«La France gère Mayotte depuis 47 ans, donc elle est responsable voire coupable de la délinquance à Mayotte. Moi, je ne suis coupable ni responsable d
«La France gère Mayotte depuis 47 ans, donc elle est responsable de la délinquance à Mayotte. Moi, je ne suis coupable ni responsable de rien »
Dans une interview à France 24 et RFI, Azali Assoumani, président de l’Union des Comores, affirme qu’une rencontre avec Emmanuel Macron à Paris est "une possibilité" dans les jours prochains. Il révèle avoir échangé avec son homologue français à deux reprises ces derniers jours.
Azali Assoumani explique que pour résoudre la crise entre les deux pays, provoquée par le lancement de l’opération Wambushu à Mayotte, il faut "une pause" dans cette opération pour discuter. Plutôt qu’une rencontre entre les ministres de l’Intérieur des deux pays, c’est désormais une rencontre avec les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Intérieur des deux pays qui est envisagée. Le président comorien nie toute velléité de coopérer davantage avec Paris en échange d’un soutien financier.
« Je ne suis pas prêt, répond le chef de l’État comorien, car la France est un pays de droit et c’est à la France de les gérer. Maintenant, comme il y a à Mayotte des Comoriens qui sont médecins ou professeurs, des gens peuvent venir à Moroni pour qu’ils aient quelque chose à faire, c’est une option à approfondir. Je ne vais pas accepter que les Comoriens qui sont à Mayotte soient expulsés moyennant de l’argent, on n’achète pas ça, mais néanmoins, on est prêts à discuter dans le cadre des relations entre la France et les Comores. »
Tout en réaffirmant la souveraineté des Comores sur Mayotte, il affirme que c’est la France qui est "responsable, voire coupable" de ce qui s’y passe, notamment en termes de délinquance. Et que les Comores ne sont pas concernés par les questions migratoires. Il avertit que toute mesure de rétorsion de Paris comme un gel des visas octroyés par la France aux comoriens est inacceptable, ajoutant que «ce chantage n’est pas à la mesure de la France». La rédaction avec France 24 et RFI
COMMENTAIRES