Mayotte : de la salive au sang

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Mayotte : de la salive au sang.

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Chronique d'une guerre fratricide annoncée. L'ancien président de la République des Comores (1978 - 1989) parlait d'une guerre de la salive, à mener contre la France, pour le recouvrement total de la souveraineté des Comores. Aujourd'hui, à forces de manipulations, de contre-vérités, d'ambitions, la crise mahoraise risque de déboucher sur un bain de sang.

L'ancien président des Comores, Ahmed Abdallah Abderemane, assassiné dans des conditions mystérieuses en 1989, avec l'implication de Bob Denard, avait l'habitude de dire, en évoquant le différend territorial entre les Comores et la France, concernant Mayotte, que « face à une puissance comme la France, les Comores ne peuvent mener qu'une guerre de la salive ! » Il est triste de constater que la pensée unique continue à étouffer le débat autour de la question de Mayotte. Les interventions sur les plateaux et dans la presse écrite ne laissent aucune possibilité pour une contradiction, aucune possibilité n'est offerte pour connaître les avis de l'autre partie en cause. Le rouleau compresseur d'idées reçues et de fausses vérités historiques autour de la colonisation et de la décolonisation de l'archipel des Comores, laisse peu de place au questionnement, et aux possibles remises en cause.

Or, les citoyens doivent comprendre de quoi il retourne. Aussi, nous est-il apparu important et nécessaire d'apporter une petite contribution qui puisse permettre d'ouvrir l'horizon de compréhension, en donnant des instruments de connaissance pour que les citoyens puissent se faire une idée sur cette question.

D'abord, nous allons commencer par la fin, en essayant de montrer le jeu des protagonistes dans ce conflit qui ne dit pas son nom, et qui risque de déboucher sur une guerre civile fratricide. Au moment de l'accession des Comores à la souveraineté internationale (12 novembre 1975), les Nations Unies, acquises à la cause de son indépendance, ont reconnu la République des Comores, État souverain, sujet de droit international, dont le territoire consacré est l'ensemble de l'archipel des Comores, composé de ses quatre îles, nommément citées : Mayotte, Anjouan, Mohéli et la Grande-Comore.

Depuis cette date, d'autres résolutions onusiennes, que la diplomatie a tendance à qualifier de pertinentes, ont été votées réaffirmant l'appartenance des quatre îles de l'archipel à l'État comorien, et condamnant régulièrement la France. Voire, il a même été clairement spécifié dans les dispositifs juridiques de ces résolutions, par anticipation, que toute consultation (référendum, ou autre) qui pourrait être proposée par l'ancienne puissance tutélaire, en l'occurrence la France, est considérée par avance de caduque, nulle et non avenue. Face à ce verrou juridique qui confère la souveraineté, au regard du droit international, de la République comorienne, dont le nom officiel aujourd'hui est l'Union des Comores, sur Mayotte et bien-sûr les autres îles de l'archipel des Comores, la France n'a jamais réussi à trouver une voie diplomatique qui puisse clarifier le statut de Mayotte au niveau international. 

En 2009, un référendum est organisé sur Mayotte, et après une large victoire l'île est devenue le 101e département de la France. Or, cela relève purement du cadre législatif et réglementaire interne, dans l'organisation administrative des institutions de l'État français ; et, selon les experts, n'apporte rien de nouveau, dans ce qu'on peut qualifier de force contraignante, qui peut émaner, d'un dispositif coercitif et opposable au niveau du droit international.

Ce blocage est préjudiciable à toutes les parties, et surtout au premier chef, à Mayotte, coincée dans ce différend territorial, et qui ne semble évoluer nulle part, malgré la volonté ferme et inébranlable de la population mahoraise à rester, et à évoluer au sein de la République française. D'autant plus que, systématiquement tous les ans, l'Assemblée Générale des Nations Unies réaffirme régulièrement la souveraineté de l'Union des Comores sur Mayotte. La configuration de la géopolitique internationale, et les grandes mutations en cours, font craindre des tensions difficilement gérables, surtout depuis la découverte formelle et certifiée, il y a un peu plus de dix ans, de gigantesques gisements pétroliers et gaziers dans les eaux comoriennes, c'est-à-dire l'archipel dans son ensemble. 

Outre la situation géographique hautement stratégique de l'archipel des Comores dans le Canal du Mozambique, point de passage de plus de 30 % du trafic mondial des pétroliers géants, des immenses porte-conteneurs, et autres mastodontes du commerce international, le sud-ouest de l'océan indien est une zone géostratégique où toutes les puissances, grandes et moyennes, cherchent à se positionner. Les îles Glorieuses, Tromelin, l'archipel des Chagos sont autant de territoires revendiqués par les États insulaires de l'océan indien (Madagascar et Maurice), et néanmoins administrés respectivement par la France, le Royaume-Uni (avec les USA).

