«La production d’énergie électrique est encore insuffisante pour soutenir le Plan Comores Emergent 2030». Le montant total des investissements est de.
Intervention de SEM AZALI Assoumani, Président de l'Union Africaine et
Président en exercice de l'Union Africaine sur la table ronde présidentielle
sur l'Alliance pour des infrastructures vertes en Afrique
Question posée à son Excellence le Président Azali Assoumani par Dr
Akinwumi Adesin, DG Banque Africaine de Développement
L’Union des Comores a une base énergétique faible et donc la possibilité
d'intégrer une trajectoire de développement à faible émission de carbone.
Quels sont les deux ou trois projets d'énergie renouvelable auxquels vous
aimeriez intéresser les développeurs et les prêteurs bailleurs présents parmi
nous cet après-midi ?
REPONSE DU PRESIDENT
Je voudrais tout d’abord remercier le Président Adesina et la Banque africaine
de développement d’avoir organisé cet événement si important et d’avoir initié
cette Alliance, en partenariat avec la Commission de l’Union africaine,
Africa50 et d’autres partenaires.
C’est un plaisir pour moi de participer à cette table ronde présidentielle sur
l’Alliance pour l’Infrastructure verte en Afrique, en tant que Président de
l’Union des Comores et Président en exercice de l’Union Africaine.
La production d’énergie électrique de l’Union des Comores, à l’instar de la
plupart des pays Africains, est encore insuffisante pour soutenir notre
programme de développement, le Plan Comores Emergent 2030. La puissance totale
installée au niveau des trois îles de l’Union représente 55% des prévisions de
puissance.
Cependant, mon pays dispose de potentiel appréciable en sources d’énergies
renouvelables et a amorcé sa transition vers des sources d’énergies plus
propres et moins onéreuses. Notre ambition est donc d’augmenter de manière
substantielle notre capacite de production d’énergie électrique, en mettant en
œuvre des solutions à faible émission de carbone.
Conscient du défi de l’intégration des sources d’énergies renouvelables au
système énergétique, nous allons également collaborer avec l’Alliance sur un
programme vert incontournable de développement de la géothermie d’un potentiel
estimé à 40 MW. De même, l’énergie solaire représente un potentiel de 10 MW.
Le montant total des investissements est de 138 millions de dollars américains
dont 44 millions de dollars pour la phase exploratoire. Le déficit de
financement à couvrir est de 29,9 millions de dollars.
Conscient de l'importance cruciale des énergies renouvelables, et en
particulier de l'énergie solaire, mon gouvernement travaille actuellement à
améliorer le cadre d’intervention dans le secteur de l’énergie pour attirer
les investissements du secteur privé. Avec l’appui de la Banque Africaine de
Développement et d’autres partenaires au développement, mon gouvernement a
entrepris les réformes nécessaires pour une intervention effective des
promoteurs privés dans le secteur de l’énergie. Ainsi, mon gouvernement a
élaboré un nouveau code de l’électricité et un code des énergies
renouvelables. Nous travaillons actuellement à la mise en place d’une agence
de régulation du secteur de l’énergie.
Mon gouvernement continuera à mettre en place des politiques saines qui
garantiront un environnement propice à la participation du secteur privé dans
l'exploitation des abondantes ressources d’énergies renouvelables.
L’Afrique attend beaucoup des initiatives comme l’Alliance pour
l’Infrastructure Verte en Afrique et je voudrais profiter de cette table ronde
pour inviter vivement nos partenaires à apporter leurs soutiens, à travers des
dons, des ressources concessionnelles ou des ressources commerciales, et à
concrétiser leurs engagements avant la COP28. Je demande également une mise en
œuvre rapide et réussie de cette initiative.
Beit-salam
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