Risque d’épidémies de fièvre typhoïde et de choléra à Mayotte. C’est la crise de l’eau à Mayotte. Depuis des mois, l’eau courante y est distribuée au.
Crise de l’eau à Mayotte : Un risque d’épidémies de fièvre typhoïde et de choléra
La consommation d’eau de l’ile s’établit désormais à environ 40.000 m3, quand les infrastructures n’en produisent pas plus de 38.000
C’est la crise de l’eau à Mayotte. Depuis des mois, l’eau courante y est distribuée au compte-gouttes. Bientôt, elle ne sera accessible qu’un jour sur trois dans le département le plus pauvre de France, une crise qui a déjà des conséquences sur la santé, s’inquiètent des soignants. L’ile de l’Archipel des Comores sous administration française ne parvient plus à répondre aux besoins de sa population - 300.000 habitants.
La consommation d’eau s’établit désormais à environ 40.000 m3, quand les infrastructures n’en produisent pas plus de 38.000. Et ce alors qu’une forte sécheresse, inédite depuis 1997 selon les autorités, empêche les retenues collinaires - qui assurent 80 % de l’approvisionnement en eau avec les rivières - de se recharger correctement.
Des conséquences sanitaires
Pour consommer l’eau du robinet, l’agence régionale de santé (ARS) recommande en effet de la faire bouillir car des bactéries peuvent s’infiltrer dans les canalisations lors des coupures.
Jonathan Cambriels, infirmier aux urgences de l’hôpital de Petite-Terre, alerte sur le nombre de patients présentant des troubles digestifs : « Depuis trois semaines, on accueille au moins une dizaine de personnes chaque jour souffrant de vomissements, de diarrhées ou de déshydratations ». Actuellement, « cinq enfants sont hospitalisés au centre hospitalier de Mayotte pour déshydratation avancée, ils ont perdu beaucoup de poids », souligne un pédiatre souhaitant conserver l’anonymat.
Au-delà des gastro-entérites, des professionnels de santé s’inquiètent « de voir des épidémies de fièvre typhoïde et de choléra, dans un contexte où le manque d’hygiène est déjà très présent », selon Jonathan Cambriels. « Les problèmes cutanés et les plaies qui se surinfectent ne sont pas rares ».
20 Minutes avec AFP
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