Enfant ? Oui ! L'enfant ! Mais chaque culture a sa notion idéalisée sur ce mot "enfant". En occident, grâce à son roman, "L'Enfant", Jules Vallès est.
L'ENFANT ?
Enfant ? Oui ! L'enfant ! Mais chaque culture a sa notion idéalisée sur ce mot "enfant". En occident, grâce à son roman, "L'Enfant", Jules Vallès est souvent cité parmi les grandes références des histoires sur l'enfant. Son personnage Jacques Vingras est un enfant du 19ème siècle. Turbulent au collège, il est incompris à la maison. Ce contraste avec la vie "normale" est narré avec tendresse que le lecteur ne s'y perd pas, y prend plutôt plaisir au contraire. Mais à chacun le sens qu'il donne au terme "Enfant". Chez Vallès, l'enfant c'est avant tout le petit garçon avant l'âge adolescent.
Chez nous, l'enfant c'est le nourrisson, le papa et la maman, le tonton et la tata, le pépé et la mémé, le papi et la mamie, le cousin et la cousine, le bon et le méchant...Bref, c'est le fils ou la fille éternelle de tel.
En fait pour nous, tout le monde est enfant. À chacun son enfant ou ses enfants, filles ou garçons ou les deux. Ces enfants là restent des enfants toute leur vie. Ce n'est pas une mauvaise chose pourvu que ça constitue un socle familial pour la solidarité.
Le jour où cet enfant éternel de ses parents devient mari (car souvent c'est un garçon), puis papa de tel ou tels, et qu'il doit continuer à être lui-même l'enfant de son papa et sa maman devenus papi et mamie, quel bonheur encore !
Mais malheur à la désormais belle soeur qui doit continuer à voir de cette approche sur l'enfant une réappropriation personnelle éternelle de la famille du mari. Oh mon dieu ! Que dire pour une femme dont l'époux doit toujours déposer ses valises chez ses parents ou chez soeurs au terme d'un voyage avant de ramener ses bagages (s'il lui en arrive) chez son épouse ? Comment comprendre et tolérer une telle approche bizarre sur la notion de l'enfant qui n'est aperçu que du côté matérialiste par les honorés beaux-parents ?
Soyons alors solidaires avec les pauvres femmes comoriennes, africaines, toutes les belles soeurs qui continuent de s'essuyer les critiques virulentes des familles de leurs maris enfants des uns mais parents des autres, papas de leurs propres enfants. Ces femmes-là, leur péché ? - C'est d'avoir un jour épousé les enfants éternels paternels et maternels devenus ce jour-là leurs maris, c'est-à-dire les pères de leurs enfants éternels.
Abdoulatuf BACAR
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