Anjouan : conséquences du centralisme outrancier d'État comorien...En effet, depuis les 47 années de pseudo-indépendance des trois îles de l'archipel,
Anjouan : conséquences du centralisme outrancier d'État comorien...
Anjouan, île fière et historique de l'archipel, fait face à une réalité oppressante. Les élites politiques de Ngazidja-Comore perçoivent les autres îles comme des territoires conquis, où ils exercent leur droit absolu sur les ressources, le patrimoine et même les peuples.
Le système de centralisme d'État implacable est leur instrument de domination, appauvrissant Anjouan pour la rendre malléable et exploitable à leur merci. Il est temps pour les Anjouanais de prendre conscience de cette réalité et de se réveiller face à cette emprise insidieuse. La lutte pour une véritable souveraineté et un respect des droits de tous, à tous les niveaux, devient plus urgente que jamais.
Anjouan, l'île la plus appauvrie de l'archipel, est confrontée à des défis économiques, sociaux et politiques majeurs. La faiblesse économique, le chômage élevé, les inégalités sociales et l'absence de services de base en dehors de Moroni exacerbent ces problématiques, plongeant ainsi plus de 80% de la population d'Anjouan en dessous du seuil de pauvreté.
Ces indicateurs de pauvreté et d'inégalités ne sont malheureusement pas isolés. En effet, les Comores se classent seulement à la 156e place sur 191 pays en termes d'indice de développement humain (IDH) des Nations Unies.
Cette situation alarmante est le résultat de l'irresponsabilité, du despotisme, de la mauvaise foi, de l'avidité et de la boulimie des gouvernants, caractérisés par des comportements impulsifs et excessifs. Ces élites ethnocentriques hégémoniques de Ngazidja-Comore, une fois au pouvoir, méprisent, discriminent et ethnicisent Anjouan, contribuant ainsi à plonger davantage l'île dans les abysses de la misère.
Les persécutions politiques constituent également une réalité douloureuse à Anjouan. Les Anjouanais qui revendiquent leur souveraineté décisionnelle et le droit de choisir leurs dirigeants politiques et d'organiser leur vie socio-économique sont souvent victimes de persécutions systématiques.
Contrairement à Ngazidja-Comore, où les partis politiques, les militants des droits de l'homme et les membres de la société civile bénéficient d'une relative liberté, Anjouan est un terreau fertile pour les persécutions et les discriminations. La liberté d'expression, la liberté de réunion et d'autres droits fondamentaux sont régulièrement bafoués dans cette île.
En effet, depuis les 47 années de pseudo-indépendance des trois îles de l'archipel, Anjouan a connu des régimes successifs marqués par des tendances ethnocentriques et des épisodes de suprémacie, bien que quelques Anjouanais aient également pu accéder au pouvoir à certaines occasions.
La corruption et la marginalisation :
La corruption et la marginalisation perpétuent les difficultés d'Anjouan. Les gouvernements successifs ont souvent fait preuve de despotisme, de népotisme, de corruption et de clientélisme, reléguant ainsi le peuple d'Anjouan à la marge de la société. Avec un revenu moyen inférieur à 0,5€ par personne et par jour, les habitants de l'île font face à une situation pénible. Cette marginalisation est exacerbée par les élites politiques de Ngazidja-Comore, qui utilisent la misère, les persécutions et le sous-développement pour maintenir leur pouvoir.
Les élites politiques assujetties et lobotomisées :
Malheureusement, certaines élites politiques anjouanaises, assujetties lobotomisées par Ngazidja-Comore, adoptent ces pratiques dévastatrices, contribuant ainsi à l'aggravation de la pauvreté et du sous-développement dans leur propre île.
Le système de centralisme d'État et ses conséquences :
Le système de centralisme d'État, en vigueur depuis la pseudo-indépendance de 1975, constitue un obstacle majeur au progrès et au développement d'Anjouan. Ce système inadapté entrave la véritable indépendance des îles et perpétue la pauvreté, le chaos et le sous-développement. Il met en péril les générations actuelles et futures, sans distinction d'origine insulaire ou ethnique.
Vers une Confédération d'États souverains :
Pour retrouver leur place légitime, il est impératif de réformer le système juridico-constitutionnel en faveur d'institutions équitables, adaptées à notre réalité insulaire. Une solution appropriée pourrait consister en la création d'une Confédération d'États souverains englobant les quatre îles, y compris Mayotte. Cela permettrait de garantir une véritable indépendance et un développement harmonieux pour chacune des îles de l'archipel.
Anjouanais, il est temps de vous réveiller et de prendre conscience que personne d’autre ne viendra vous sortir de la misère, du chaos et de la désespérance qui vous accablent. La solution réside en vous, en votre capacité à vous mobiliser comme un seul homme, à l’image de ce qui s’est passé en 1997 lorsque vous vous êtes libérés du joug de Moroni. Il est temps de réclamer la refondation de nos institutions, des institutions adaptées à notre insularité, qui respectent les droits de chacun à tous les niveaux, tant individuels que collectifs.
Anjouanais, il est impératif de se rappeler que la misère qui nous accable est engendrée par le centralisme d’État comorien et est entretenue par les dictatures successives à Moroni. Cette situation nous pousse à hypothéquer nos vies en traversant le bras de mer qui sépare notre île de celle de Mayotte, sur des embarcations de fortune kwasa-kwasa. Pour ceux qui parviennent à Mayotte, ils sont confrontés à des humiliations, à des persécutions et sont aujourd’hui victimes de l’opération funeste de déportation Waumbushu.
Face à cette réalité, il est plus que jamais nécessaire de prendre conscience de notre pouvoir collectif et de la nécessité de nous mobiliser pour renverser cette situation intolérable. Nous devons nous unir et exiger la fin du centralisme d’État oppressif, ainsi que la mise en place de nouvelles institutions qui respectent nos droits fondamentaux et répondent aux besoins spécifiques de notre insularité.
Ensemble, nous pouvons réaliser l’impossible :
Cela implique une prise de conscience collective et la volonté de renverser le régime suprémaciste ethnocentrique du sanguinaire Azali qui nous oppriment. Nous devons agir en urgence, car chaque jour qui passe sans action est un jour de souffrance supplémentaire pour notre peuple.
Nous devons exiger un changement radical, une transformation profonde de notre société, basée sur la justice, l’égalité et le respect des droits fondamentaux.
Il est temps de briser les chaînes, de faire entendre notre voix et de construire un avenir où la misère et l’oppression n’auront plus leur place. Mobilisons-nous, Anjouanais, et marchons vers un avenir de liberté, de justice et de prospérité pour tous.
À bas l’Union maléfique des Comores !
Vive l’État souverain d’Anjouan !
Anli Yachourtu JAFFAR
11 juin 2023
COMMENTAIRES