Comores, la pseudo-indépendance : un jour de deuil pour Anjouan ! Depuis cette triste mascarade indépendantiste, les Anjouanais sont relégués à la mar
Comores, la pseudo-indépendance : un jour de deuil pour Anjouan !
Du 6 juillet 1975 au 6 juillet 2023, telle une tragédie implacable, notre chère Nation anjouanaise s'est vue captive d'un pays, les Comores, engluée dans les rets d'un système oppressif et centralisé.
Hélas, cette réalité obscure s'est vue exacerbée par l'entente funeste de quelques esprits égarés, de brebis galeuses parmi les Anjouanais, les opportunistes dépourvus de scrupules et de loyauté et dont la raison est enchaînée, lobotomisée, manipulée, réduite à néant, les poussant à se soumettre corps et âme à la volonté de l’élite politique de Ngazidja-Comore.
Dans cet abîme de servitude humiliante, de misère chronique et de mendicité perpétuelle, orchestrées par une élite politique suprémaciste, égocentrique et hégémonique de Ngazidja-Comore, pour qui la corruption systémique est un vice banalisé, le peuple anjouanais se voit précipité depuis quarante-huit ans dans les affres de la domination et de la soumission.
Alors que Moroni, la capitale de Ngazidja-Comore, s'enivre de liesse lors de cette célébration illusoire de l'indépendance, une ombre funeste plane sur les cœurs anjouanais, un voile de deuil qui perdure depuis près d'un demi-siècle, témoignant de leur état d'assujettissement et de privation.
Depuis cette triste mascarade indépendantiste, les Anjouanais sont relégués à la marge de la société, traités comme des parias, des exilés exploitables à Moroni, condamnés à l'indignité de balayeurs déchus, désignés sous le méprisant terme de « wa tsedza madzi », littéralement des vidangeurs de fosses septiques, relégués à la méprisable marge de Ngazidja-Comore.
Et cerise sur le gâteau, il est arrivé, à de rares occasions, qu'un Anjouanais prenne les rênes de la présidence comorienne. Pourtant, cette servitude persiste sans faiblir, semant le chaos et le désespoir à Anjouan, enchaînant notre peuple à l'oppression d'une occupation implacable, dont les conséquences s'habillent de répressions et de persécutions.
Face à cet infernal calvaire, des milliers d'Anjouanais sont forcés de fuir leur terre natale, cherchant refuge à Mayotte, voguant à bord de fragiles esquifs baptisés "kwasa-kwasa". Hélas, ces périples périlleux s'achèvent trop souvent en tragédies, lorsque ces fragiles esquifs succombent aux caprices des vents tourmentés et des courants marins impitoyables.
Dans les méandres tortueux de ce bras de mer reliant Mayotte à Anjouan, plus de quinze mille âmes anjouanaises se sont éteintes, rappelées précipitamment par le Seigneur Suprême Allah. Tel un étau meurtrier, les flots impitoyables qui séparent nos îles ont englouti leurs espoirs, laissant dans leur sillage un océan de chagrin.
Aucune ville, aucun quartier, aucun village, aucune région d'Anjouan, n'est épargné par les larmes et la douleur de la perte d’un des leurs ayant péri dans cette traversée hypothétique, cette traversée incertaine où l'horizon se confond avec l'au-delà. Et dans le cœur des politicards et des élites politiques, notamment ceux de Ngazidja-Comore, l'indifférence règne en maître, tandis qu'ils continuent inlassablement de revendiquer la souveraineté de Mayotte. Quelle hypocrisie !
Mais peut-on réellement blâmer les Anjouanais de rêver de Mayotte comme d'un havre enchanteur, lorsque l'on sait que ceux qui réussissent à s'y enraciner jouissent des sécurités et des protections sociales que la France confère ? Peut-on condamner le peuple d'Anjouan, assujetti à cette domination comorienne, lorsqu'il aspire légitimement à s'émanciper et à se rapprocher de Mayotte ?
Le temps est venu d'en finir avec cette tragédie sans nom. Le temps est venu de briser les chaînes qui entravent notre peuple, de lutter pour l'avènement d'un ordre juridico-politique juste et adapté à notre archipel pluri-insulaire, une Confédération d’États souverains où chaque citoyen anjouanais retrouvera sa dignité, sa liberté et son droit à un avenir meilleur.
Unissons-nous, main dans la main, pour bâtir un destin nouveau, où l'espoir relègue le désespoir et où l'émancipation brise nos entraves. Tournons notre regard vers l'horizon avec audace et détermination, œuvrons sans relâche pour un avenir où l'île d'Anjouan, souveraine, prospère et respectée, rayonnera de tout son éclat, tel son nom d'origine, JUWANI, évoquant le Soleil, cette perle de l'océan Indien, héritière d'une tradition d'abondance et de bien-être, elle illuminera nos vies et incarnera la splendeur de notre héritage.
Que la flamme de la résistance illumine nos cœurs à jamais, jusqu'à ce que nous puissions enfin célébrer cette fête avec sincérité, libérés des chaînes qui nous entravent.
Vive le peuple anjouanais !
À bas l'Union maléfique des Comores !
Vive la quête infatigable de liberté et de dignité !
Vive un avenir où la justice et l'égalité régneront en maîtres !
Vive l'État souverain d'Anjouan !
Anli Yachourtu JAFFAR
6 juillet 2023
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