« Ça fait mal au cœur de voir ça ». La France viole ainsi le droit international en arrachant Mayotte à son archipel comorien. Condamnée plus de vingt
A Mayotte, les pelleteuses continuent ce mardi de démolir l’important quartier de Talus 2 dans le cadre de l’opération française contestée Wuambushu.
Le ballet de pelleteuses se poursuivait ce mardi 23 mai à Mayotte pour démolir les maisons de Talus 2, important quartier de cette ile comorienne sous occupation française. Cette entreprise de « décasage » pilotée par les services de l’Etat français devrait durer jusqu’à la fin de la semaine.
« Ça fait mal au cœur de voir ça »
Des familles observaient silencieusement la parade des machines dont les bras puissants raclaient la terre et la pierre des maisons en dur. « Ça fait mal au cœur de voir ça, les gens sont partis hier, on n’a plus de nouvelles d’eux. Et là ça va durer toute la semaine », soupirait un homme.
Les gendarmes français venus de France étaient présents en nombre tout autour de la zone, située dans le quartier de Majicavo, sur la commune de Koungou, dans le nord de l’île de Grande-Terre.
La France a dénombré « 162 maisons à démolir » dans ce quartier, avait indiqué lundi le représentant français dans l'ile, Thierry Suquet. Au total, les autorités françaises prévoient de détruire un millier de logements à Mayotte sur plusieurs mois.
Pour rappel, la souveraineté française sur Mayotte est contestée par le Conseil de sécurité de l’ONU qui, en 1976, élabore une résolution exigeant de la France des négociations avec le gouvernement comorien et la rétrocession de Mayotte. La France use de son droit de véto pour refuser. La France viole ainsi le droit international en arrachant Mayotte à son archipel comorien. Condamnée plus de vingt fois par l’ONU et l’Union Africaine, cette occupation reste illégale.
En 2009, les pays de l'Union africaine, réunis en Éthiopie, ont réaffirmé l'illégalité de la présence française à Mayotte.
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