«Il n’y a pas que des Anjouanais qui en meurent mais aussi des Mahorais...qui essaient de repartir en usant les mêmes voies de même que des étrangers»
Le Gouverneur Anissi Chamsidine, l’un des défenseurs de la souveraineté nationale
Le Gouverneur de l’île autonome de Ndzuwani : SEM Anissi Chamsidine a toujours manifesté son nationalisme. Sa participation active lors de l’opération qui a délogé le président Mohamed Bacar (le 25 mars 2018) en est un exemple incontestable.
Son amour à la nation comorienne ne s’est pas limité à cette opération. En 2021 lors de l’installation par les élèves de l’école primaire publique élémentaire (EPPE) Soirhane de Mirontsy, d’une stèle dans la cour en hommage des personnes qui ont péri dans le bras de mer reliant Anjouan à Mayotte, le 1er Magistrat de Ndzuwani : Hadj Anissi Chamsidine a souhaité que ce monument « soit plutôt le point de départ d’autres initiatives, allant dans le même sens, et dans tout le pays ». Et d’ajouter que « Nous montrer solidaires aujourd’hui avec les familles déchirées par ce drame, c’est nous réconcilier avec les valeurs fondatrices de notre nation ».
Dans le même ordre d’idée, le Locataire de Dar-Nadjah espère la naissance d’un observatoire autour de cette tragédie qui nous éclairera et nous aidera à mieux percevoir nos manquements face à l’idéal d’une nation forte et unie.
Et c’est ainsi que le 31 aout 2022, le Gouverneur Anissi Chamsidine, accompagné des membres de son Exécutif, a posé la première pierre d’un projet qui consiste à construire d’un mausolée à Mramani (région de Nyumakele) à la mémoire des milliers de morts du Visa Balladur. Et à la longue, le mausolée devient un lieu de recueillement, un lieu de mémoire, un musée, voire un centre de donnée autour de cette tragédie.
Cette question devra concerner tout le monde, car il n’y a pas que des Anjouanais qui en meurent, mais il y’a aussi des Mahorais qui essaient de repartir en usant les mêmes voies de même que des étrangers qui tentent de rejoindre Mayotte à partir d’Anjouan, a-t-il rappelé.
Et puis par rapport à cette opération « Wuambushu » initiée par le ministère français de l’intérieur, une opération musclée qui consiste à expulser des Comoriens résidant dans leur territoire, où sont les intérêts des Comoriens s’est demandé ?
Que nous le voulions ou pas, la population de l’archipel des Comores forme une même famille, nous partageons la même religion, la même culture, la même langue, les mêmes traditions et en conséquence nous devons nous assoir autour d’une table pour trouver la solution appropriée sur le différend entre Mayotte et les autres îles de l’archipel.
Il n’est secret pour personne que l’ancien colonisateur, la France, le premier partenaire et ami des Comores qui administre la quatrième île des Comores : Mayotte est à l’origine de cette mésentente. De ce fait, nous les Comoriens, toute tendance confondue, devons pour l’intérêt de tout un chacun échanger en profondeur afin de trouver une issue favorable pour tout le monde. Qu’il n’y ait ni gagnant ni perdant, car « le malheur d’une rive ne peut que nourrir l’instabilité de l’ensemble ».
« Et maintenant que nous avons l’Union Africaine, à portée de mains, nous devons pouvoir relancer l’alternative avec force et intelligence » a proposé le Gouverneur Anissi Chamsidine dans le journal La Gazette des Comores (parution du 30 mars 2023.
Par rapport à « Wuambushu », on qualifie les jeunes, dont leurs parents ont été refoulés dès l’instauration du Visa Balladur il y a une vingtaine d’années, de délinquants, de voyous, de terroristes, etc., mais à qui revient cette responsabilité ? Est-ce qu’au gouvernement comorien ou au gouvernement français qui a avait gardé ces enfants à Mayotte. Si ces pauvres enfants jouissaient de leurs droits à l’éducation et /ou à leur insertion, ces derniers auraient largement contribué à l’épanouissement du pays contrairement à ce qui, malheureusement, se passe aujourd’hui.
Comme dit l’adage qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, nous pensons qu’il est grand temps d’en finir avec les noyades sur le bras de mer reliant Anjouan et Mayotte ! Les Comoriens épris de paix et de stabilité, s’il vous plait, ayons pitié à ces êtres humains qui finissent leur vie au fond de l’océan !
Dar Nadjah
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