En février 2019, suite à une saisine de Maurice, la Cour Internationale de Justice, reconnaissant l'occupation illégale des Chagos par le Royaume-Uni, a émis un avis indiquant à Londres de rendre, dans les plus brefs délais, cet archipel à la République de Maurice. Archipel que Londres administre depuis 1965, et dont il chassé les habitants pour l'installation d'une base militaire américaine. L'Assemblée Générale des Nations Unies a adopté une résolution plus contraignante en juin 2019, exigeant Londres à reconnaître la souveraineté de Port-Louis sur les Chagos, et à renoncer ainsi à l'administration de cet archipel. Mais, Londres et Washington, tout comme Paris, puissances nucléaires, membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, font la sourde oreille, face aux nains politiques que sont les îles de l'océan indien. 

La position de ces géants, qui font peu de cas du droit international, face à ces États insulaires liliputiens, confirment une fois de plus cette arrogance occidentale, et cette posture du deux poids-deux mesures, qui est de plus en plus régulièrement dénoncée par le Sud global. En reprenant notre propos sur l'archipel des Comores, il faut reconnaître que le contentieux territorial entre la France et les Comores, plus communément et diplomatiquement désigné de question de Mayotte, ne cesse de s'envenimer, au fil des ans, des actes de délinquance, et de la hausse d'une violence inouïe à Mayotte, résultat de la situation de forte immigration irrégulière, en provenance des autres îles de l'archipel des Comores, et d'incohérences dans les politiques publiques mises en œuvre.

Aujourd'hui, il faut savoir se poser les bonnes questions, pour pouvoir aller dans le sens de recherche de solution pacifique, durable, et profitable à toutes les parties, dans le respect du bien-être des populations de l'archipel, et bien évidemment, comme le consacre l'expression, des intérêts vitaux des deux États en cause. Il faudra arriver à sortir de ce bras-de fer inconséquent qui ne fait que plomber les relations, et pénaliser la stabilité de cette sous-région. Paris (avec Mamoudzou), développe son narratif, Moroni met en avant son propre narratif, et chacun, comme il se doit, cherche à se donner raison, en faisant appel à l'Histoire par-ci, le droit international par-là ; en appelant à la rescousse l'intangibilité des frontières héritées de la colonisation, d'un côté, et, en réponse le droit à l'autodétermination des peuples, d'un autre. 

Dans la recherche d'un compromis à cet imbroglio territorial, point n'est besoin de s'attarder sur le passé, pour trouver des arguments, aussi convaincants soient-ils, personne ne gagnerait à remonter aux origines, parce que cela conduit inéluctablement vers un cul-de-sac, à force de révisionnismes et autres manipulations, selon le point de vue de chaque partie. Il est donc plus urgent de regarder vers l'avenir et de poser les bases d'une résolution pacifique, en tenant compte du contexte régional, et des mutations géopolitiques en cours.

Le futur de l'archipel des Comores doit se conjuguer au pluriel, avec l'implication de toutes les parties prenantes à ce différend, sous l'égide des partenaires internationaux. Il faut privilégier les solutions d'apaisement, et proposer un nouveau cadre inclusif d'intégration économique, sanitaire, et culturel de grande envergure. Le bien-être des populations de l'archipel doit être la priorité sur les intérêts soi-disant vitaux des États parties à ce litige territorial. Notre espace regorge d'énormes et inépuisables richesses, la question est de savoir comment en faire profiter à nos populations ? 

L'opération en cours - et la chasse aux sorcières qui en découle - n'est pas de nature à apporter une solution sereine et durable. En voulant imposer par la force directe et la brutalité, et devant le fait accompli une situation hasardeuse, Paris risque non seulement de perdre des soutiens traditionnels, mais aussi de braquer et d'exaspérer des populations traditionnellement francophiles et pro-Français, surtout en poursuivant sa dangereuse et suicidaire politique aventurière, malveillante et démocraticide, de soutien politique, économique, et militaire, aux dictatures qui malmènent leurs peuples. Paris risque surtout de pousser certaines officines fondamentalistes à prendre du poids politique et du pouvoir. Paris doit tirer les leçons de la situation au Mali, au Burkina, et en Centrafrique ! 

