Élection présidentielle : La campagne est quasi officiellement lancée à l'issue des trois grands meetings organisés par les trois principaux rivaux !
PRÉSIDENTIELLES 2024 AUX COMORES
La campagne est quasi officiellement lancée à l'issue des trois grands meetings organisés par les trois principaux rivaux à la course présidentielle du 14 janvier 2024 prochain. Désormais tout est possible.. Mwigni Baraka Saïd Soilihi a organisé son meeting en guise de déclaration de candidature dans sa Ville natale de Ntsoudjini, Mohamed Daoudou alias Kiki dans la capitale et le président sortant Azali Assoumani dans la ville de Oini. Tous les trois ont montré leurs muscles et c'est en tout cas ce qu'ils semblent vouloir faire.
En entendant maître Ibrahim Ali Mzimba, depuis la ville de Dembeni d'où il est
originaire sous les micros de Oubeid Mchangama, dire que toutes les conditions
leur permettant de se présenter à la course présidentielle de 2024 sont
réunies, nous sommes donc impatients de voir si tôt après les démonstrations
de force des trois candidats potentiels la mise en place d'une commission
nationale de contrôle de la campagne électorale qui va permettre de surveiller
le bon déroulement des différentes phases avant le scrutin et de veiller au
respect d'une égalité de traitement entre les candidats.
C'est l'une des propositions que le mouvement yaroibi-oummat avait fait pour
qu'il y ait des élections sincères, libres , transparentes.
Mais si ce que dit maître Mzimba est vrai, il se justifie donc par la mise en
place de cette Commission Ad'hoc, qui aurait un grand rôle à jouer, celui
d'éviter que les Comoriens et les Comoriennes revivent le cauchemar de 2019.
En tout cas, maître Mzimba n'a pas été précis aux micros du présentateur
Oubeid Mchangama, quitte, avait tendance à noyer le poisson.
Nous, mouvement Yaroibi-oummat, parlons de cette Commission en guise
propositionnelle mais en vrai, nous ne l'avons jamais entendu en parler. Mais
la certitude est que rien ne devra jamais empêcher la tenue des élections au
jour et à l'heure dite, sachant que même dans les pays en guerre, les
élections se tiennent et pas question de tergiverser.
Le mouvement Yaroibi-oummat propose aussi, à l'occasion des prochaines
élections, trois grands débats publics sur les trois îles dont un débat de
chaque, au 1er tour entre tous les candidats et un seul débat à Moroni dans un
vaste endroit fermé, pour ceux qui sont qualifiés au 2eme tour, devant des
journalistes chevronnés, professionnels, indépendants, impartiaux, de
formation et de carrière.
À deux doigts des élections présidentielles et gouvernatoriales, aucun des
candidats potentiels n'est lucide sur son projet politique de société, et son
programme de gouvernement pour un pays qui manque de tout, alors même que
leurs tournées inondent la sphère publique, et les médias s'emparent du sujet.
Si la campagne électorale est soumise au rythme immodéré des chaînes
d'information et des réseaux sociaux, l'élaboration d'un projet politique de
société et d'un programme demeure un passage obligé pour tout aspirant de Beït
-Salam. Il semble bien que les candidats traînent leurs pieds sur ce point,
pourtant ces deux principaux enjeux constituent un socle auquel les comoriens
et les Comoriennes peuvent se référer pour faire librement leur choix
électoral. Aucun candidat ne dispose de sa propre stratégie pour construire et
présenter au plus grand nombre d'électeurs sa vision pour les Comores.
Alors, pour ce faire, pour qui faut-il voter à l'élection présidentielle ? Est
-ce que les Comoriens se la posent-ils ? Il faut noter que à travers des
travaux analytiques sur le terrain, il s'avère que les Comoriens dans sa
grande majorité, n'ont pas envie d'aller voter ni pour les uns, ni pour les
autres, et c'est tout à fait compréhensible. Aucune offre politique, aucun
débat susceptible de passionner et construire les populations . Les Comoriens
sont pris en étau entre les mensonges du pouvoir, l'abandon, l'incapacité à
gouverner, et le retournements de veste, les prises de décision égocentriques,
les jeux de cache -cache de l'opposition. C'est la raison pour laquelle, qu'à
deux doigts des élections, et jusque-là, notre mouvement yaroibi-oummat est
encore sur sa position.
Aucune consigne de vote n'est encore donné parce que notre mouvement ne
conçoit pas qu'on ne prenne pas le temps pour lire les programmes, écouter les
candidats et se faire son propre choix électoral. Les risques d'abstention
record se fait sentir au préalable. En tout cas, que nous soyons admiratifs ou
non de la politique comorienne, nous subirons les conséquences de comportement
inapproprié, immature, égoïste... de la pseudo opposition. Nous avons encore
Azali sur le dos les cinq prochaines années.
D S.G SALIM
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