1 jeune = 1 balle dans la tête. Le colonel Azali n’offre aucune perspective à cette jeunesse qui l’a porté au pouvoir en 2016. Le désespoir croissant.
1 jeune = 1 balle dans la tête
Bien de jeunes furent appâtés en 2016 par le slogan 1 JEUNE = 1 EMPLOI. 7 ans plus tard, malgré les statistiques fantaisistes de l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements qui assimile l’augmentation exponentielle du nombre de vendeurs de cacahuètes grillées à Volo Volo à des créations d’emploi, le chômage bat des records aux Comores, particulièrement chez les jeunes de moins de 25 ans : 44,5% selon une étude conjointe réalisée par le BIT (Bureau International du Travail), le PNUD et la FAO.
Le colonel Azali n’offre aucune perspective à cette jeunesse qui l’a porté au
pouvoir en 2016. Le désespoir croissant conduit les jeunes Comoriens à
multiplier les tentatives d'émigration clandestine qui se soldent souvent par
des noyades en Méditerranée et dans le bras de mer séparant les îles d'Anjouan
et de Mayotte.
Le sort n’est guère réjouissant pour ceux qui s’accrochent au pays contre
vents et marées. Ils meurent à petit feu à moins de croiser les milices du
régime qui s’empressent de hâter leur voyage sans retour vers l’au-delà. Nous
dénombrons à ce jour 204 décès, majoritairement de jeunes, attribués au régime
du colonel Azali depuis mai 2016.
La dernière victime est un jeune de 22 ans, du nom de Fahad Moindzé, sacrifié
sans doute sur ordre du colonel Assoumani Azali dans le cadre de ses pratiques
sataniques. Ce bilan macabre fait dire à certains que le slogan racoleur
d’avril-mai 2016 a muté pour devenir 1 JEUNE = 1 BALLE DANS LA TETE.
Abdourahamane Cheikh Ali
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