Il est de notoriété publique que le gouvernement comorien, parmi les 15 pays les plus corrompus du monde (165e sur 180, classement 2020 de Transparency International), se défaussant de ses responsabilités, se sert de cette question pour faire également diversion, pour masquer son incompétence à apporter un minimum de solutions pour un meilleur accès aux services de base à sa population. Son incurie, ses positions fluctuantes, la corruption généralisée, la violation systématique et régulière des principes fondamentaux de la démocratie, les détournements de fonds publics et de l'aide internationale par les autorités et leurs familles respectives poussent une jeunesse démunie de tout, au seuil du désespoir, à risquer la mort pour atteindre ce semblant de havre qu'est Mayotte. 

Ce beau tableau, sous le regard bienveillant de Paris. Rappelons au passage qu'une grande majorité de Comoriens (natifs de Grande-Comore, d'Anjouan et de Mohéli) sont des citoyens Français. La plupart des élites politiques, intellectuels, universitaires jusqu'au plus haut sommet de l'État, sont Français. Des présidents de la République comorienne, des Chefs d'état-major, des députés, des ministres, ainsi que des grands décideurs politiques et économiques, tous sont des bi-nationaux. Il est arrivé qu'au cours d'une législature à l'Assemblée nationale aux Comores, plus de la moitié des députés étaient des citoyens Français.

Aujourd'hui encore, un grand nombre de Comoriens qui occupent de hautes responsabilités étatiques à Moroni, sont citoyens Français : le ministre de l'Intérieur, le commandant de la Gendarmerie nationale, des Ambassadeurs (l'Ambassadeur des Comores en Afrique-du-Sud est même d'origine mahoraise), etc. Plus de la moitié des 500.000 Comoriens estimés dans l'Hexagone sont bi-nationaux. Le cœur de la rue comorienne bat toujours au rythme de cette envie de France. 

En prenant un exemple tout bête, la passion pour les Coelacanthes, l'équipe nationale de foot des Comores, est un phénomène tout récent aux Comores (vu que l'équipe vient à peine d'entrer dans la cour des grands), mais l'engouement pour les Bleus a toujours été une inclination sentimentale naturelle de tous les Comoriens ! Ce sont des atouts non négligeables qui doivent favoriser des négociations franches, cohérentes et profitables à toutes les parties. Surtout, l'opportunité est favorable cette année où l'Union des Comores, assure la présidence de l'Union Africaine. Paris continue à inverser la réalité, en prétendant que la France ne gagne rien à Mayotte ! 

Et que les Mahorais doivent s'estimer heureux de recevoir gracieusement les prébendes de la République généreuse et condescendante. Faux ! Bas les masques ! Outre l'important dispositif militaire hautement stratégique à Mayotte, Paris, grâce à Mayotte, contrôle et domine quasiment tout le Canal de Mozambique, couloir maritime d'une importance vitale, point de passage de plus de 30% du trafic maritime mondial des grands pétroliers. Mayotte (bien-sûr avec la Réunion et les Eparses) permet à la France d'être la première puissance maritime du sud-ouest de l'océan indien. La superficie maritime de Mayotte est de 74.000 km2, ce qui représente environ un quart de la superficie maritime de notre métropole, l'Hexagone ! Grâce à l'océan Indien la France est le plus grand empire maritime du monde, après les USA. Paris ne peut continuer à passer sous le tapis la question de Mayotte, ni à adopter des lois internes et signer des décrets sur une question qui relève du droit international.

Paris ne peut continuer à imposer non plus, abusivement et unilatéralement, une délimitation maritime, en-dehors du cadre légal international, et surtout pas à l'insu ni à l'encontre de la Convention de Montego Bay (la CNUDM qui, fixant le principe d'équidistance, précise que « les limites sont fixées par voie d'accord entre les parties concernées, conformément au droit international, afin d'aboutir à une solution équitable »), en s'arrogeant une ZEE autour de Mayotte cinq fois plus importante que la ZEE de l'ensemble des trois autres îles de l'archipel. Avec la fameuse extension du plateau continental Paris contrôlerait 2/3 du Canal de Mozambique. 

D'abord, il est question de clarification du droit international quant au respect des résolutions des Nations Unies, sur la souveraineté territoriale de l'Union des Comores. Ensuite, dans l'hypothèse d'une solution définitive aux contours d'une souveraineté partagée, et profitable aux populations des quatre îles de l'archipel, et dans le respect des intérêts vitaux des deux États concernés, il faudra imaginer la signature d'un Traité, sous l'égide de la Cour Permanente d'Arbitrage, et sa mise en place rapide à travers une traduction effective sur le terrain sécuritaire, économique, social, sanitaire, et scientifique.

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