une grande partie de la population sans aucun revenu etc. Enfin, une éducation et un enseignement à l’abandon, écoliers et étudiants livrés à eux-mêmes etc.
Mes chers concitoyens,
C’est le moment ou jamais. Le groupe sadique et sanguinaire est actuellement et le sera encore dans les jours à venir en tournée sur l’ensemble du territoire national, en vue d’une « précampagne et d’une campagne électorale ».
Nous avons donc la possibilité de lui poser toutes questions, concernant :
- les morts mystérieuses, les meurtres et les assassinats commis sur Gazon, Fayçoil, Moutu, Bapalé, Djaza, Faina, Aymane, Fahad, la liste est très longue ;
- l’affaire dite « Nazra »,
- l’affaire dite des « lingots d’or » ;
- l’octroi des marchés publics ;
- le chômage ;
- la vie chère ;
- l’interdiction de toute manifestation ;
- la corruption ;
- la gestion de la Covid 19 ;
- la gestion du Kenete ;
- les feux dans les banques, au trésor public, dans les locaux de la CENI;
- la gouvernance ;
Cette liste n’est pas exhaustive.
Nous devons rappeler, que travailler pour ce régime et/ou le soutenir, c’est se rendre complice ou auteur des actes commis.
Votre concitoyen
Mohamed ISMAILA
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