L’affaire destitution d’Azali à la cour suprême des Comores. Il est également important de noter que les trois avocats chargés de la défense dans cett
L’affaire destitution d’Azali à la cour suprême des Comores
Les élites politiques de Ngazidja-Comore ont récemment entrepris une action en portant l'affaire de Haute Trahison à la Nation, contre le despote sanguinaire Azali devant la Cour suprême. Toutefois, des interrogations légitimes se posent quant à la pertinence de cette démarche, étant donné que les membres de la Cour suprême sont nommés par Azali lui-même.
Face à cette réalité, il est légitime de se demander pourquoi les élites politiques n'ont pas choisi de déposer directement l'affaire devant Azali lui-même et de lui demander sa propre destitution ou de se destituer lui-même.
Cette question se justifie par le fait que, en s'adressant à la Cour suprême, dont les membres sont étroitement liés au régime d'Azali et certains nommés par celui-ci, il est peu probable que la justice puisse être rendue.
Cette démarche soulève également des interrogations quant à leurs véritables motivations et à leur réelle détermination à faire face à ce despote sanguinaire, qui, en plus d'être un cynique bouffon, est devenu la honte de l’Afrique et la risée du monde.
Outre l'accusation de Haute Trahison, les élites politiques de Ngazidja-Comore rappellent également des préoccupations concernant le tripatouillage de la Constitution de l'Union des Comores orchestré par le despote Azali en 2018. Ce schéma de manipulation constitutionnelle rappelle les agissements d'un de ses prédécesseurs qui avait déjà emprunté cette voie. Les modifications constitutionnelles ont été imposées lors d'un référendum du 30 juillet 2018, entaché de mascarade, et malgré le boycott massif des peuples des îles de Mohéli, d'Anjouan et de Ngazidja-Comore, Azali s'est imposé illégalement lors d'une présidentielle contestée le 24 mars 2019, qualifiée de parodie.
Il convient de souligner que les élites politiques des autres îles de l'archipel n'ont pas candidaté à cette parodie de présidentielle, sachant que les droits constitutionnels des Anjouanais étaient en passe d'être bafoués et volés par Azali.
Il est également important de noter que les trois avocats chargés de la défense dans cette affaire, à savoir Maîtres Ibrahim Ali Mzimba, Fahmi Said Ibrahim et Mahamoud Ahamada, ont été candidats lors de cette parodie d’élection présidentielle controversée du 24 mars 2019.
Cette situation soulève des interrogations quant à leur positionnement et à leur objectivité, étant donné qu'ils ont dénoncé ces élections présidentielles par le passé tout en y ayant participé au moment des faits en tant que candidats. Leur participation dans cette parodie de présidentielle remet en question leur intégrité et souligne leur manque de respect envers les droits des Anjouanais.
En participant sciemment et délibérément à un putsch constitutionnel, ils ont activement contribué à l'abolition du système de Tournante présidentielle, brisant ainsi l'accord de réconciliation de Fomboni de 2001 et privant Anjouan de son tour prévu. Cette action révèle leur ethnocentrisme hégémonique et témoigne de leur flagrant manque de considération et de mépris envers les Anjouanais, ainsi que des principes démocratiques et des aspirations de toutes les îles de l'archipel.
Face à ces éléments troublants, il est légitime de se demander si ces élites politiques ont réellement les meilleures intentions à cœur ou si elles cherchent à manipuler l'opinion publique et les Anjouanais.
De plus, il convient de noter que ces mêmes élites politiques, tout en dénonçant l'opération «Waumbushu», ne remettent jamais en question le centralisme d'État qui prévaut depuis le 6 juillet 1975 et qui favorise exclusivement leur île, Ngazidja-Comore, au détriment des autres îles de l'archipel.
Élites politiques de Ngazidja-Comore et avocats,
Si vous souhaitez réellement agir avec sérieux et obtenir justice, je vous invite vivement à faire preuve d'audace en portant cette affaire devant la Cour pénale internationale (CPI). En impliquant des Anjouanais ainsi que des organisations politiques ou associatives anjouanaises dans la procédure, vous renforcerez la légitimité et la représentativité de votre démarche. Tout autre comportement serait une insulte à l'intelligence des gens et démontrerait des visées politico-politiciennes, ce qui ne peut être toléré lorsque des peuples et des droits fondamentaux sont en jeu.
La CPI, en tant qu'institution internationale reconnue, est compétente pour juger les crimes contre l'humanité, tels que la déportation ou le transfert forcé de population.
En saisissant la CPI, vous aurez l'opportunité de mettre en lumière ces actes condamnables et d'engager des poursuites judiciaires contre leurs auteurs.
Il est essentiel de rappeler que l'opération « Waumbushu », qui consiste à déporter les Anjouanais de Mayotte vers Anjouan, peut être qualifiée de Crime contre l'Humanité en vertu de l'article 7(1)(d) du Statut de Rome de la CPI. Selon cet article, la déportation ou le transfert forcé de population est sévèrement condamné et entraîne des poursuites judiciaires ainsi que des sanctions.
Ce crime est défini comme le déplacement physique de personnes en dehors des frontières de leur État d'origine ou à l'intérieur de ces frontières, sans motif valable conformément au droit international. Dans le cas de l'opération « Waumbushu », les Anjouanais sont clairement déplacés de force de Mayotte vers Anjouan, sans motif valable et en violation flagrante du droit international.
Par conséquent, il serait judicieux de saisir la CPI pour enquêter sur cette affaire, étant donné sa compétence en matière de Crimes contre l'Humanité. Il pourrait également être envisagé de délocaliser les procédures judiciaires et même le procès aux Comores ou dans un autre pays africain, afin de faciliter l'accès à la justice pour les victimes et d'assurer une procédure juste et équitable.
Soyez courageux dans vos choix et assurez-vous d'associer les voix et les aspirations des Anjouanais tout au long de cette procédure. Ensemble, vous pourrez réellement et sincèrement continuer votre lutte pour la justice et la vérité.
À bas l’Union maléfique des Comores !
Vive l’État souverain d’Anjouan !
Anli Yachourtu JAFFAR
07 juin 2023
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